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A Rome et en voyage: le Pape vu de près (V)

Cinquième épisode de la "biographie bavaroise" de Michael Mandlik, traduite pour nous par Marie-Anne. Il est question cette fois des premiers voyages du Pontificat, jusqu'à la Pologne, en mai 2006 (29/4/2010)

Marie-Anne m'écrit:
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En cette fête de Ste Catherine de Sienne qui a appelé le pape de son temps le "doux Christ sur la terre", je suis heureuse de vous communiquer le chapitre du livre sur les premiers voyages du pontificat.

Et voici la prière de Catherine de Sienne que je fais mienne pour notre Saint-Père :
"Allez donc en homme courageux, au devant des tempêtes, avec force, patience et persévérance."

Chapitres précédents

A Rome et en voyage: le Pape vu de près (I) Mon amie Marie-Anne est en train lire une biographie en allemand de Benoît XVI, signée Michael Mandlik: "Benedikt XVI. In Rom und unterwegs. Der Papst aus der Nähe" (17/2/2010) Elle a la grande gentillesse de nous faire partager le plaisir qu'elle prend à cette lecture.

A Rome et en voyage: le Pape vu de près (II) Marie-Anne poursuit sa lecture de la savoureuse "biographie bavaroise" par Michael Mandlik (23/2/2010)

A Rome et en voyage: le Pape vu de près (III) Une bouffée d'air pur, et un cadeau très attendu que nous fait Marie-Anne: le 3e chapitre de la "biographie bavaroise" par Michael Mandlik (18/3/2010)

A Rome et en voyage: le Pape vu de près (IV) Quatrième chapitre (très attendu) de la traduction par Marie-Anne de la "biographie bavaroise" de Michael Mandlik. Une providentielle et merveilleuse bouffée d'air pur en ce moment! (8/1/2010)

A Rome et en voyage: le Pape vu de près (V) Cinquième épisode de la "biographie bavaroise" par Michael Mandlik, traduite pour nous par Marie-Anne. Il est question cette fois des premiers voyages du Pontificat, jusqu'à la Pologne, en mai 2006 (29/4/2010)


Chapitre V
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Les premiers voyages marquent l’axe du pontificat

Lorsque le Cardinal a été élu pape 3 jours après son 78e anniversaire, certains ont qualifié le futur pontificat de “transition”. – Que peut-il faire encore à son âge ? Et puis, pas question qu’il voyage autant que son prédecesseur…

1. Tout d’abord à Saint Nicolas de Bari

C’était le 29 mai. Il a pris l’avion militaire pour aller au Sud, pour atteindre ce point chaud de l’Italie où des dizaines de milliers de réfugiés ont été refoulés aux frontières, en direction de l’Allemagne ou de la France, nécessitant des mesures de sécurité contre l’immigration massive.

Au bout de 23 ans de séjour en Italie, Benoît XVI possède parfaitement cette langue, y compris les dialectes régionaux ; ce n’est donc pas étonnant que les Italiens lui ont tout de suite réservé un accueil chaleureux. Dès la première apparition à la loggia, qui a suivi la proclamation Habemus papam il a été salué avec enthousiasme. Et dès le 8 avril, lorsqu’il a parlé du “balcon du ciel d’où le pape Jean-Paul II continuerait de nous bénir“ il a réussi à toucher les cœurs.

A cette époque, les médias allemands n’ont guère prêté l’attention à ce voyage du fin fond de l’Italie, occupés qu’ils étaient de scruter jusqu’aux moindres détails le passé bavarois du nouveau successeur de Pierre. On ne s’est même pas aperçu que l’intention de Benoît XVI choisissant Bari s’inscrivait dans l’axe œcuménique de son futur pontificat.

Bari est une ville mise sous la protection de St Nicolas dont les reliques sont conservées à la basilique qui porte son nom. Ce saint n’est pas d’abod celui qui distribue du chocolat aux enfants sages le 6 décembre, à l’instar du père Noël. On n’imaginait même pas jusqu’à cette visite que ce personnage fabuleux ait pu exister. Ce qui pouvait surprendre aussi, c’est que le pape n’a pas attendu le 6 décembre pour se rendre dans la ville de St Nicolas.

J’avoue que moi-même, la veille de mon départ pour Bari, j’ignorais encore la vénération si vivante qui entourait ce saint dans cette partie du monde. Sa vie est enseignée dans toutes les écoles, au cours du catéchisme. C’est pourquoi nous avons pu rencontrer à l’intérieur de la basilique une troupe de bambins de 6 ou 7 ans très sages, alors qu’au dehors ils chahutaient tout naturellement comme tous les gamins de leur âge.

La figure de st Nicolas jouit de la même estime dans les églises catholiques que dans les égises orthodoxes. Et les luthériens et les anglicans célèbrent aussi sa fête le 6 décembre.

Or cette portée œcuménique n’a pas du tout été retenue dans les commentaires qui ont suivi le voyage pontifical. Et pour cause. Il aurait fallu savoir un peu plus sur le schisme survenu entre les catholiques d’Occident et les orthodoxes d’Orient en 1054 ainsi que sur la levée de l’excommunication entrée en vigueur depuis 1965, avec la rencontre de Paul VI et le patriarche Athénagoras.

Benoît XVI, descendant les marches de l’hélicoptère, était surpris par les applaudissements de 200 mille habitants de l’Apulie venus l’accueillir avec autant de frénésie qu’autrefois son prédecesseur Jean-Paul II.

Son homélie portait sur l’importance du dimanche qu’il s’agit de défendre contre les intérêts du profit outrancier du consumérisme. Voici le sujet qui devrait mobiliser toutes les confessions chrétiennes. Tout le monde peut expérimenter le danger qui menace ce jour de repos et de détentes, de rencontre familiale et de ressaisissement personnel.

Le lieu a été très bien choisi pour invoquer la protection de saint Nicolas sur le dimanche, puisque tous les ans on abuse de sa figure légendaire pour en tirer le maximum de profit.

2. JMJ à Cologne

100 jours se sont déjà écoulés depuis son élection, mais les journalistent se demandaient encore si Benoît XVI marcherait sur les traces de son prédecesseur, en continuant l’œuvre gigantesque mise sur pied par celui-ci auprès des jeunes. Jean-Paul II octogénaire était encore acclamé par un vibrant “John Paul II – we love you”. Mais cet ancien professeur de dogmatique, devenu préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, serait-il acclamé à son tour ? En fait, on ne pouvait rien en savoir à l’avance.

Mais les faits ont démenti les plus sombres pronostics, lorsqu’en août 2005, 800 mille jeunes de 193 pays affluèrent vers Cologne. Les medias étaient présents au grand complet avec 7700 journalistes accrédités pour suivre les faits et gestes du pape qui, pour la première fois depuis 482 ans, est de nouveau d’origine allemande. Au total, 1, 2 millions de participants à Marienfeld à la messe suivie par 250 millions de téléspectateurs du monde entier. Pourtant, le lieu et la date ont été fixés par Jean-Paul II à la JMJ précédente à Toronto, et pas du tout prévus par Benoît XVI.

Le 16 août, l’attentat qui a coûté la vie au fondateur de Taizé a fait que les mesures de sécurité ont dû être renforcées durant la JMJ. Mais les jeunes qui sont venus écouter le pape n’ont pas donné beaucoup de travaill au service d’ordre, contrairement à d’autres rassemblements de jeunesse au stade ou ailleurs. Après avoir été salué par le président H. Köhler à l’aéroport Konrad Adenauer de Cologne-Bonn, le pape a pris un bateau pour arriver sur le Rhin à la cathédrale de Cologne. Il était accueilli avec enthousiasme par des centaines de milliers de jeunes entassés sur le quai. Et il a répondu à leurs acclamations avec ce geste qui lui est familier : en remuant les doigts dans l’air comme s’il touchait le clavier de son piano.

Dans l’avion de retour, le Père Lombardi nous a invités, nous les journalistes du bord, à nous approcher du pape qui voulait nous remercier de notre travail. J’ai pu aussi saluer Mgr Georg Gänswein, visiblement heureux de ce premier voyage en terre natale. C’était bien à lui qu’on doit si ce voyage a pu se dérouler dans les meilleures conditions.

L’avion, en quittant Cologne, a survolé Marktl dans la vallée de l’Inn. Les habitants ont été prévenus et attendaient patiemment pour ne pas rater le moment solennel. Le pape les a salués à l’aide d’un haut-parleur qui avait capté les paroles prononcées dans l’avion et le Je vous salue Marie, qu’il a récité avec ses compatriotes.

Il faudra attendre encore un an, pour qu’il revienne dans le pays, cette fois-ci sur le sol, et pas seulement dans l’air, pour revoir le village natal et ses habitants.

3. Message du 1er janvier 2006 – sur les traces de Jean-Paul II

Dans son message pour la Journée mondiale de la Paix, Benoît XVI a souligné que la grande menace pour la paix résidait non seulement dans le fondamentalisme qui se sert de la religion mais aussi dans le nihilisme qui se détourne complètement de Dieu. Il a proclamé le lien intrinsèque qui existe entre la PAIX et la VERITE. Et il a insisté sur le renouveau intérieur indispensable pour avoir confiance en Dieu.

L’actualité a vite envahi le bureau du pape situé au 3e étage du Palais apostolique. Surtout la nouvelle venant des chrétiens d’Irak et de la Terre Sainte, se trouvant dans l’obligation de quitter leur pays sous la menace de la persécution. La situation conflictuelle en Chine a sollicité aussi son attention, entre les évêques fidèles à Rome, réduits à la clandestinité et les autres, inféodés au régime communiste. Et l’élévation au cardinalat de Mgr Joseph Zen Ze-Kiun n’a fait qu’aggraver le conflit entre Rome et Pékin.

Au consistoire du 24 mars 2006, Benoît XVI a parlé de la liberté religieuse qu’on devrait obtenir dans tous les pays, en menant un dialogue respectueux de part et d’autre. Il a rappelé qu’on devrait poursuivre le dialogue aussi vis à vis des cultures, en particulier en Afrique.

4. L’entracte d’avril 2006

C’est invraisemblable ! On n’a jamais vu sur la Place St Pierre une queue si impressionnante, composée de milliers d’êtres humains qui étaient là à regarder et … à attendre. Ils faisaient la queue, pour aller où ? Il y avait toute une armée de touristes mêlés aux pèlerins. On ne savait plus si la queue aboutirait aux musées du Vatican ou vraiment, on arriverait à la basilique St Pierre. Les policiens italiens interrogés haussaient les épaules… On a pu compter à Pâques jusqu’à 700 mille personnes ; parmi eux, beaucoup d’allemands, d’autrichiens et de suisses. Mais le service d’ordre italien a pris l’habitude des foules depuis les obsèques de Jean-Paul II l’an dernier lorsque l’affluence avait atteint les 5 millions de personnes.

Durant les audiences du mercredi, le nombre des participants provenant d’Allemagne a triplé depuis l’élection de Benoît XVI ; ce qui donne du travail aux distributeurs de ticket (en principe gratuit) pour la réservation des places.

5. Varsovie – Cestochowa – Cracovie - Wadovice

Ce pays et ses habitants n’étaient pas inconnus pour Benoît XVI venu en Pologne plusieurs fois déjà. Mais cette fois-ci il arrive en tant que successeur de ce grand Polonais qui, grâce à son autorité, la profondeur de sa foi, son charisme et son instinct politique, a su insuffler à ses compatriotes tant de courage et de confiance en Dieu qu’ils ont fini par secouer le joug communiste.

Jean-Paul II n’a jamais caché ses désillusions quant à l’évolution ultérieure de son pays. Il leur a dit lors de ses deux derniers voyages, en se référant au livre du Lévitique, qu’ils avaient raté un tournant historique. C’est que la liberté signifiait pour eux avant tout l’économie du marché, sans compter avec le danger de tomber dans le piège du consumérisme. Et faute de régulation, les nouvelles richesses n’ont pas manqué d’engendrer de nouvelles pauvretés. Le mouvement de Solidarnosc s’est enlisé, et des courants extrêmistes ont refait surface.

Nous devons nous défendre contre l’idée que nous serions parmi ceux qui n’ont pas commis de péché. Nous devons au contraire faire pénitence, sans la prétention de devenir les juges des générations qui nous ont précédés.” C’est ainsi que 27 ans plus tard, sur la même place de Varsovie où Jean-Paul II avait donné le coup d’envoi de Solidarnosc, Benoît XVI s’est adressé aux Polonais : “
Pas question d’altérer la vérité de l’Evangile pour le mettre au goût de l’homme moderne, en le rendant plus comfortable. Pas question de dire que tout est relatif. Les vérités de la Foi ne sont pas déterminées par telle ou telle situation hstorique, ni par l’opinion de la majorité. Nous devons éviter d’écouter la Parole de Dieu avec une oreille sélective. Bien au contraire, nous devons nous attacher fermement au Christ qui est mort et ressuscité pour notre salut.” Il a exhorté aussi les chrétiens à garder et à transmettre la Foi que la Pologne a reçue il y a mille ans.

La dénonciation des hommes d’Eglise ayant collaboré avec les communistes a affaibli la crédibilité de celle-ci. Benoît XVI en était conscient, lorsqu’il a invité avec fermeté, mais avec de la douceur dans sa voix, les prêtres réunis autour de lui à la cathédrale St Jean de Varsovie : “Vous devez être des spécialistes pour conduire les personnes à la rencontre de Dieu. Vous n’avez pas besoin d’être experts en économie, en architecture, ni même en politique, mais bien en vie spirtuelle.” Et il a évoqué le souvenir du Cl Wichinsky en cette cathédrale qui était la sienne. Lui, il a su rester fidèle à la foi millénaire de l’Eglise de Pologne, avec tant d’autres membres de cette Eglise, qui ne se laissaient pas intimider par les ténèbres menaçantes. “La vie qu’on a dû mener dans le système totalitaire était menacée par l’hypocrisie. Malgré tout, l’Eglise demeure sainte, même si ses membres sont parfois des pécheurs.”

Benoît XV ne maîtrise pas le polonais au même degré que l’italien, aussi l’a-t-il étudié avant son voyage avec application de façon à pouvoir célébrer la messe et prononcer une partie de ses homélies et de ses discours en polonais.

Lorsqu’il suivait pas à pas son prédécesseur aux lieux connus et aimés par celui-ci, chaque étape de ce trajet fut chargée d’émotion. A Cestochowa par exemple, si chère au cœur du pape polonais à cause de la Vierge Noire de Jasna Gora (Montagne blanche). Et aussi à Wadowice où les images retransmises par la TV polonaise ont fait plus d’effet que tous les discours. Il a su toucher même ceux qui, au départ, n’étaient pas très à l’aise avec le pape allemand. Sa modestie, et la reconnaissance avec laquelle il a évoqué ses souvenirs et son amitié avec son bien-aimé prédécesseur, et surtout l’expression de son vœu le plus cher de pouvoir ouvrir sans tarder la procédure de la béatification, a fini par rompre la glace dans les cœurs encore réticents. La chaleur de l’accueil s’est exprimée en trois langues : en italien, en polonais et en allemand. Le sommet en était la messe célébrée le 27 mai, dans un parc de Cracovie. La veille, 1/2 millon de jeunes se sont réunis autour du pape, tandis qu’à la messe le nombre des fidèles a dépassé le million. Les drapeux ont signalé aussi la présence des pèlerins venus des pays voisins. Durant son homélie certains auditeurs ont été touché aux larmes jusqu’à s’exclamer : Tu es un polonais, tu es l’un de nous !

Et lorsqu’il a conclu : Je salue toute la Pologne ! ce fut un océan de joie, d’applaudissements, de chants, tout en agitant des banderoles, des fanions et des ballons.

6. Auschwitz

Les téléspectateurs attendent en silence. Puis retentissent les paroles que prononce le pape allemand : “En ce lieu d’horreur, de révolte contre Dieu et l’homme, sans pareil dans l’Histoire, il est presqu’impossible de prendre la parole pour un chrétien, voire pour un pape, et surtout pour un pape qui vient d’Allemagne.”

Il parle en italien, et le choix de cette langue n’est pas dû au hasard. Auparavant, il s’est arrêté longuement devant chaque plaque commémorative, en souvenir de tant de millions de personnes de tant de pays, tuées à cause de l’idéologie nazie. Il s’est particulièrement attardé devant l’écriture hébraïque.

Les puissants du 3e Reich ont voulu supprimer le peuple juif en l’éradiquant de la carte, disait-il lentement, avec sa voix douce. Ils ont accompli la prédiction du psaume : ‘Nous sommes destinés à être tués comme les moutons d’abbatoir’. S’ils voulaient supprimer ce peuple que Dieu a appelé depuis Abraham, et à qui Il a voulu donner au Sinaï des lois valables pour toute l’humanité, c’était pour anéantir ce témoin de Dieu pour que l’homme puisse vraiment prendre la place de Dieu, et dominer par la force, sur le monde entier. Mais avec ce peuple, ils ont voulu aussi extirper la racine de la foi chrétienne pour instaurer à sa place la religion de l’homme, la loi du plus fort.” Il a évoqué le souvenir d’Edith Stein, sœur Bénédicte de la Croix, juive allemande devenue carmélite, qui a subi le martyre pour son peuple et avec son peuple. “Nous sommes reconnaissants envers tous ces témoins de la Vérité et du Bien, issus de la nation allemande, qui ont donné leur vie en ce lieu ; qui n’ont pas flanché devant le pouvoir du mal, devenus ainsi des phares dans la nuit ténébreuse de leur temps.”

La TV a montré le pape qui a voulu franchir seul la porte du camp qui porte l’inscription cynique : “Le travail rend libre…” Il a évoqué ensuite le souvenir du Père Maximilien Kolbe qui a donné sa vie pour un père de famille. Il entra seul dans la cellule où le franciscain mourut de faim. Il priait en silence, puis alluma un cierge. Revenu dans la cour, il a salué quelques rescapés en leur serrant longuement les mains. Scène plus qu’émouvante.

Il est venu déjà ici en 1979, avec Jean-Paul II, et aussi en 1980, avec une délégation d’évêques allemands, mais cette fois-ci, c’était en tant que pape, fils de la nation allemande.

Je demande pardon d’abord à Dieu qui peut purifier nos cœurs, mais aussi à tous ceux qui ont souffert, pardon aussi pour ceux qui, en ce moment de l’histoire, souffrent de nouveau de la haine et de la violence.”

Jusque là la journée a été sombre, le ciel nuageux, mais à ce moment précis, un arc-en-ciel est apparu par-dessus des barbelés, formant une couronne autour du pape qui priait sur les tombes… Tout un symbole que beaucoup ont saisi tout d’un coup. Et mes collègues de la télévision qui n’ont pas suffisamment de culture biblique, se sont laissés instruire, en apprenant que ce signe de Réconciliation fait allusion à Noé.

Néanmoins, la critique n’a relevé qu’une petite phrase pour alimenter la polémique : “Je devais venir ici. C’est un devoir rendu à la vérité, à la justice en tant que fils du peuple dont un groupe de criminels ont répandu le mensonge, et dont notre peuple est devenu l’instrument de leur colère destructrice…

Ils ont donc accusé le pape comme s’il voulait disculper la totalité de la nation allemande en employant l’expression ‘un groupe de criminels’. Même le grand rabbin de Rome, Riccardo di Segni lui a reproché de considérer le peuple allemand comme une victime et non pas comme persécuteur dans sa totalité. L’éclairage est venu de G. Laras, le président des rabbins italiens. Lui, il a bien compris la compassion du pape avec toutes les victimes.

Et le Times à reconnaître : “Avec sa prière pour le pardon et la réconciliation, Benoît XVI a réussi à briser un tabou qui séparait les juifs et les chrétiens.”


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