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A propos du Père Maciel

Carlota a traduit un texte d'un espagnol qui s'interroge sur le cas du P. Maciel, le fondateur des légionnaires du Christ. Une réflexion d'actualité, alors que les forces du mal semblent se déchaîner contre l'Eglise (19/3/2010)

Carlota

J'ai traduit un texte d'un espagnol qui s'interroge sur le cas du P. Maciel, le fondateur des légionnaires du Christ.
L'auteur fait référence à Sandro Magister (ndlr, dont l'un des derniers billets: La Légion attend un nouveau général. Et tremble, était effectivement consacré à la fin de la "visite apostolique" ordonné par le Saint-Père chez les Légionnaires du Christ, après huit mois d'enquêtes, et à la nommination prochaine d'un commissaire chargé par le Vatican d'en prendre le commandement).
Cette affaire du fondateur des légionnaires du Christ est sans doute encore plus éprouvante pour l'hispanité que l'affaire germano-autrichienne, qui me semble avoir été montée plus par les journalistes et les "IlS" (voir Une succession de mensonges).
Les légionnaires dans leur ensemble sont très bien, soutanés, très attachés au Pape, présents dans les quartiers les plus durs et travaillent avec les plus pauvres, en ce moment notamment ils font un travail colossal au Chili. Par contre évidemment le fondateur c'est autre chose (je traduirai à l'occasion des textes intéressants sur son basculement vers le mal, mais on n'a pas encore tout de l'enqûete...- d'ailleurs cela concerne l'Eglise et la justice et n'a pas à être livré en pâture aux voyeurs devant leurs télés et à ceux qui vivent des reportages.

A priori, on parle de refondre cette organisation et de mettre en attendant un "commissaire pontifical" à sa tête. Pour soulager les légionnaires et qu'ils n'aient plus cette chape de plomb sur la tête mais qu'ils repartent, si c'est possible le coeur léger, pour continuer leur magnifique mission.
Bien sûr, ce n'est pas forcément le bon moment pour aborder ce sujet. Les journalistes français (et peut-être allemands) étant incultes sur l'Hispanité, je n'ai pas eu l'impression qu'ils s'en étaient intéressés. Mais cela va sûrement exploser à un moment ou à un autre...
Bref, un texte intéressant, notamment sur la question du pardon, même pour les grands pécheurs, et surtout un soutien à l'immensité des religieux qui font un magnifique travail et qui ont besoin de nos prières.
Il faudrait sans doute, une fois la légion du christ réorganisée, montrer clairement les turpitudes et les horreurs de ce Maciel, comme dans le procès retentissant de Gilles de Rais.
Il n'y a pas de raison, il faut que les gens réapprennent à se poser des questions sur le diable et le mal, pour le craindre avec raison. Et non pas, à l'instar des satanistes, pour être fascinés par lui.

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Une explication surnaturelle à l’affaire du P.Maciel par José Alberto Barrera (*) sur Religión en Libertad -
16-03-2010 (Texte original
ici).

Ma traduction
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Je viens de lire l’article de Sandro Magister, ainsi que tous les commentaires passionnés, voire même parfois furieux qu’il a suscités et je me demande ce que vont penser les lecteurs à propos de l’explication surnaturelle sur ce qui s’est passé à la Légion du Christ et avec le P. Maciel.

Dans l’article de Magister on parle de la fin “sulfureuse” du P. Maciel, et sans intention de remuer des immondices et les drames d’autrui, je constate que, moi aussi, j’ai eu communication de récits dans ce sens, des récits que je vais pas raconter ici mais qui sont intéressants pour réfléchir au sujet. Ce qui est absolument déconcertant dans cette dramatique affaire survenue avec les Légionnaires du Christ c’est de penser qu’un fondateur aussi corrompu a pu donner d’aussi bons fruits (ndt : je confirmer ! Ayant pas mal d’amis du sud au nord de l’Amérique hispanophone, c’est la phrase que j’entends en permanence).

Si le fruit avait été considéré comme mauvais, ou à jeter, l’Église n’aurait aucun problème au moment de liquider tout ce qui est en relation avec cette œuvre qui a un poids considérable dans l’Église catholique (ndt : ce poids est d’autant plus important, je pense, dans les pays hispanophones).

Mais le problème quand on connaît au minimum l’organisation, c’est que s’y trouvent des gens merveilleux, fascinants et avec un véritable zèle pour l’Évangile et l’amour de Dieu. Bien sûr il y a de tout et il ne s’agit pas d’idéaliser tout un chacun, mais je constate seulement que, avec l’expérience que j’en ai, il y a dans cette organisation des gens bien.

De ce que j’en ai vécu à titre personnel, il ressort un trouble, qui me fait me demander ce qui a pu se passer d’un point de vue surnaturel. En dépassant la simple explication humaine conforme aux critères habituellement admis qu’on peut lire ici ou là, comment dans un ordre religieux un fondateur a pu mener une double vie sans que celle-ci jaillisse à la lumière.

Je ne prétends par le découvrir tout seul mais je compte bien que les lecteurs pourront apporter leur grain de sel, sous forme d’une explication qui nous aidera tous à faire quelque chose de plus que de débattre et se perdre en conjecture. Cela, afin que nous nous sachions pour quoi prier, étant donné que c’est à l’Église de discerner et à nous de demander pardon pour nos propres péchés et ceux d’autrui, car ici-bas personne ne marche libre de tout péché ni est exempté d’y succomber à la dernière minute.

Dans le second livre des Maccabées on nous raconte comment les Juifs, en découvrant que les soldats morts avaient succombé pour avoir adoré de fausses idoles en contradiction avec la Loi d’Israël, « ils bénirent tous les œuvres du Seigneur, juste juge, qui rend visibles les choses cachées et ils se mirent en prière, demandant que le péché commis fût entièrement effacé » et il (ndt il, c’est Judas, le général victorieux du livre des Maccabées et non pas bien sûr l’Iscariote contemporain de Jésus. « après avoir recueilli parmi ses hommes environ deux mille drachmes, [il] envoya cette somme à Jérusalem, afin d’offrir un sacrifice pour le péché »), « agissant ainsi tout à fait bien et avec délicatesse dans la pensée de la résurrection » (et le texte continue ainsi : « s’il n’avait pas cru, en effet, que ceux qui étaient tombés, ressusciteraient, il aurait été superflu et inepte de prier pour les morts» -2 Mac 12, 38-46. Ndt : j’ai repris la Bible, éd La Pléiade – 1956, sous la direction d’Édouard Dhorme, pour être bien sûr des termes utilisés dans la traduction française).
La première des questions qui me vient à l’esprit est : le P. Maciel a-t-il toujours mené cette double vie, ou c’est précisément du fait de la sainteté de sa cause qu’il a commencé à être tenté et a commencé à tomber d’une manière aussi retentissante comme on l’a appris. Nous savons qu’être chrétien, cela amène à s’exposer à l’intention du Malin, et que personne n’est libéré du péché, ni de se tromper un matin, tout saint que l’on puisse se croire aujourd’hui.

Un arbre pourri dès le départ peut-il donner un bon fruit ? Le cas est frappant par l’ampleur de l’œuvre, parce que des gens incohérents avec leurs vœux et avec les commandements, il y en a eu, mais ce qui est difficile c’est de trouver un fruit associé à leurs œuvres.

La question suivante que je me fais tourne autour de cette idée: s’agit-il simplement du péché, ou pouvons-nous parler de quelque chose de sulfureux, comme peut être une action du Malin sur la personne du P. Maciel. C’est une explication que plus d’un a donnée, et c’est dans ce sens que circulent les rumeurs.

Ce qui est bien dans cette explication c’est qu’elle laisse donne de la latitude à sauver la liberté de la personne en question, pour horripilant que soit la conclusion qui en découle. En effet penser que le Malin peut s’infiltrer d’une telle façon dans l’œuvre de l’Église, sans qu’elle soit exposée durant tant et tant d’années, appelle un grand respect.
Les Écritures nous le disent bien et l’Église prie ainsi pendant Complies : « Ne donnez pas de champ au diable (ndt j’ai employé la traduction toujours dans l’édition Pléiade, le texte espagnol pouvant se traduire par : ne donnez pas d’occasion au diable, ou par ne laissez pas une porte entrouverte au diable » (Éphésiens III-26-27). …le diable comme un lion rugissant, circule cherchant qui dévorer. Fermes dans la foi, opposez-vous à lui (I Pierre, V, 8-9)…

Que cela soit “simple” péché ou possession, il y a quelque chose dont je suis convaincu, c’est que Dieu écrit droit avec des lignes tordues, et que là où abonde le péché, surabonde la grâce. Jésus Christ, qui a vaincu le péché et la mort sur la Croix, a écrasé aussi le Prince de ce monde, et même si nous vivons des temps intermédiaires et que se laissent voir les effets du péché et de la tentation, c’est une bataille perdue pour l’Ennemi et gagner pour Dieu.

De ce point de vue je suis convaincu que dans toute œuvre possible du Malin et en tout péché, Dieu s’arrange pour intervenir, et tirer du bien d’où il n’y a que du mal, et donc dans cette affaire comme dans tout ce qui est humain, Il a été avec les Légionnaires du Christ et le Regnum Christi , et avec ses gens, pendant tout ce moment critique, en donnant la grâce à tous ceux qui l’ont cherchée et désirée de tout leur cœur.

C’est certainement perturbant de penser que ces choses puissent se passer et cela m’enchanterait de voir en tout cela une perspective surnaturelle correspondante, qui au-delà du scandale et l’attrait malsain des gens de l’extérieur, au-delà de la douleur et du traumatisme de ceux de l’intérieur, donnerait un fruit de résurrection pour les Légionnaires.

(*) José Alberto Barrera
, se définit lui-même comme un “avocat en exercice et diplômé en Sciences Politiques, collaborateur sporadique de l’Université privée catholique San Pablo de Madrid ». Il est actuellement coordinateur national espagnol des cours Alpha . Élevé dans un collège de « curés progressistes », il a retrouvé la foi catholique à l’âge adulte grâce à un groupe de « tradis » et un retour aux fondamentaux.

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