Hans Küng: "Ce que je crois"
Le "grand" théologien suisse n'en finit pas de provoquer - ou délirer. Il publie un livre autobiographique... présenté dans le Haut-Adige. Et prône l'utilisation de la pillule pour résoudre le problème de la faim dans le monde (16/11/2009)
Selon un article (Francesco Comina, "Il fatto quotidiano") cité aujourd'hui sur le site de Raffaella, en format pdf, "le grand théologien suisse (dixit ceux qui n'ont probablement pas lu un seul de ses ouvrages, j'avoue en faire partie) vient de présenter "dans une salle archicomble" un texte autobiographique "Was ich glaube" (ce que je crois), à Brunico (Bruneck), une ville du Trentin -Haut Adige, région du nord de l'Italie, limitrophe avec l'Autriche, chérie par Benoît XVI qui y a des racines familiales, où, il a passé ses vacances d'été en 2008 (Bressanone), et co-écrit en 1984 avec Messori son fameux "Rapport sur la foi". Succès de scandale, sans aucun doute, et provocation évidente de la part de Kung.
Il écrit, dit-il, pour tous ceux qui sont "en recherche", qui ne sont pas satisfaits de la façon traditionnelle de professer la foi, qu'elle soit romaine (!!!) ou protestante
Sur les questions fondamentales comme le rôle de la femme, celui des laïcs, le célibat des prêtres, l'Eglise a une attitude de défense du statu quo. Il m'arrive de penser que Jésus aurait de sérieuses difficultés à comprendre l'appareil ecclésiastique d'aujourd'hui (ndr: il défennd donc la théorie du "Jésus leader révolutionnaire", en opposition bien entendu avec celle défendue par Benoît XVI dans son "Jésus de Nazareth" ).
Sur la mort : "il y a une responsabilité individuelle qu'il faut tenir présente à l'esprit, y compris dans ce que nous appelons dignité dans la mort... Sur ce thème, les idéologies sont pernicieuses."
On l'interroge ensuite sur la décision de la Cour Européenne des droits de l'homme d'interdire le crucifix dans les lieux publics.
Il dit, prudent, "La Croix est essentiel au christianisme. C'est un message de vie, d'espérance, de joie. Dans l'histoire, pourtant, la Croix a été brandie comme une arme, elle a été brandie comme instrument de condamnation des hérétiques. Elle n'a pas toujours été signe de bénédiction. Je comprends qu'il y ait des gens qui manifestent des doutes ou de l'aversion contre la Croix dans les écoles.
Pourtant, je ne crois pas que le radicalisme laïciste soit la solution du problème..."
Dernière question posée à Monsieur Kung: Le pape Benoît XVI va prononcer un discours à la FAO. Qu'attendez-vous de lui?
Sa réponse prouve vraiment qu'il n'a plus grand chose à faire dans l'Eglise "de Rome", comme il dit: qu'attend-il pour fonder une nouvelle "église" qui risquerait beaucoup de ressembler à une secte, dont les adhérents auraient vite fait de se battre entre eux:
"Quelque chose sur l'explosion démographique innacceptable. Le problème de la faim se combat avec une politique de contrôle des naissances. La pillule est un instrument efficace pour éviter le "krach" de la population (collapsus). L'Eglise ne peut plus continuer à diaboliser les méthodes contraceptives..."
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J'aimerais être charitable, et même lui reconnaître une once de raison.
Mais là, il dépasse toute mesure.
Ceux qui l'utilisent doivent bien rire.
Mais pour qui roule-il?
