Le "Pape vert" selon le Père Lombardi
Comme le "pape vert" devient un leitmotiv ( Le "Pape vert" selon le cardinal Bagnasco ), le père Lombardi lui aussi "dice la sua". C'était peut-être superflu (21/9/2009)
----------
Dommage en effet que ses propos soient si convenus, et formulés dans un langage si creux, comme ici: "le Pape offre un cadre de solides références religieuses, rationnelles et morales pour des programmes d'action efficaces et pour de nouveaux comportements et styles de vie adaptés à un développement responsable".
Ne pouvait-il pas dire les choses plus simplement, quitte à heurter l'"opinion"?
Par exemple, ceci: l'Eglise ne partage pas la vision de l'écologie politique (il me semble que c'est ce que dit le Saint-Père, mais ce n'est évidemment pas à lui de mettre les points sur les 'i'), car pour elle , l'écologie est un tout, et surtout, commence par le respect de la vie humaine, dont elle est inséparable.
Il se ferait sans doute traiter de tous les noms, mais ce ne serait pas la première fois, et au moins, il aurait dit quelque chose de remarquable.
Et est-ce bien le rôle du "porte-parole du saint-Siège" (comme on l'appelle) d'annoncer que "les Nations-Unies ont prévu pour les jours prochains un sommet à New York sur les changements climatiques, afin de préparer le rendez-vous crucial de la Conférence Mondiale de Copenhague, fin novembre"?
D'autres vont se charger de l'annonce, qui ne veulent pas forcément entendre la voix unique du Saint-Père.
A force d'être consensuel, on finit par ne plus rien communiquer que du vide.
Voici donc malgré tout l'éditorial du Padre Lombardi pour Octava Dies, l'hebdomadaire d'information de Radio Vatican
http://www.oecumene.radiovaticana.org/ (le Père Lombardi a une grande qualité, il a une voix sublime, en italien...)
Le saint-Siège continue de suivre avec attention les urgences environnementales.
Le Pape, dans sa dernière encyclique, a invité chacun à une plus grande responsabilité envers la sauvegarde de la création, à la lumière des principes de justice et de solidarité.
-------------------
Certains commencent à l'appeler "le Pape vert".
Effectivement, dans le magistère de Benoît XVI, les déclarations sur la protection de l'environnement, sur la sauvegarde de la création, sont fréquentes et même presque continuelles. L'humanité devient de plus en plus consciente, et préoccupée des conséquences de son activité sur les fragiles équilibres de la planète. Les Nations Unies ont prévu pour les jours prochains un sommet à New York sur les changements climatiques, afin de préparer le rendez-vous crucial de la Conférence Mondiale de Copenhague, fin novembre. Dans ce contexte le Pape offre un cadre de solides références religieuses, rationnelles et morales pour des programmes d'action efficaces et pour de nouveaux comportements et styles de vie adaptés à un développement responsable.
La dernière Encyclique traite amplement de ce thème: l'exploitation des ressources non renouvelables et la justice envers les peuples pauvres, les questions de la consommation énergétique, la responsabilité envers les générations futures, le rapport entre écologie et respect de la vie. Mais il importe avant tout - rappelle le Pape - qu'on apprenne "à voir dans la création quelque chose de plus qu'une simple source de richesse et d'exploitation dans les mains de l'homme", à la voir pour ce qu'elle est vraiment, c'est-à-dire, "l'expression d'un projet d'amour et de vérité qui nous parle du Créateur et de son amour pour l'humanité".
Les accords et les compromis des politiques ne pourront attendre ce but que sur la base de motivations et de comportements partagés et voulus par leurs peuples. Nous avons besoin d'un sens pour le chemin et le développement de l'humanité. Le Pape "vert" et l'Eglise le savent bien, et offrent leur service.
