Lettre ouverte à un "grand reporter"
Une visiteuse amie, Jacqueline C. s'indigne du dernier article de la "vaticaniste" de PM (23/3/2010)
La prudence (nécessaire, dans notre beau pays, ex-royaume de la liberté d'expression) m'oblige aux intiales.
Mais les lecteurs reconnaîtront aisément le magazine du poids des mots, etc.., et la dame, qui s'appuyait sur ses compétences de vaticanologue pour titrer en grande pompe:
Rien que ce titre en dit long sur la vacuité du contenu, et les faibles lumières de l'auteure!
Mais surtout, un peu plus bas, on lit:
etc..
Là, et même si la suite de l'article n'est pas totalement négative, dans une tentative pitoyable de ménager la chèvre et le chou (Benoît XVI y est qualifié de "pape courageux") Madame CP a clairement dérapé.
Dans quel milieu vit-elle pour se permettre de qualifier de "frustre" (pourquoi pas un homme des bois, tant qu'elle y est?) un musicien raffiné, compositeur, docteur en théologie?
Je prête donc volontiers cet espace à la lettre de Jacqueline C., dont je partage absolument l'indignation.
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Décidément, Madame la Grande Reporter, spécialiste du Vatican dans PM, n'en rate pas une. Voici que dans son dernier pensum, elle traite Mgr.Georg Ratzinger d'homme "débonnaire plutôt frustre". Débonnaire, peut-être mais "frustre" ! Vous avez l'art, Madame, de choisir des termes gracieux concernant un prélat de Sa Sainteté Jean-Paul II qui a consacré sa vie à la Musique Sacrée, un musicien, compositeur et détenteur d'un doctorat en Théologie. Peut-être, Monseigneur Ratzinger a-t-il un autre défaut à vos yeux, celui d'être le frère de Benoit XVI, un Pape qui visiblement n'a pas l'heur de vous plaire. Il suffit de vous lire pour s'en convaincre.
Vous aviez, paraît-il, vos entrées auprès du vénérable prédecesseur de Benoit XVI.
Le Cardinal Poupard vous ayant entrouvert la porte, vous avez fait du Vatican votre chasse gardée, un sujet ouvert en permanence aux exigences de votre métier prenant parfois le risque de déplaire lors d'intrusions malvenues durant les vacances du pape à Castelgandolfo. Vous avez raconté tout cela en deux volumes.
Votre récent ouvrage intitulé Les Robes Rouges est consacré à un panel de cardinaux qui se sont laissés prendre au jeu des papabile. L'un d'eux, au départ consentant, s'est désisté. L'éminent cardinal de Vienne n'a peut-être pas apprécié un jeu de rôle très prématuré.
Revenons à Benoit XVI. Je l'ai dit, il n'a pas la grâce de vous plaire. Il ne répond pas aux demandes d'invitations à sa Messe privée, il n'est pas intéressé par un album photo personnalisé dans PM, il ne guide personne de la Presse dans ses murs de Castelgandolfo ni sur ses lieux de vacances. Pauvre Benoit, puisque vous ne pouvez le suivre dans ses appartements, il a droit à votre rancoeur dans chacune de vos lignes.
Et lorsque vous n'êtes certaine de rien, vous inventez au détriment de la vérité. Et tout le reste relève de l'anecdote bien peu intéressante.
Le Saint-Père, Madame, par la hauteur de son esprit, la lumière de son enseignement, sa bonté rayonnante et discrète lors de certains évènements tragiques mérite mieux qu'une pauvre chronique dans les pages de votre journal comme dans d'autres. Tout cela est bien décevant tant la démonstration est faite d'une méconnaissance réelle du Souverain Pontife et de son oeuvre.
Car, c'est l'oeuvre qui importe et non la péripétie qui vous alimente, vous et vos confrères.
Vos propos choquent les Chrétiens, Madame, nous attendons des journalistes plus de rectitude.
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Personnellement, j'attendrais au moin un rectificatif!
