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Le prêtre et internet

Suite au message du Pape pour la journée des communication sociales, Carlota a traduit un texte (je le qualifie de formidable, je suis encore capable de m'enthousiasmer quand je reconnais que des gens ont vu juste) écrit par un jeune religieux mexicain qui n'a "presque connu qu'internet".(26/1/2010)

« Le prêtre, oui sur internet mais pas seulement » par Jorge Enrique Mújica (*), lu sur Religión en libertad , El sacerdote, sí en internet pero no sólo

Ce texte fait suite au discours du Pape où sont notamment évoqués les nouveaux moyens de communication, et qui démontre encore une fois et contrairement à beaucoup d’idées reçues que l’Église et bon nombre de ses prêtres sont des précurseurs et depuis toujours, animés par la mission d’annoncer l’Évangile.
France Catholique, dans son numéro du 22 janvier 2010, rappelle à juste titre que la première messe télévisée dans le monde eut lieu en 1948 (messe de Noël dite en la Cathédrale Notre-Dame de Paris) et ce grâce au Père Pichard (né en 1913 en Normandie) auquel André Morelle vient de consacrer un livre plein d’extraordinaires anecdotes : « Raymond Pichard, le dominicain cathodique» éd. Parole et Silence.

Mais, comme annoncé, je laisse la parole à Jorge E. Mújica, LC
(Carlota)


Les manchettes des journaux ont donné des titres qui, plus ou moins, en venaient à dire : « Le Pape demande que le prêtre travaille sur Internet », « Benoît XVI exige que les prêtres se mettent à Internet » ou « Le Pape fait la promotion des réseaux sociaux pour le clergé ».
Ce n’est pas tout à fait exact surtout si on lit lentement le message complet.

Le 24 janvier 2010 le message de Benoît XVI pour la prochaine journée mondiale des communications sociales qui aura lieu le 16 mai de cette même année, a été porté à la connaissance du public. Le sujet choisi prend place dans un contexte plus vaste : l'année sacerdotale. Il n’est donc pas étonnant que précisément le message aborde la mission pastorale du prêtre concrètement dans le « monde » numérique d'internet.

Après une lecture du message, ce qui saute d’abord aux yeux c’est la précision du langage utilisé. Oui, c’est vrai le Pape encourage l'utilisation des moyens numériques de communication dans le ministère sacerdotal, mais non comme un mode de socialisation banale ni pour se faire connaître soi-même, la priorité c'est la Parole de Dieu, Dieu lui même, c’est faire prendre en compte et faire sentir la mission universelle de l’Église.

Un second aspect à souligner c’est que le Pape ne fait pas qu’exhorter mais il signale aussi les risques, le rôle, les moyens et les actions distinctes de la participation du prêtre sur internet. C'est-à-dire qu’il met en avant les bonnes choses, mais aussi les dangers que peut courir un curé qui en s’en approchant ne le fait pas à partir de la perspective de celui qui sait que le Christ est la mission, le point de départ et la fin. Benoît XVI part de ces données pré-établies pour une communication conforme et qui est précisément l’éducation et responsabilité dans un usage approprié des moyens numériques (ce qui implique la connaissance du champ spécifique et du langage particulier qu’y sont utilisés).

Un troisième point est celui du défi spécifique qu’il met entre les mains des prêtres quand il rappelle: « ces moyens, - dit le Pape, permettent d’entrer en contact avec des croyants de toutes les religions, avec des non-croyants et avec des personnes de toutes les cultures».

Les paroles de Benoît XVI ont été précédées de son propre exemple: déjà en janvier 2009 il a permis le lancement de la chaîne vidéo du Vatican sur YouTubes et quelques mois plus tard la mise en marche de Pope2You et de Intermirifica , les «pages jaunes» des media catholiques. En outre, lors de la Journée Mondiale de la Jeunesse de Sydney, ce fut le premier Pape à envoyer un message SMS vers les portables des jeunes et à applaudir la naissance du réseau social catholique Xt3 .

L’exemple du Souverain Pontife donne certainement une leçon supplémentaire: le prêtre ( et le consacré en général) doit se servir et doit servir par l’intermédiaire des moyens numériques mais non sans négliger, d’une part, le travail journalier traditionnel qui implique les relations personnelles, et pour une autre part, le témoignage d’une vie sainte qui inclut la prière et le dialogue avec le Seigneur qu’il a ensuite le devoir de porter ensuite aux âmes : autant celles qu’il peut évangéliser à travers la toile, que celles qu’il connaît et qu’il rencontre journellement. Ou en d’autres termes : Internet, oui, mais pas seulement Internet. (**)
(Traduction de Carlota)

Notes de Carlota

(*) Jorge Enrique Mújica est un jeune religieux mexicain (Légionnaire du Christ) né à Monterrey (Nouveau Léon) et qui a fait ses études supérieures dans le domaine de la communication notamment à Madrid et à Rome. Comme tous ceux de sa génération il est un « grand » utilisateur du numérique.
Il publie des articles dans différents journaux digitaux des deux côtés hispanophones de l’Atlantique et anime aussi un petit blog d’analyses pertinentes de l’actualité
http://actualidadyanalisis.blogspot.com/
(**) En écrivant ces lignes, bien sûr je n’oublie pas le Père Scalèse (Merci Béatrice !), le Père Alphonse Ouwodou, des éditoriaux de diocèses comme ceux par exemple de Mgr Aillet ou de Mgr Munilla et de bien d’autres rédacteurs sur la toile.

Benoît XVI entre Galice et Catalogne A propos de la catéchèse sur Saint François