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Oecuménisme

Carlota réagit à un article sur "les douze croix de Ratzinger". Parmi elles, il y aurait l'opposition des "oecuménistes". Oecuménisme, oui, mais pas à tout prix. Doit-on aller jusqu'à l'Église Épiscopalienne (les anglicans libéraux de États-Unis) qui a nommé évêque une homosexuelle déclarée et militante. (21/3/2010)

Voir: Les "12 croix de Ratzinger"

L’œcuménisme est l’union avec l’Église catholique universelle

A lire l’article qui suit (*), j'en arrive à me questionner de nouveau sur les origines de certaines attaques médiatiques contre l’Église de Rome, qui sont loin de se limiter, malheureusement, il me semble, aux "12 croix", somme toute chrétiennes, du très intéressant document traduit par benoit-et-moi.fr

(*) Lu sur Forum Libertas

L’église épiscopalienne a désormais une femme évêque homosexuelle
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(Traduction de Carlota)

L’Église Épiscopalienne (Les anglicans libéraux de États-Unis) a nommé évêque Mary Glasspool, une homosexuelle déclarée et militante qui jusque là était l’assistante (ndt équivalent je suppose de vicaire général) de l’évêque épiscopalien du Maryland.
Cela s’ajoute à la tendance inaugurée par l’Église Luthérienne de Suède, église d’état de ce pays nordique, qui, à l’été dernier a nommé évêque de Stockholm une homosexuelle dont la conjointe est aussi pasteur luthérien.
Quand les épiscopaliens ont élu en 2003 l’homosexuel militant Gene Robinson comme évêque du New Hampshire, le Primat de la Communion Anglicane Rowan Williams, et divers organes de direction de l’anglicanisme ont recommandé aux épiscopaliens de ne pas ordonner de nouveaux évêques homosexuels, « pour un temps ». Gene Robinson a été marié, sa femme lui a donné des enfants, il a divorcé et s’est mis publiquement “en ménage” avec un homme, et a été ensuite choisi comme évêque.

La dérive libérale des épiscopaliens leur fait perdre des fidèles à marche forcée. Les statistiques les plus récentes démontrent que si en 2001 ils étaient 3,4 millions de fidèles, en 2009, ils n’étaient plus que 2 millions. Il s’agit surtout des personnes âgées qui décèdent et qui ne sont pas remplacés tandis que certains cessent de se rendre à l’Église. D’autres rejoignent des Églises conservatrices.

Les chiffres ne prennent pas en compte le phénomène qui s’est produit entre 2008 et 2009 : la création de l’Église Anglicane d’Amérique du Nord (ACNA), avec quelques 100 000 fidèles et 700 paroisses. Il s’agit surtout d’anglicans conservateurs en matière de moral, pro-vie et pro-famille, de style évangélique, qui en avaient assez du harcèlement auquel les soumettaient les libéraux au sein de l’épiscopalisme.

Une autre option pour les épiscopaliens et anglicans conservateurs, c’est de se joindre aux ordinariats catholique proposés par le Pape, et qui sont en train de se créer à partir de groupes anglocatholiques comme la "Traditional Anglican Church”, dont les autorités au Canada, aux États-Unies et en Australie ont déjà demandé à Rome qu’il établisse les structures pour accueillir les anglicans qui veulent revenir au catholicisme en maintenant leur liturgie et leurs habitudes.

Entre temps, dans l’anglicanisme hors États-Unis, il y a des groupes qui essayaient de se présenter comme « voie intermédiaire » ou « modérés » dans les débats sur l’homosexualisme, comme celui à la tête duquel se trouve l’archevêque anglican de Sydney, Peter Jensen, qui en constatant que les épiscopaliens ne respectent pas le moratoire sur les non ordinations, a déclaré qu’ils peuvent faire bande à part. La patience des « centristes », selon l’archevêque Jensen, « a été aimable et digne de louanges, mais attendre davantage ne serait plus de la patience. Il faut que deux choses soient bien claires : d’abord que nous nous opposons sans ambiguïté à un développement qui sanctifie le péché et qui est l’abrogation de la parole du Dieu vivant. En second lieu, que nous agirons pour nous distancier de ceux qui cheminent sur la voie de la désobéissance ».
Ces mots de Jensen peuvent ne pas signifier grands changements dans l’anglicanisme occidental, à moins qu’il y ait une évolution sur le modèle de l’ACNA en Amérique du Nord : fonder une nouvelle église anglicane conservatrice. Mais il se peut aussi que cela encourage beaucoup d’anglicans australiens à considérer l’option du nouvel ordinariat catholique pour anglicans. L’Australie est l’un des endroits où il s’est déjà implanté et où il a le plus de succès. Par exemple, rien que dans les îles du détroit de Torres, à population mélanésiennes, il y a 9 paroisses, 11 prêtres et 5000 paroissiens qui ont annoncé qu’ils passeraient en bloc à l’ordinariat catholique dès qu’il sera crée. Il y aura probablement un ordinariat pour l’Australie et un autre pour ces îles éloignées. En tout cas, les communautés conservatrices tendent à se développer tandis que l’anglicanisme libéral languit.

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J’ajoute à mon niveau que si certains journaux, ou tout au moins ceux qui en ont parlé, ont cru voir dans la récente visite Benoît XVI à la communauté luthérienne allemande de Rome, une nouvelle impulsion vers l’oecuménisme, la signification qu’ils ont donné à ce mot n’est pas forcément celle de l’Église catholique même si elle est généralement admise par certains catholiques progressistes (« adultes » je crois est le terme consacré !).
Le Saint Père a en effet bien dit: « Nous entendons tant de plaintes sur l’absence de nouveau progrès dans l’oecuménisme, mais nous devons dire, et nous pouvons le dire avec beaucoup de gratitude, que déjà beaucoup d’éléments de cette unité ont été donnés”. […] « Nous ne pouvons nous contenter, a souligné le Pape, de l’oecuménisme des dernières années, puisque nous ne pouvons pas boire au même calice, ni ne pouvons être ensemble autour du même autel ». (Ndt : et là on touche bien au fondement de la foi catholique : le pain et le vin consacrés par le prêtre devenant présence réelle du corps et du sang du christ dans le mystère de la transsubstantiation).

« Cela, a-t-il continué, ne peut que nous attrister car c’est une situation peccamineuse, mais l’Unité ne peut être fruit des êtres humains ; nous devons nous recommander au Seigneur, car c’est Lui, le seul, qui peut nous donner l’Unité. Espérons en lui pour qu’il nous porte à cette Unité ».
Réf L’Osservatore Romano / V.I.S. / 15-03-10

C’est ce qu’a rappelé en d’autres termes le cardinal Levada, préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi lorsqu’il a déclaré le 6 mars lors de son intervention à la « Queen’s University », au Canada, à propos de la Constitution apostolique Anglicanorum coetibus, « l’objectif de l’œcuménisme est l’union avec l’Église catholique ».

Par ailleurs, il me semble en toute logique (et par rapport aux droits canons) que ce n’est pas parce que le Pape monte en chair dans un temple notamment luthérien, puisqu’il est prêtre de l’Église catholique (universelle) qui seule dispose de l'intégralité de la Révélation (et a fortiori son premier Vicaire, à la suite de Saint Pierre) que la réciproque est possible. N’oublions pas l’objectif de l’œcuménisme.
J’avoue donc être mal à l’aise quand j’entends annoncer que par exemple à l’occasion du Carême des intervenants extérieurs à l’Église catholique sont programmés (voir ici, ndlr).
Mais sans doute y –a-t-il des nuances d’interprétation qui dépassent mon esprit trop catho – cartésien !

A propos du Père Maciel Lettre ouverte à un "grand reporter"