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Téléfilm sur Saint-Augustin

Présenté au Saint-Père en avant première en septembre dernier. Il passe en ce moment sur RAI 1. La critique et les précisions de Carlota (1/2/2010)

Il n'est pas exagéré de dire que Benoît XVI est l'un des tout premiers (sinon le premier, pour plusieurs raisons) spécialistes mondiaux du sujet..
Au moment de la présentation du film, il avait prononcé un discours semblant indiquer sa satisfaction (http://benoit-et-moi.fr/2009/...)

Le film est diffusé en ce moment sur RAI 1, en deux parties.
La première partie passait hier soir, et, pour ceux qui captent cette chaîne italienne via le câble ou le satellite, la seconde est pour ce soir (21h10).
J'ai enregistré, et n'ai pas eu le temps de regarder.
Carlota, que je remercie pour sa rapidité de réaction, et son travail de recherche, livre sa critique de la 1ère partie

La critique de Carlota

Saint Augustin (http://...santagostino-raiuno/ ), le film télévision de la RAI en deux épisodes d’un peu plus d’une heure et demi chacun, est programmé le 31 janvier et le 1er février 2010 en soirée.
Le film a été réalisé par le Québécois Christian Duguay (né en 1957) a qui on doit déjà diverses productions télévisions traitant en vrac et entre autre de Jeanne d’Arc (avec Leelee Sobieski), Coco Chanel (avec Shirley MacLaine), et en cours de tournage du Pape Pie XII.
Le scénario de Saint Augustin (titre original Sant’Agostino) a été écrit par Francesco Arlanch, spécialiste semble-t-il de ce genre de sujet. Il s’agit d’une coproduction italo-germano-polonaise.

Un petit rappel historique : Saint Augustin est né à Thagaste (actuellement Souk-Ahras, Algérie) en 354 et mort en 430 à Hippone (actuelle Annaba, Algérie). Il était citoyen romain par la naissance Son père était d’origine latine. Sa mère, la future Sainte Monique, était également romaine (La citoyenneté romaine d’abord exclusivement réservé aux Romains, a été concédée finalement à tous les hommes libres de l’Empire en 212 - Édit de Caracalla) mais d’origine autochtone, provenant de la population blanche d’Afrique du nord présente de l’Atlantique au Nil, aujourd’hui appelé berbère (nom venant du mot latin barbare mais qui ne fut donné qu’après la fin de l’empire romain d’occident - 476). Les berbères étaient en effet désignés dans les écrits des latins classiques sous différents noms dont celui de Gétules, Numides, etc. Leurs descendants en Égypte sont les Coptes chrétiens. Certaines sources précisent que le terme berbère (barbare) fut diffusé par les écrits des envahisseurs arabo-musulmans (VIIème siècle).

Le futur Saint Augustin fit comme tout bon latin qui se respecte une carrière d’avocat après avoir fait son droit à Carthage. C’est principalement le thème du premier épisode du film que j’ai regardé hier soir sur la Rai, évidemment en version italienne non sous-titrée. N’étant malheureusement pas complètement italianisante, je n’ai pu saisir à 100% tous les dialogues.
Voici néanmoins mes premiers impressions.
Au début du film nous découvrons un futur Saint Augustin relativement âgé (joué par Franco Nero) et évêque d’Hippone, alors que les incursions des Vandales se font toujours plus menaçantes (Les Vandales feront de Carthage leur capitale en 439). Il va alors se remémorer son existence (Nota : les XIII livres des confessions de Saint Augustin ont été écrits en trois ans vers l’an 400. Augustin avait alors 45 ans et était évêque d’Hippone depuis deux ans), depuis sa naissance, en passant pas ses jeux de gamins, son vol de poires, ses études, etc.
Augustin est interprété par Matteo Urzia puis à l’âge adulte par Alessandro Preziosi.
Les figurants sont plusieurs milliers. Les décors et les costumes sont de la qualité de ceux de la série britannique de la BBC, « Rome ». Le film n’a néanmoins pas été réalisé à Cinecittà, mais dans des studios tunisiens.
C’est globalement très bien fait et attractif. Deux choses m’ont cependant fait « dressé l’oreille » me rendant plus vigilante pour débusquer le « politiquement correct » dont nos artistes n’arrivent vraiment jamais à se libérer. Certains diront que j’ai la critique dure. Je peux me tromper, je vous laisse juges :
La figure du père de Saint Augustin est rendue détestable (*) (et ce n’est pas ce que j’en avais conclu en lisant certains écrits sur les dires même de son épouse, le voyant plus en Pater Familias, homme de caractère mais brave au demeurant). Il est ainsi présenté comme étant sans cesse à la taverne du coin, jouant aux dés et dilapidant les sesterces de la famille alors que son épouse est prise des premières douleurs. On craint même que l’enfant ne soit déjà mort et qu’une césarienne (opération rendue déjà célèbre avec le grand Jules !) soit nécessaire. Par la suite, l’homme, mauvais mari et mauvais père s’enfonce dans la déchéance tandis que sa pauvre épouse, les traits ravagés par la peine et sa dure existence de femme battue (j’ exagère à peine !), tente d’élever au mieux son fils.
Arrivé à Carthage, Augustin est hébergé chez un riche ami qui lui donne en cadeau une femme, voilée de transparence et jusqu’au à la partie inférieure du visage. Elle ressemble pour moi bien plus à une odalisque d’un harem ottoman qu’à une esclave même exotique de l’époque pré-islamique.
Mais soyons magnanime, un téléfilm sur cette immense figure de l’Église de Rome a déjà le mérite d’exister et j’espère qu’il donnera envie de découvrir le vrai Saint Augustin, cet homme extraordinaire et pourtant si proche de nous.

Notes sur le père d'Augustin

Je recopie ici in extenso un extrait des Confessions, qui corroborent totalement l'impression de Carlota (voir ici ):
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Extrait des "Confessions"

Livre 19, traduction du latin de Louis de Mondadon, ed. Pierre Horay
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Ma mère, donc, plutôt mise par Toi sous l'autorité de ses parents que par eux sous la tienne, fut élevée dans les règles de la pudeur et de la bonne tenue. Aussitôt qu'avec les années elle eut atteint l'âge nubile, on la maria à un homme à qui elle s'assujettit comme au Seigneur. Elle s'évertua à te le gagner, te faisant connaître à lui par sa conduite, grâce à quoi tu la faisais belle, objet pour l'époux d'amour déférent et d'admiration. D'autre part, elle endura si bien les outrages du lit conjugal qu'elle n'eut jamais de ce chef aucune altercation avec son mari. Elle attendait l'heure de ta miséricorde : que, croyant en toi, il devînt chaste.
Lui, joignait à un grand fond de bonté une dose égale d'emportement par bouffées. Mais elle savait, quand son mari se mettait en colère, ne pas lui tenir tête. Non seulement pas un acte, mais non pas même le moindre mot. Le voyait-elle radouci et de sang-froid, elle en profitait pour lui donner ses raisons, si, d'aventure, il s'était échauffé trop à la légère. Bref, tandis que maintes femmes, dont les maris étaient plus traitables, portaient jusque sur leur visage mis à mal, des traces de coups et qu'elles épiloguaient entre amies la vie privée desdits maris : " La faute, disait-elle, donnant sous forme plaisante une grave leçon, en est à vos langues. Du jour que vous avez entendu lire le contrat de mariage, vous deviez le tenir pour l'instrument qui a fait de vous des servantes : il fallait, partant, vous rappeler votre condition et ne pas faire les fières avec vos seigneurs et maîtres." Les autres, comme elles savaient quel rude époux elle avait à supporter, s'étonnaient que jamais on n'eût ouï dire ni qu'aucun signe eût découvert soit que Patricius eût battu sa femme soit qu'il y ait eu, ne fût-ce qu'un jour, querelle et brouille dans le ménage. "A quoi cela tient-il ? "questionnaient-elles sans façon, et elle de fournir, telle que ci-dessus, sa recette. Suivant qu'elles l'appliquaient ou non, les autres, expérience faite, rendaient grâce ou bien demeuraient à la merci des mauvais traitements

La lettre de Jeannine (IV) Great Britain again