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Journée de la femme: une date inventée

Un texte éclairant de Vittorio Messori, datant de 1992 (9/3/2010)


Un extrait du livre de Vittorio Messori "Pensare la storia. Una lettura cattolica dell'avventura umana" (1992)
(Penser l'histoire. Une lecture catholique de l'aventure humaine).

Le remarquable site catholique italien "Rassegna Stampa", (où j'avais en particulier trouvé la Conférence d'Antonio Gaspari sur l'écologie), a eu la bonne idée d'aller rechercher ce texte assez ancien, qui prouve que les commentaires intelligents (comme la beauté, et la vérité) sont intemporels, et qui s'est retrouvé en pleine actualité hier, puisque le bulldozer médiatique nous a tympanisés et abrutis dès potron-minet à propos de l'humiliante (c'est une femme qui parle) journée de la femme. Comme une journée de la baleine, ou du phoque, ou du thon rouge?
Est-ce si sûr que beaucoup de femmes se reconnaissent dans cette caricature? Ne serait-ce pas plutôt l'idéologie que les medias faiseurs d'opinions cherchent à imposer?

Le plus extraordinaire, c'est qu'il s'agit d'une propagande clairement communiste, basée sur un évènement qui n'a jamais eu lieu.
Presque 20 ans après l'article de Messori, plus personne de sérieux ne croit à la fable de manifestations d'ouvrières qui seraient commémorées ce jour-là.
Peu importe, la fable en question est restée, à l'usage du grand public.
Wikipedia, tout en reconnaissant l'affabulation, n'est pas du tout gêné pour écrire: Ce mythe est né en 1955 dans l'Humanité qui relate une manifestation de couturières new-yorkaises. Cette information est relayée chaque année par la presse militante du PCF, de la CGT et celle des « groupes femmes » du Mouvement de libération des femmes, puis reprise par les quotidiens nationaux.

Cela me fait penser à un livre de Maurice Druon "La France aux ordres d'un cadavre".
La France pouvant être ici remplacée par "L'Occident".

Article ici: http://www.rassegnastampa-totustuus.it
Ma traduction:

Vittorio Messori
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Il était une fois des ouvrières, entièrement vouées au travail, à la foi socialiste, et au syndicalisme; et il y avait un méchant patron. Un jour, les travailleuses se sont mises en grève et se sont barricadées dans l'usine. Quelqu'un (le patron lui-même, à ce qu'on dit) mit le feu, et 129 femmes trouvèrent une mort atroce. C'était le 8 Mars 1908, à New York. Deux ans plus tard, la légendaire féministe allemande Clara Zetkin proposa, au Congrès socialiste de Copenhague que le 8 Mars, en mémoire de ces martyrs sociales, soit déclaré Journée internationale de la femme.

Une histoire très émouvante, lue à de multiples reprises dans des livres et des journaux, transformée en arguments de meeting, en brochures de propagande et en slogans pour des défilés et les manifestations: d'abord du féminisme, et ensuite pour tout le monde. Oui, une histoire touchante. Avec un seul défaut: elle est fausse.

Eh oui, aucune grève féminine, aucun incendie, n'ont eu lieu le 8 Mars 1908, à New York. Là, en 1911 (quand la "Journée de la femme" était déjà instituée), si on veut vraiment éplucher les journaux, une usine brûla accidentellement, il y eut des morts, mais ils étaient des deux sexes.

Le syndicalisme et les grèves n'avaient rien à voir là-dedans. Ni le mois de Mars.
Il est plutôt embarrassant d'avoir découvert récemment (et par des féministes aussi insoupçonnables que déçues) que le légendaire 8 Mars est basé sur un faux, apparemment élaboré par la presse communiste à l'époque de la Guerre froide, inventant même le nombre exact de femmes mortes : ... 129

Mais il est aussi extraordinaire de voir à quel point on peut assujettir une culture qui en plus se prétend "critique", qui regarde avec commisération (par exemple) ceux qui prennent encore au sérieux ces «vieilles légendes orientales» que seraient Noël, Pâques, et d'autres fêtes chrétiennes .
Et donc, à quelqu'un qui ironiserait, sur vos fêtes et pratiques religieuses (la messe, les processions et pèlerinages), essayez de rappeler ceux qui ont pris le 8 mars au sérieux, sans jamais prendre la peine d'aller vérifier ce qu'il y avait derrière.

L'étrange Chemin de Croix du Pape Georg Ratzinger