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Revue de presse française

Sélection: je ne veux plus donner la voix à l'innommable. Donc, Valeurs actuelles, Présent, en espérant que cette bonne presse pourra un peu plus franchir les frontières. (1er/4/2010)



Présent

http://www.present.fr/
Le Vendredi saint de Benoît XVI

• L’AGRIF poursuit une ignoble caricature de Plantu
• Le Pape est judiciairement menacé aux Etats-Unis

Les loups sont là. Ils hurlent en meute contre l’Eglise, contre Benoît XVI, contre le Christ. C’est le temps des crachats. Pour le Pape, n’en doutons pas, c’est une crucifiante mortification, non pas du corps, mais de l’intelligence et de l’esprit. D’autant plus douloureuse que des mensonges aux calomnies, des débats feutrés aux injures pornographiques, la curée peut s’appuyer sur des faits réels, ignominieusement exploités par les médias du monde entier pour souiller ce qui demeure saint et innocent.
Suivre le Christ, c’est accepter par avance la persécution. Notre obligation personnelle de tendre l’autre joue et d’aimer nos ennemis jusqu’à vouloir leur bonheur éternel ne nous dispense ni n’empêche de laver les insultes adressées au « doux Christ en terre » et à notre mère, l’Eglise, ni de contrer les mensonges et les manipulations qui les visent. Pour que les âmes n’en soient pas détournées.
Plantu – le dessinateur du Monde, « journal de référence », ça n’est pas Charlie-Hebdo – a publié sur son site une caricature de Benoît XVI sodomisant un petit garçon. (Courageux mais pas téméraire, Plantu signait le même jour à la « une » du Monde un dessin outrageant, mais qui ne visait pas le Pape et qui n’était pas visuellement explicite).
Une telle atteinte à l’honneur du Saint-Père – diffamation difficilement dépassable – blesse chacun des catholiques. Dans cette affaire, « nos » journaux catholiques, qui se mobilisent à fond pour la défense du Pape, ont réagi immédiatement. L’information a été immédiatement signalée sur le blog de Monde et Vie (qui publie cette semaine plusieurs pages et un bel éditorial sur « Le Pape aux outrages ») et signalée à l’AGRIF. Dans l’heure Bernard Antony prenait contact avec Me Jérôme Triomphe qui faisait officiellement constater les faits. La poursuite est engagée. A l’heure d’écrire, il semble que l’association des évêques, « Croyances et liberté » n’ait pas jugé utile de réagir. Il n’y a que l’AGRIF. Seule à mener ce combat indispensable pour faire cesser l’insupportable.
Le saviez-vous ? En février 2008, Plantu appelait à la mesure dans les caricatures contre Mahomet. Il s’inquiétait des tensions entre l’Occident et le monde musulman. C’est lui qui veut promouvoir la tolérance et la compréhension mutuelle entre les peuples. « Nos dessins peuvent humilier les gens. On peut tuer avec. Je revendique le droit à la nuance. Il faut continuer à faire des dessins énervants, mais bien faire comprendre aux croyants que l’on s’en prend à l’intolérance et pas à leur croyance. » Il s’exprimait lors d’une réunion de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe). Il avait peur : « Si on continue comme cela, on va à la guerre. »
Contre les catholiques, en revanche…
L’affaire prend maintenant de telles proportions qu’un avocat américain du Kentucky veut faire obliger le Pape à témoigner sous serment dans le cadre de plusieurs dossiers de prêtre accusés de pédophilie : William McMurry veut faire établir que Benoît XVI était au courant, qu’il avait « découragé les procureurs de poursuivre les prêtres mis en cause et a encouragé le silence pour protéger la réputation de l’Eglise catholique ». Est-ce inquiétant ? Non, car l’avocat s’appuie sur le « dossier » du New York Times dont les failles ont été mises en lumière dans Présent, puis avec des précisions encore plus nettes par le Bureau de presse du Vatican et des analystes italiens, et qui a été réduit à rien par un remarquable texte du Catholic Anchor (Le bidonnage du NYT sur le cas Murphy ).
Mais les attaques continuent. Une nouvelle accusation vient d’être lancée contre le Pape par un homme qui affirme avoir été victime de violences sexuelles par un prêtre catholique : des documents sur l’affaire qui se situe à Miami, pas encore jugée, ont été envoyés aux médias avec une vaste mise en cause d’un « effort concerté, à tous les niveaux, du Vatican à l’archidiocèse de Miami en passant par le diocèse de Cuba, pour protéger » le prêtre accusé. La Congrégation pour la doctrine de la foi est accusée d’avoir « perdu le dossier »…
La cabale est véritablement diabolique. Le Père Gabriele Amorth, exorciste en chef du Vatican et du diocèse de Rome, en voit la dimension eschatologique. Dans une interview à l’organe italien News Mediaset, il a déclaré mercredi que le diable est à la source des « attaques contre le Pape », et qu’il « utilise » des prêtres pour tenter de souiller l’Eglise tout entière :
« Il n’y a pas de doute. Parce qu’il est un pape merveilleux et un digne successeur de Jean-Paul II, il est clair que le diable veut le “saisir”. (…) Le diable veut la mort de l’Eglise car elle est la mère de tous les saints. Il combat l’Eglise à travers les hommes d’Eglise, car il ne peut rien contre l’Eglise. » Le Père Amorth a ajouté que Satan tente les hommes saints, « et nous ne devrions pas nous étonner de ce que des prêtres, aussi, succombent à la tentation ; ils vivent aussi dans ce monde et ils succombent comme des hommes du monde ».
JEANNE SMITS
Article extrait du n° 7065
du Vendredi 2 avril 2010

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Valeurs actuelles(1)

http://www.valeursactuelles.com/...-“mouiller”-benoît-xvi.html
Catholicisme. Derrière les scandales, des enjeux de pouvoir.
Pédophilie : pourquoi on veut “mouiller” Benoît XVI

Laurent Dandrieu le mercredi, 31/03/2010

Benoît XVI a entrepris une lutte opiniâtre contre la pédophilie dans l’Eglise. Pourtant, il n’est pas épargné par la polémique. En arrière-plan, la volonté de faire plier l’Eglise sur le célibat des prêtres.
D’abord, dire le dégoût et la honte. Le dégoût de voir des prêtres à qui des parents, parce qu’ils avaient affaire à des hommes de Dieu, ont confié leur enfant en toute confiance, et qui ont trahi cette confiance de la plus atroce manière : « Mieux vaudrait pour lui se voir passer autour du cou une meule de moulin et être précipité à la mer, plutôt que de scandaliser un seul de ces petits », dit Jésus (Luc 17, 2). La honte, pour tout catholique, de voir le visage de l’Eglise souillé par une telle trahison, et l’immense majorité des prêtres, qui vit son sacerdoce avec conscience et générosité, frappée par une insupportable suspicion. Cette honte et ce dégoût, on les retrouve exprimés dans la Lettre pastorale aux catholiques d’Irlande que Benoît XVI a publiée le 20 mars, lettre absolument sans précédent dans l’histoire de l’Eglise.
Il ne se contentait pas d’y renouveler sa condamnation de ces « actes scandaleux et criminels », mais reconnaissait également les fautes de la hiérarchie dans sa gestion de ces affaires. « De graves erreurs de jugement furent commises et des manquements dans le gouvernement ont eu lieu. Tout cela a sérieusement miné votre crédibilité et efficacité », écrivait le pape aux évêques d’Irlande (le 24 mars, Benoît devait accepter la démission de l’entre eux, Mgr John Magee, accusé de passivité dans sa gestion de ces affaires dans son diocèse). Remarquable de fermeté mais aussi de douceur, la lettre du pape a su trouver les mots justes pour évoquer les blessures des victimes et leur légitime révolte contre l’Eglise : « Il est compréhensible que vous trouviez difficile de pardonner ou de vous réconcilier avec l'Eglise. En son nom, je vous exprime ouvertement la honte et le remord que nous éprouvons tous. » Et pour inviter, à travers un certain de nombre de conseils concrets (appel au jeune, à l’Adoration, au sacrement de Réconciliation, mais aussi le lancement d’une vaste mission nationale pour aider à redécouvrir les fondements de la vocation), à « un chemin de guérison, de renouveau et de réparation ».
S’agit-il, comme on l’a lu ici ou là, d’un texte de circonstance, d’une réaction tardive à laquelle Benoît XVI aurait été acculé par l’exposition médiatique de scandales passés ? L’examen objectif de son pontificat, et même de son action sous le pontificat de Jean-Paul II, prouve qu’il n’en est rien. Car le motu proprio Sacromentorum sanctitatis tutela de 2001 confiait la gestion de ces delicta gravoria, (délits les plus graves) à la Congrégation de la doctrine de la foi, dont le préfet était alors le cardinal Ratzinger. Lequel, à ce titre, écrivait l’année suivante à tous les évêques du monde pour leur demander d’engager une enquête au moindre soupçon de pédophilie, et dénoncer les présumés coupables à l’autorité judiciaire. Devenu pape, Benoît XVI est évidemment resté fidèle à cette ligne, d’autant plus que c’est probablement en pensant à cette douloureuse question que le cardinal Ratzinger, dans sa méditation pour le chemin de Croix du vendredi saint 2005, juste avant son élection, avait dénoncé les « souillures dans l’Eglise ». A plusieurs reprises, Benoît XVI a réitéré sa condamnation des actes pédophiles commis par des ecclésiastiques et sa compassion pour les victimes, notamment au cours de sa visite aux Etats-Unis, en 2008, où il avait rencontré un groupe de victimes et prié avec eux, mais aussi sa volonté d’« établir la vérité sur ce qui est arrivé par le passé », comme lors de son discours aux évêques d’Irlande du 28 octobre 2006, à l’occasion de leur visite ad limina.
Paradoxalement, si l’Eglise est aujourd’hui stigmatisée comme aucune autre institution, alors qu’elle n’est pas la plus atteinte par le phénomène (rappelons que pendant qu’une centaine de prêtres furent condamnés aux Etats-Unis, c’est pas moins de 6000 professeurs d’éducation physique qui furent condamnés pour les mêmes motifs), c’est sans doute aussi à cette volonté de faire toute la lumière sur les scandales passés, et à cette politique de signaler les coupables ou les suspects à la justice qu’elle le doit. Rappelons que les scandales récents portent sur des faits anciens, alors que les faits avérés de pédophilie dans l’Eglise semblent en nette régression depuis 2000.
Ce qui n’empêche pas qu’on tente de mettre en cause Benoît XVI personnellement, et pas seulement en tant que chef d’une institution qui aurait failli : mais bien en tant qu’il aurait lui-même témoigné d’indulgences coupables pour les auteurs d’actes pédophiles. On a tout d’abord tenté d’atteindre le pape par son frère Georg, chef de chœur de la chorale de Ratisbonne dans le pensionnat duquel se seraient déroulés des actes pédophiles. Le frère du pape affirme n’en avoir rien su, mais reconnaît avoir distribué quelques gifles : ce qui autorise certains à écrire, en un amalgame grossier, que le frère du pape « avait la main un peu leste ». Il y eut ensuite l’affaire du prêtre pédophile accueilli dans le diocèse dont Joseph Ratzinger était alors l’évêque, et à qui le vicaire épiscopal confia une responsabilité paroissiale : peu importe que ce fût à l’insu du pape, et contrairement à ses instructions explicites : cela suffisait à certains pour faire du pape un coupable.
Vint enfin l’article du New York Times révélant qu’en 1996, une procédure de sanction à l’égard d’un prêtre américain, le père Lawrence Murphy, accusé d’abus sexuels sur environ 200 enfants sourds, entre 1950 et 1974, aurait été interrompue après que le prêtre en question ait écrit au cardinal Ratzinger. Nouvelle qui se transformait aussitôt, dans les médias français, en “Benoît XVI a couvert un violeur d’enfants” : or il ne s’agissait pas de le protéger de la justice, puisque celle-ci avait été saisie des faits, et n’avait pas donné suite ; et il ne s’agissait pas du refus de protéger les enfants, puisque les faits remontaient à plus de vingt ans, et que le prêtre vivait reclus ; il s’agissait donc seulement de la question, qui n’aurait dû intéresser que les spécialistes de droit canon, de savoir si l’on prenait la décision de réduire à l’état laïc un prêtre sur le point de mourir : mais il était tentant pour les médias de laisser entendre que Benoît aurait soustrait un pédophile à la justice.
Le dossier contre Benoît XVI est donc vide. Peu suspect de sympathie pour les courants conservateurs de l’Eglise, le vaticaniste Giancarlo Zizola reconnaît que « Ratzinger est irréprochable. Il a prôné la tolérance zéro, engagé les évêques à dénoncer les prêtres fautifs et permis une assistance matérielle aux victimes. » Cristina Odone, sur son blog du quotidien anglais the Telegraph, affirme pour sa part : « Benoît XVI fait partie de la solution, pas du problème ». Tous ceux qui entendent sincèrement lutter contre la pédophilie dans l’Eglise devraient donc soutenir Benoît XVI. Or la presse a régulièrement retenti d’appels à la démission : au-delà de la volonté de mettre fin à un pontificat jugé excessivement conservateur, il s’agit plus largement de faire rentrer dans le rang commun la seule institution au monde qui n’obéisse pas au gouvernement de l’opinion. Mais Benoît XVI ne démissionnera pas, trop conscient que son œuvre de remise en ordre de bataille de l’Eglise ne survivrait pas à un tel traumatisme. L’offensive médiatique s’est donc rapidement concentrée sur un deuxième mot d’ordre : l’abolition du célibat des prêtres, dont « on ne fera pas longtemps l’économie », disent gravement les éditorialistes. Apparemment, il s’agit bien, là, de lutter contre la pédophilie : sauf que cela n’a rien à voir… Parce que plus de 90 % des actes pédophiles sont commis dans le cadre familial ; parce que la difficulté à vivre le célibat dans la chasteté peut entraîner l’adultère, mais que la pédophilie est un dérèglement sexuel et psychologique propre, qui n’a pas de rapport avec la difficulté à vivre la chasteté ; parce que l’immense majorité des prêtres, enfin, comme l’immense majorité des célibataires d’ailleurs, sont de ce point de vue irréprochables.
Là aussi, les vraies raisons de cette campagne sont ailleurs : affaiblir l’autorité pontificale en la forçant à prendre une décision contraire à ses vues sous la pression de l’opinion. C’est l’analyse faite par Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus Toulon, le 29 mars, dans l’homélie prononcée lors de la messe chrismale : « On organise peu ou prou, ce que les spécialistes de la stratégie d’influence appellent un scénario de “panique morale”. La ficelle est bien connue : elle a très bien fonctionné pour la légalisation de l’avortement, l’officialisation des unions homosexuelles et de l’homoparentalité dans certains pays, la recherche biomédicale sur l’embryon… Le gonflement et l’exagération des chiffres est un plat que l’on sert régulièrement pour organiser une anesthésie des consciences et un lynchage d’opinions. On exploite le filon des drames individuels pour justifier puis légaliser des transgressions éthiques. (…) Comme si la préoccupation de certains était de saper par avance et systématiquement l’autorité de l’Eglise au moment où des choix décisifs dans l’ordre éthique et anthropologique sont en jeu dans le monde, au moment où l’Eglise constitue la seule autorité morale capable de rappeler à l’homme ses principes d’humanité. » C’est aussi l’avis de Marcelo Pera, ex-président du Sénat italien, lui-même athée mais défenseur de l’Eglise, qui voit dans ces affaires une « guerre des partisans de la laïcité contre le christianisme ».
Parviendront-ils à faire plier Benoît XVI ? La réponse a été donnée par le pape lui-même, lors de la catéchèse qu’il a donnée le mercredi 10 mars sur saint Bonaventure : s’il a appelé à purifier «
nos pensées et nos actes », il a aussi prévenu tous ceux qui, à travers les âges, rêvent d’une Eglise conforme à l’esprit du temps : « Il n'y a donc pas un autre Evangile plus haut, il n'y a pas une autre Eglise à attendre. » Quand viendra le temps de faire le bilan de son pontificat, sans doute conviendra-t-il de se rappeler l’Evangile de la tempête apaisée (Marc 4, 35-41), pour expliquer l’incroyable fermeté dont fait preuve le pape au sein de la tornade médiatique.

Laurent Dandrieu

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Valeurs actuelles (2)

http://www.valeursactuelles.com/...machine-infernale.html
Les scandales pédophiles utilisés à des fins polémiques.
La machine infernale

Vincent Trémolet de Villers... le jeudi, 01/04/2010

« Ce que vous faites au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le faites », dit le Christ, et il faudrait avoir détruit la morale élémentaire propre à chaque être humain pour ne pas être scandalisé par la bestialité qui entraîne un homme à s’attaquer aux enfants.
Partout, des hommes ont failli. Dans l’Église catholique aussi. Institution sainte composée de pécheurs, elle s’afflige des « actes scandaleux et criminels » de ses fils, comme l’affirme l’impressionnante lettre de Benoît XVI à l’Église d’Irlande. « Le problème de l’abus des mineurs n’est pas propre à l’Irlande et à l’Église », poursuit-il dans sa profonde réflexion sur ce « temps de douleur, dans laquelle la fragilité de la condition humaine a été aussi clairement révélée ».
Évoquer ces sujets, pour un catholique, oblige à la modestie, tant s’imposent le respect et la honte face à la souffrance infligée à des enfants par des prêtres qui ont défiguré le visage de l’Église. Doit-on accepter pour autant que le pape et l’Église subissent, sur ce sujet, une véritable lapidation médiatique où la vérité, l’erreur, les préjugés et la malveillance sont inextricablement liés ?
Après le scandale, il y a quelques mois, des prêtres de la “très catholique Irlande” (la formule est obligatoire), est apparu celui du choeur de Ratisbonne dirigé de 1964 à 1994 par Georg Ratzinger, le frère du pape. Il y aurait eu des attouchements sexuels dans le pensionnat durant ces trente années, dont le vieil homme ignore tout. Il se souvient que des enfants y reçurent parfois des paires de gifles : « Le frère du pape reconnaît avoir commis des abus physiques », a-t-on pu lire dans la presse. « Si ce n’est Georg, c’est donc son frère », ont poursuivi les procureurs, avec en main le nouveau motif de condamnation: un prêtre pédophile avait été recueilli en 1980 pour se faire soigner dans l’archevêché de Munich, à la tête duquel se trouvait le très catholique Joseph Ratzinger. Hans Küng, vieux théologien autrefois célèbre, s’interrogeait sur “le silence de Benoît XVI”. Présumé coupable, le pape se voyait reprocher, à la une du New York Times, de ne pas avoir réduit à l’état laïc un prêtre américain pour des actes commis entre 1954 et 1970, prescrits aux yeux de la justice, et qui avait supplié la Congrégation pour la doctrine de la foi, trois mois avant sa mort,de le laisser mourir en prêtre… « Le pape éclaboussé par les scandales pédophiles », ont repris en boucle radios et télévision.
Ce pape le fait exprès: négationniste et propagateur du sida l’année passée,le voilà protecteur des pédophiles! Les Thénardier de la souffrance des enfants se sont interrogés sur la nécessité de sa démission.“Et si les prêtres étaient mariés ?”, a-t-on entendu, comme si le mariage était une thérapie pour criminel sexuel. On a cherché en vain ceux qui avaient couru les plateaux de télévision lors de l’affaire Frédéric Mitterrand pour fustiger l’amalgame entre homosexualité et pédophilie. L’amalgame entre prêtrise et pédophilie a, lui, été médiatiquement imposé.Au risque de faire subir aux ecclésiastiques du monde entier une irrésistible loi du soupçon.
Ceux qui se font le devoir d’informer ignorent- ils que 80 % des actes de pédophilie sont commis par des hommes vivant en couple ? Qu’une savante étude montre qu’aux États- Unis, on trouve beaucoup plus de pédophiles chez les professeurs d’éducation physique que dans l’Église (6 000 condamnations en cinquante ans pour une centaine de condamnations de prêtres) ? Que Benoît XVI a plus fait qu’aucun autre chef d’institution contre ce fléau et à demander dès 2001 que les coupables soient livrés à la justice ? Ou poursuiventils des motifs plus obscurs ? Mgr Müller, évêque de Ratisbonne, s’est élevé contre « une licence à diffamer qui permet de façon apparemment légale de priver de leur honneur et de leur dignité toutes les personnes et congrégations se refusant à obéir à l’exigence de domination totalitaire du néo-athéisme ou à la dictature du relativisme ».
On ne saurait mieux dire: comme en un furieux parricide, la nouvelle morale née de Mai 68, celle de la sexualité sans tabou,de l’érotomanie généralisée, de l’orgasme remboursé par la Sécurité sociale, tente d’achever l’ancienne en la salissant du pire des crimes. « Qui veut faire l’ange fait la bête », ricane-t-elle, assurant que la maîtrise de soi entraîne plus sûrement à ce genre de pratique que la partouze généralisée. En cette affaire,nous sommes au-delà de l’indigence médiatique (qui ne sait pas ce qu’elle fait), mais dans le déchaînement de la machine infernale qui, ayant refusé la grandeur de Dieu et de ses créatures, s’acharne à tout réduire, tout détruire, tout salir.

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Droit de réponse: un message de l'ACVO