Actualités Images La voix du Pape Visiteurs Livres Sites reliés Lu ailleurs Index Recherche
Page d'accueil Actualités

Actualités


Pie XII vénérable Noël Statistiques du site Le Pape et les artistes Retour des anglicans République tchèque Un an déjà Le blog du P. Scalese Navigation Dernières entrées

Une bouffée d'air frais

La catéchèse d'hier sur Saint Odon, abbé de Cluny, au Xème siècle (3/9/2009)

Précédent

Suivant


Hier, je n'ai pas pu suivre en direct la catéchèse (non plus dans l'ambiance familiale de Castel Gandolfo, mais dans la grande salle Paul VI, ce qui marque irrémédiablement la fin de l'été!), et j'ai lu la traduction du site ESM.
Elle était consacré à "Saint Odon, deuxième abbé de Cluny... né aux environs de 880, à la frontière entre le Maine et la Touraine", figure remarquable de ce monachisme européen cher à Benoît, "dans le Moyen-âge monastique qui vit la surprenante diffusion en Europe de la vie et de la spiritualité inspirées par la Règle de saint Benoît. Il y eut au cours de ces siècles une prodigieuse apparition et multiplication de cloîtres qui, se ramifiant sur le continent, y diffusèrent largement l'esprit et la sensibilité chrétienne".

Andrea Tornielli, qui n'a plus écrit sur son blog depuis le 29 août dernier - autant dire une éternité dans l'univers virtuel - c'est-à-dire quand il s'est exprimé sur "la réforme de la réforme" et les rumeurs consécutives à l'un de ses précédents billets, et qui est collaborateur du "sulfureux Giornale" (dixit le Figaro) impliqué dans l'"imbroglio italien" que l'on sait, en parle avec bonheur comme d'une "bouffée d'air frais"!

Le péché et la miséricorde
http://blog.ilgiornale.it/tornielli/...
-----------
(..) quelle bouffée d'air frais que les mots prononcés par Benoît XVI à l'audience générale d'hier. C'était un appel pour tous les chrétiens. Un appel à nous reconnaître nous tous, pauvres pécheurs attendant l'étreinte miséricordieuse d'un Père qui avant de nous juger nous aime et est prêt à nous accueillir non pas cent, mais mille, dix mille fois lorsque nous nous repentons... Il me plairait que le regard proposé par le Pape demeure présent dans nos interventions, même sur ce blog, où des gens qui partagent la même foi donnent l'impression de se dévorer mutuellement...

Il est de plus en plus clair pour moi que le Saint-Père choisit cette façon de s'adresser directement à ses contemporains. A eux de "décrypter", selon une expression à la mode:

-> Aux prêtres, lorsqu'ils célèbrent l'Eucharistie "de manière indigne".
-> A ceux, puissants ou autres, qui s'approchent de la Sainte Communion "sans être unis spirituellement au Christ" (cf actualité récente)
-> A nous tous, qu'il invite, afin de résister aux "vices" du monde, à "un changement de vie radical, fondé sur l'humilité, l'austérité, le détachement des choses éphémères et l'adhésion aux choses éternelles ".

-> Et quand il évoque la douceur et la bonté de saint Odon, on a l'impression qu'il nous parle de lui - même si son humilité exclut totalement une telle intention de sa part:
-> Il nous invite enfin à ne pas céder au pessimisme: La miséricorde divine est toujours disponible ; elle attend l'heure de notre conversion

Extraits

Traduction ESM
---------------
- Une attention particulière doit être portée à la « dévotion » au Corps et au Sang du Christ qu'Odon, face à une négligence répandue qu'il déplorait vivement, cultiva toujours avec conviction. Il était en effet fermement convaincu de la présence réelle, sous les espèces eucharistiques, du Corps et du Sang du Seigneur, en vertu de la transformation « substantielle » du pain et du vin. (..)
Malheureusement, remarque notre abbé, ce « sacro-saint mystère du Corps du Seigneur, qui constitue tout le salut du monde » est célébré avec négligence. « Les prêtres, avertit-il, qui accèdent à l'autel de manière indigne, entachent le pain, c'est-à-dire le Corps du Christ ».
- Seul celui qui est uni spirituellement au Christ peut participer dignement à son Corps eucharistique : dans le cas contraire, manger sa chair et boire son sang ne serait pas un bienfait, mais une condamnation. (..)

- Saint Odon a été un véritable guide spirituel tant pour les moines que pour les fidèles de son temps. Devant le « grand nombre des vices » répandus dans la société, le remède qu'il proposait avec fermeté était celui d'un changement de vie radical, fondé sur l'humilité, l'austérité, le détachement des choses éphémères et l'adhésion aux choses éternelles. Malgré le réalisme de son diagnostic sur la situation de son temps, Odon n'est pas tenté par le pessimisme : « Nous ne disons pas cela - précise-t-il - pour précipiter dans le désespoir ceux qui voudront se convertir. La miséricorde divine est toujours disponible ; elle attend l'heure de notre conversion »

- Ici apparaît un trait du saint abbé presque caché à première vue sous la rigueur de son austérité de réformateur : la profonde bonté de son âme. Il était austère, mais surtout il était bon, un homme d'une grande bonté, une bonté qui provient du contact avec la bonté divine. Odon, comme nous le disent ses contemporains, diffusait autour de lui la joie dont il était empli. Son biographe atteste n'avoir jamais entendu sortir de bouche d'homme « tant de douceur en paroles » . Il avait l'habitude, rappelle son biographe, d'inviter au chant les jeunes enfants qu'il rencontrait sur la route pour ensuite leur faire quelque petit don, et il ajoute : « ses paroles étaient pleines de joie..., son hilarité communiquait à notre cœur un joie intime »

Un téléfilm sur Saint-Augustin Viterbe: le face à face avec Sainte-Rose