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L'anonyme de la Caritas

Elle a adressé un discours remarqué au Saint-Père, à qui elle a peut-être arraché quelques larmes. Une très belle réflexion de Maria, sur le site "Chiamati alla speranza". (17/2/2010)

Le blog de Maria


Dimanche, dans le réfectoire de la Caritas, c'est à une pauvre, hôte de l'Ostello ayant réussi à s'en sortir, qu'a été confié le discours d'accueil du Saint-Père. Un discours beau et touchant, qui a su trouver les mots du coeur: Visite à la Caritas de Rome .
Ce fut un moment très fort.
Le lendemain, dans l'Osservatore Romano, le directeur évoquait "les larmes du Saint-Père".
J'ai regardé le direct, et honnêtement, je ne sais pas si Benoît XVI a pleuré. Pendant un long moment, la caméra s'est attardée (de façon plutôt indiscrète) sur son visage à l'expression très concentrée et au regard intense. Il était bouleversé, certainement, et ses "yeux célestes" en témoignaient par leur expression de douceur inhabituellement "liquide", mais par pudeur, il ne fait jamais étalage de ses sentiments.

Sur ce sujet, Maria, qui tient un très beau blog "Chiamati alla speranza" dont il a déjà été question ici, a écrit cette profonde réflexion.
Source: http://chiamatiallasperanza.blogspot.com/..
Ma traduction

Mardi 16 Février 2010
La liberté vous rendra libres et la liberté vrais.
Réflexions sur la visite du Saint Père à l'auberge de la Caritas de Rome

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La simplicité des "petits" a quelque chose de désarmant.
On la regarde, on l'écoute, on la garde comme un don précieux, inattendu et lumineux.
Elle se fait porte-parole d'une vérité resplendissante, courageuse, très souvent empreinte d'appréhension, ou silencieuse par peur de la symbiose difficile entre diplomatie et exactitude, correction et douceur, fermeté et bonté.
Et puis soudain, vous vous trouvez face à quelqu'un - semblant presque sorti de nulle part - qui parvient à exprimer ce que beaucoup d'entre nous ressentent, méditent, gardent dans leurs esprit et leur cœur.
Les mots, enfin, deviennent voix, en une synthèse harmonieuse de concepts peut-être graves dans le fond, mais aussi pleins d'espoir.
Tout semble alors "facile", peut-être plus qu'on ne pensait, et on se rend compte à quel point il est juste d'annoncer la "confiance" en Dieu et en l'humanité, même devant notre pauvreté et notre faiblesse.
"Portez avec vous l'exhortation à conduire ce troupeau, parfois si perdu, si insuffisant, si inadapté"
Ce sont les mots - touchants et sincères - prononcés dimanche par Jeanne Cataldo, l'une des personnes hébergées à l'Auberge Don Luigi di Liegro lors de la visite du Saint Père Benoît XVI.
Devant la femme, visiblement émue - dont les mains tremblantes laissaient frémir les feuilles de son discours - est assis un Pape extraordinairement humble, même du haut de sa "sagesse infinie" - pour parler comme Jeanne - un pape qui écoute avec attention, en participant à cette souffrance évoquée et pleine d'espoir, les yeux brillants, s'émouvant comme chacun de nous, se faisant l'un de nous ...

Tout comme le Christ mutilé d'Onna, offert en cadeau - un crucifix sans jambes et sans mains, qui prend en charge "la douleur de tous" le Saint-Père témoigne une tendresse qui vient de l'amour, du partage des misères du monde, de la souffrance humaine dans toutes ses facettes.
Il y a alors le moment émouvant du dialogue intense entre le Crucifié et Benoît XVI. Leurs regards se croisent, comme le Saint-Père semble presque le retenir, sur le coussin blanc sur lequel on lui a offert. Il y a un échange de pensées qui nous échappe, dans ces moments de profonde communion entre le Christ et son Vicaire, mais ce qui s'imprime dans les cœurs, c'est la beauté de cette fusion, qui alimente tout son pontificat, une "alliance" qui est devenue "visible" dans ce geste si vrai, même dans son symbolisme.

Dans ce crucifié, le Saint-Père tire sa force, et en ces temps où la barque de l'Eglise semble vaciller, secouée chaque jour par de nouvelles intempéries, c'est une fois de plus la voix "des simples" qui affirme une vérité par moments cachée au peuple de Dieu lui-même qui se cache trop souvent derrière une façade de "bonisme" et d'optimisme naïf.
"Nous vous demandons de résister aux peines du monde ", dit Jeanne, qui ne cache pas les moments sombres du pontificat aux prises avec des scandales internes et externes à l'Église, aux intrigues et aux fausses vérités alimentéss au nom du dieu-argent et du dieu-pouvoir.
"Quand les jours de pluie alternent avec les jours de soleil, ne pensez pas à nous, mais "aussi" à nous, qui ne cessons de vous envoyer nos salutations fraternelles, notre amour filial.."

La voix des simples n'est pas une voix naïve. C'est une voix consciente des difficultés d'un chemin - celui parcouru par le Saint-Père - où il s'agit de restaurer l'ordre, pour indiquer un chemin de foi vers la rencontre du Seigneur et de Sa Vérité.
Mais c'est aussi une voix pleine d'espoir, sûre de l'efficacité de la prière, confiant dans l'amour d'un Pape qui est le Père de tous, qui embrasse tous, qui aime dans le Christ le troupeau qui lui a été confié.
"La vérité vous rendra libres "(Jn 8:31). Mais aussi la liberté rend vrais. Liberté parfois imposées, et non choisie. La liberté qui vient de la pauvreté et de s'en être sorti avec l'aide de nombreux frères qui font de la charité leur choix de vie.
C'est la même liberté à laquelle nous sommes tous appelés, celle du détachement intérieur des choses et des tentations du monde, c'est la liberté que le Saint Père possède. C'est cette liberté qui lui a fait tellement partager les mots de Jeanne, les mots de tous les pauvres du monde, ceux qui sont réellement "le trésor de l'Église".

L'affaire Boffo: fin (on l'espère) Eglise et immigration (II)