Information, désinformation, réinformation?
Une expérience faite par le nouvel (et déjà contesté, malheureusement) évêque de San Sebastian, Mgr Munilla. Par Carlota (15/1/2010)
De la concision sciemment réductrice.
Voici la traduction d'une mise au point faite tout récemment par Monseigneur José Ignacio Munilla, alors qu'il venait d'être interviewé peu de temps après sa messe d'intronisation comme nouvel évêque en la cathédrale de Saint - Sébastien (Pays Basque espagnol).
Cette lettre est un exemple sans doute exceptionnel mais néanmoins bien concret de la nécessité malheureusement de plus en plus fréquente de réinformer. Que d'énergies et de biens perdus, alors que si nous marchions tous dans la même direction...
Mais je laisse s'exprimer Monseigneur Munilla :
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« J'observe qu'après l'interviewe que j'ai accordée (..) aux micros de la radio SER (ndt pour « Société Espagnole de Radiodiffusion », radio généraliste l'une des plus anciennes et des plus écoutées d'Espagne), se diffuse actuellement dans quelques médias un titre que je considère comme profondément dénaturant par rapport à la réalité. « Il existe des maux plus grands que la tragédie d'Haïti ». Je considère injuste ce titre, parce qu'il suggère du désintérêt de ma part à l'égard des sinistrés du tremblement de terre.
Précisément, dans cette même émission de la Radio SER de Saint Sébastien, on m'a donné l'aimable occasion de faire un appel à la solidarité au profit des sinistrés d'Haïti. En effet j'ai annoncé que déjà 100 000 euros avaient été envoyés de la part de notre Caristas diocésainne de Gipuzkoa (ndt nom basque du diocèse de Saint Sébastien), et j'ai proposé que les prochaines fêtes patronales de Saint Sébastien aient une austérité solidaire en faveur de ceux qui souffrent dans cette île.
Le titre pré-cité est extrait aux « forceps » d'une question « théologique » qu'on m'a faite et qui se rapportait à comment croire à l'existence de Dieu devant la souffrance de tant d'innocents.
J'ai expliqué que le mal dont souffrent ces innocents n'a pas le dernier mot, parce que Dieu leur a promis le bonheur éternel. Dans ce contexte, j'ai utilisé l'expression « il existe des maux plus grands », en faisant référence explicitement à un autre type de mal, au « péché », le nôtre, à nous qui vivons dans les pays riches et qui sommes complice d'une opulence non solidaire envers les pauvres.
C'est évident, je parlais sur le plan théologique en donnant une réponse à une question du domaine théologique. »
José Ignacio Munilla
Evêque de Saint Sébastien
Administrateur apostolique de Palencia.
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Lors d'une entrevue de mise au point sur la Radio COPE, cette fois-ci l'évêque a conclu : « si un tel incident (celui de la déformation de ses propos) nous donne l'occasion de parler plus encore de l'importance de notre générosité et de notre solidarité; de ce que nous nous consacrons corps et âme à cette campagne en faveur des sinistrés d'Haïti », s'il a servi à cela, alors qu'il soit bienvenu ».
