Actualités Images Visiteurs La voix du Pape Livres Lu ailleurs Index Sites reliés Recherche
Page d'accueil Actualités

Actualités


Voyages apostoliques 2005-2009 La lettre de Jeannine Affaires de pédophilie dans l'Eglise Benoît XVI à la Synagogue Affaire Williamson, un an Voyages 2010 Intentions de prière

Main légère de Wojtyla, main de fer de Ratzinger

Ce n'est pas opposer les deux papes, mais rétablir la vérité, que de dire qu'il n'est pas juste que Benoît XVI paie pour des "fautes" (qui n'en sont d'ailleurs peut-être pas) qu'il n'a pas commises (5/4/2010)

L'hebdomadaire italien Panorama publiait le 2 avril, sous la plume d'Ignazio Ingrao (le même qui avait consacré un dossier aux "12 croix de Ratzinger" ) un article intitulé:

Preti pedofili, la mano leggera di Wojtyla, il pugno duro di Ratzinger. Benedetto XVI rischia di pagare per colpe altrui.
http://paparatzinger3-blograffaella.blogspot.com/2010/04/preti-pedofili-la-mano-leggera-di.html
En gros, selon l'article (je ne dis pas que c'est la vérité, ce sont les thèses de l'auteur) Jean-Paul II avait tendance à se méfier des voix à charge contre les prêtres, y compris coupables de pédophilie, se rappelant combien le régime communiste avait l'habitude de diffuser de fausses informations pour les pièger. (Il avait donc ses raisons, et je dirais, peut-être de bonnes raisons).
Il aurait donc fait preuve d'un certain laxisme, allant jusqu'à laisser s'installer à son insu, au coeur des "sacri palazzi", une sorte de lobby homosexuel cimentée par les amitiés et les chantages réciproques.

En 1993, il avait même écrit une lettre à l'épiscopat américain déplorant le sensationalisme alimenté par les medias sur la pédophilie dans l'Eglise, et recommandant aux évêques la plus grande prudence dans le traitement de ces cas.

JPII attendra la fin 2001, alors que le scandale de la pédophilie avait éclaté dans toute sa violence, pour autoriser Ratzinger à mettre à jour les règles contenues dans le code de droit canon de 1983, qui abrogeaient l'instruction «Crimen sollicitationis» de 1962.
L'expérience américaine montre que ce sont justement les évêques locaux qui ont étouffé les procédures contre les prêtres pédophiles.
C'est pourquoi selon les nouvelles règles rédigées par Ratzinger en 2001 pour les délits les plus graves («De delictis gravioribus»), la compéténce pour les juger revient à la CDF. Les peines sont aggravées, les délais de prescription allongés..
Un an plus tard, Ratzinger est un des protagonistes de la rencontre entre les dirigeants de l'épiscopat américain et le Saint-Siège, qui inaugurera la "tolérance zéro" dans l'Eglise américaine...
Malgré cela, le cardinal archevêque de Boston, Bernard Law, contraint à la démission pour avoir couvert des prêtres pédophiles est en 2004 promu par Wojtyla archiprêtre de la Basilique Sainte-Marie Majeure, à Rome.
Un an plus tard, Ratzinger est élu, et il impose tout de suite un changement de direction. Il convoque à deux reprises au Vatican les évêques irlandais, rencontre les victimes de prêtres pédophiles en Australie et aux Etats-Unis, condamne le mexicain Maciel..., débloque des centaines de procédures contre des prêtres pédophiles.
Mais tandis que le Pape polonais arrive sur les autels en temps record, le "pasteur allemand" sert de bouc émissaire dans la lutte contre les ogres-prêtres.

-----------

Sur son site Pro Liturgia, Denis Crouan consacre à ce thème un très bel article, que je reproduis ici:



BENOÎT XVI ET LES "AFFAIRES" DE PEDOPHILIE

Bien des journalistes se sont emparés d'affaires de pédophilie qu'ils ont soigneusement choisies dans l'Eglise pour éviter d'avoir à parler de celles qui pourraient déranger d'autres milieux. Pour eux, ces affaires sont devenues l'occasion de faire tomber Benoît XVI, le pape qui les dérange et qui dérange le microcosme des bien-pensants dont ils sont les porte-parole.
Mais en s'en prenant à Benoît XVI, les journalistes se trompent lourdement (chez certains, ça devient une habitude!). En 2009, le Cardinal Paul Poupard déclarait: "J'ai lu le très sévère compte rendu de l'archevêque de Dublin, Diarmuid Martin, après l'audience qu'ils ont eue avec Benoît XVI sur les problèmes de pédophilie en Irlande. Je peux vous assurer que lorsqu'éclate maintenant un tel drame, ce pape, contrairement à son prédécesseur qui préférait étouffer ces affaires, fait tout ce qui est en son pouvoir pour y mettre brièvement un terme." (Cf. Caroline Pigozzi, Les robes rouges, Plon, 2009, p. 31)
Pour donner à voir au monde un nouveau visage de la papauté, Jean-Paul II avait choisi de se montrer populaire et de laisser de côté les problèmes internes à l'Eglise.
On imagine quel a pu être le chagrin du Cardinal Ratzinger, alors Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, lorsqu'il se trouvait en face du pape qu'il aimait et respectait, mais qui ne répondait pas toujours à ses attentes. On n'a jamais entendu le Cardinal Ratzinger émettre la moindre critique à l'encontre de Jean-Paul II dont il ne partageait pourtant pas toutes les vues: il nous a donné ici l'exemple de ce que doit être pour un catholique l'obéissance filiale au Successeur de Pierre. Merci, Saint-Père, pour cette nouvelle leçon sur laquelle nous avons tous grand besoin de méditer!

http://pagesperso-orange.fr/proliturgia/Informations.htm

Messe chrismale Chronologie d'une attaque planifiée