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Le coup de sang écossais (suite)

Carlota explique son article... (29/3/2010)


Il est clair que ce site n'est pas un lieu de débat, ce n'est pas sa vocation: c'est un site sur Benoît XVI, et pour moi, Benoît XVI est tout sauf un objet de débat.
Mais je me réjouis que l'article du journaliste écossais traduit par Carlota (Un coup de sang écossais ) ait suscité la réaction d'un lecteur prêtre, à qui les "85% d'évêques bons à virer" étaient restés en travers de la gorge (Mise au point ).

A tour de Carlota de s'expliquer, en toute bonne foi, et avec beaucoup d'humour:


Bien sûr je ne suis pas Gerald Warner et je ne peux confirmer ce qu’il a voulu dire, d’autant qu’il n’y est, certes pas, allé avec le dos de la “spoon” pour présenter sa vision de l’Église catholique de l’après Vatican II. Il faut sans aucun doute le lire en étant conscient de son humour provocateur volontairement outrancier et je remercie le Père Auzenet de le faire remarquer. Je m’en veux de ne pas avoir mieux précisé qu’il fallait prendre avec les précautions d’usage la forme du texte où son auteur maniait plus la cognée d’un fermier des Hautes Terres que la langue de buis.

Mais si j’ai traduit ce journaliste écossais, c’est que j’ai trouvé originale son analyse dans le sens où elle semblait faire écho, nonobstant son style très particulier, à certains réflexions de prêtres d’Amérique latine qui disaient que les fidèles s’étaient détachés de l’Église Catholique quand elle ne leur avait plus parlé des fondamentaux (Ciel, Enfer, péchés, vertus apostoliques, etc.), mais de social et de politique dont ils étaient déjà abreuvés jusqu’à plus soif, dans leur quotidien. À quoi bon aller à l’église si c’est pour y trouver la même chose ? Par ailleurs le pourcentage des 5% restant (en opposition aux 95% des évêques soixante-huitards en pantalons à patte d’éléphant de notre Écossais excessif), c’est aussi celui des catholiques (en France comme en Grande-Bretagne) qui vont encore tous les dimanches à la messe, et parmi eux « ceux de la forme extraordinaire ».

Il n’est sans doute pas juste, et encore moins constructif, dans la situation de « notre église malmenée » de chercher des boucs émissaires chez les évêques et les prêtres, à la déchristianisation de l’Europe catholique, d’autant que Vatican II est tombé à un moment où le chamboule - tout secouait la société dans son ensemble. Mais il faut néanmoins reconnaître que certains jeunes et moins jeunes qui n’ont connu que Vatican II et n’ont pas fait partie de la mouvance traditionaliste contestataire, a contrario, dès les années 70, veulent retrouver des repères forts et revenir à des fondamentaux qui peuvent passer aussi par la forme extraordinaire de la liturgie et des prêtres bien identifiables en soutane. L’on remarque aussi que les pèlerinages reprennent de l’importance (y compris pour ceux dont la pratique dominicale n’est pas effective). Les propos excessifs sont peut-être aussi l’expression véhémente d’une véritable attente, celles de brebis égarées qui veulent être conduites par leurs bergers.

Carlota, 29 mars 2010

Réaction aux articles du Dimanche des Rameaux Prions pour le Saint-Père et pour l'Eglise