Suivons le Pape et prions pour lui
Signalé par Carlota, un très beau texte de Mgr Giampaolo Crepaldi, archevêque de Trieste, secrétaire du Conseil Pontifical Justice et paix, et Président de l'Observatoire International Cardinal Van Thuân, du nom du cardinal vietnamien mort en 2002, qui fut durant 13 ans prisonnier dans les geôles communistes. (24/3/2010)
Texte ici: http://www.vanthuanobservatory.org/...
Ma traduction:
Benoît XVI contesté à l'extérieur et à l'intérieur de l'Église
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La tentative de la part de la presse d'impliquer Benoît XVI dans la question de la pédophilie n'est que le plus récent parmi les signes de l'hostilité que beaucoup nourrissent contre le Pape.
Il faut se demander comment il est possible que ce Pape, malgré sa douceur évangélique et l'honnêteté, la clarté de ses paroles, la profondeur de sa pensée et de ses enseignements, suscite de plusieurs côtés des sentiments de hargne et des formes d'anticléricalisme que l'on croyait dépassées.
Et, il faut le dire, la surprise et même la douleur sont encore plus grandes quand ceux qui ne veulent pas suivre le Pape et en dénoncent les prétendues erreurs sont des hommes d'Eglise, qu'ils soient théologiens, prêtres ou laïcs.
Les accusations insolites et manifestement forcées du théologien Hans Küng contre la personne de Jopeph Ratzinger, théologien, évêque, Préfet de la Congrégation de la Foi, et maintenant Pape d'avoir abouti, selon ses dires, à la pédophilie de certains membres du clergé à travers sa théologie et son enseignement sur le célibat nous rendent profondément amers. Il n'était peut-être jamais arrivé à l'Eglise d'être attaquée à ce point. Aux persécutions dont sont la cible de nombreux chrétiens, crucifiés au sens littéral dans diverses parties du monde, aux multiples tentatives pour éradiquer le christianisme dans la société autrefois chrétienne, avec une violence dévastatrice dans les domaines législatif, éducatif et des moeurs, qui ne peuvent trouver d'explication dans le bon sens commun, s'ajoute désormais depuis quelque temps un acharnement contre ce Pape, dont la grandeur providentielle est sous les yeux de tous.
Ceux qui n'écoutent pas le Pape se font malheureusement l'écho de ces attaques, y compris parmi les écclésiastiques, les professeurs de théologie dans les séminaires, les prêtres et les laïcs. Ceux qui n'accusent pas ouvertement le Pape, mais mettent ses enseignements en sourdine, ne lisent pas les documents de son magistère, écrivent et parlent en faisant valoir exactement le contraire de ce qu'il dit, donnent vie à des initiatives pastorales et culturelles, par exemple dans le domaine de la bioéthique ou du dialogue œcuménique, en plein désaccord avec ce qu'il enseigne.
Le phénomène est très grave dans la mesure où il est très répandu.
Benoît XVI a donné des enseignements sur Vatican II, que beaucoup de catholiques ont discuté ouvertement, promouvant des formes de contre-formation et de magistère parallèle systématique guidé par de nombreux "anti-papes"; il a donné des leçons sur les "valeurs non négociables" que de nombreux catholiques minimisent ou réinterprétent, y compris des théologiens et de commentateurs de renommée, hébergés dans la presse catholique, en plus de celle profane; il a donné des enseignements sur la primauté de la foi apostolique dans la lecture sapientielle des événements, et beaucoup continuent de parler de primauté des situations, de la pratique ou des données des sciences humaines; il a donné des leçons sur la conscience ou la dictature du relativisme, mais très nombreux sont ceux qui opposent à l'Evangile la Constitution, ou la démocratie. Pour beaucoup, c'est comme si Dominus Jesus, la Note aux catholiques en politique de 2002, le discours de Ratisbonne en 2006, Caritas in veritate, n'avaient jamais été écrits.
Le situation est grave, parce que cette fracture entre les fidèles qui écoutent le Pape et ceux qui ne l'écoutent pas, se répand partout, jusque dans les bulletins hebdomadaire diocésains et dans les instituts des sciences religieuses, et anime deux pastorales très différentes, qui ne se comprennent désormais presque plus comme si elles étaient l'expression de deux églises différentes, provoquant incertitude et confusion chez de nombreux fidèles.
Dans ces moments très difficiles, notre Observatoire tient à exprimer notre proximité filiale à Benoît XI. Nous prions pour lui et nous restons fidèlement à sa suite.
