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Défense de Mgr Fisichella

(inattendue) au coeur d'une mini-polémique relancée par un article de Sandro Magister (14/2/2010)

-> Voir ici: Récife, bientôt un an
-> La fameuse lettre de Mgr Fisichella: benoit-et-moi.fr/2009-I/...

 


Le blog Messa in Latino, qu'il serait difficile de cataloguer comme progressiste, défend pourtant Mgr Fisichella, président de l'Académie Pontificale pour la vie, au coeur d'une polémique relancée récemment par Sandro Magister. Il fait une analyse très originale de l'affaire Fisichella, faisant suite elle-même à l'affaire de Récife.

Messa in latino constate en effet que la lettre de Mgr Fisichella a permis d'épargner le Pape, dans la énième station de son chemin de croix du début de l'année 2009.
C'est ce qui s'est effectivement passé, nous avons pu le constater.
Cette lettre était donc nécessaire, et l'archevêque de Récife, "petit poisson", a été seulement une victime colatérale dans une polémique qui le dépassait: pas trop grave, donc!
Et à ce titre, Mgr Fisichella mérite notre reconnaissance.

Après avoir rappelé les derniers développements (via l'article de Sandro Magister, qui, en attaquant Mgr Fisichella, selon lui, attaque l'OR et le cardinal Bertone, je laisse de côté ces présumées intrigues de palais), l'article dresse la liste des polémiques dans lesquelles les medias frénétiques ont tenté d'impliquer le Pape, au début de l'année 2009.
Inutile d'y revenir. Elles ne sont que trop présentes dans notre mémoire.

Il y a cette phrase magnifique:

Fisichella s'est dépensé avec son autorité, y compris institutionnelle, pour un but que nous ne pouvons qu'admirer: protéger le pape...

Texte en italien ici: http://blog.messainlatino.it/...
Traduction (partielle).

En ces jours de l'hiver 2009, une nouvelle affaire éclate.
Pro-avortement (abortistes) et laïcistes du monde entier se frottent les mains: le cas idéal pour eux, un de ceux où même les plus convaincus des "pro-vie" se posent légitimement quelques questions. Une petite fille du Nord-Est Brésil (donc pauvre, en plus), de tout juste neuf ans, est devenue enceinte car violée par son beau-père. Enceinte de jumeaux. L'horreur, par la violence pédophile semi-incestueuse dans un environnement familial dégradé et misérable, mais surtout l'idée largement répandue selon laquelle une grossesse, en particulier des jumeaux, serait physiquement insupportable pour une enfant si petite, et amènerait avec une certitude raisonnable sa mort et celle des jumeaux, induit la majorité écrasante de l'opinion publique à justifier cet avortement, que les circonstances en soient justes ou erronées.
N'importe qui, même le plus orthodoxe et le plus opposé à l'avortement parmi les catholiques, comprendrait que sur le plan médiatique, il serait totalement contre-productif de mettre l'accent sur cette affaire.
Evidemment, les pro-avortemenents s'emparent de l'épisode, le brandissant comme un étandard de la nécessité d'interruption de grossesse.
Avec beaucoup de naïveté, l'archevêque de Recife tombe dans le piège des avorteurs et prend publiquement position. Sans que cela soit en rien nécessaire (parce que l'excommunication est automatique, latae sententiae), il déclare officiellement excommuniés tous ceux qui ont collaboré à l'avortement.
Les médias laïcistes jubilent; et bien sûr, se servant avec astuce de la proclamation imprudente de l'évêque, ils en concluent que celui-ci a aussi excommunié une fillette de neuf ans, pourtant victime innocente de la violence la plus sordide.

Le temps de dire amen, l'étonnement et l'indignation traversent l'océan; l'indignation des médias perpétuellement hostiles à l'Église, mais aussi de l'opinion publique qui, dans un cas aussi extrême, s'est mise entièrement du côté de l'avortement et de l'enfant, apparemment condamnée par un évêque bigot et inhumain. Sur le sol fertile des récentes bordées contre le pape Ratzinger, cela semble vraiment être le coup de grâce. Si un parlement (celui de Belgique) a envoyé une note de protestation pour une petite phrase sur le préservatif et pour tout aussi peu, un un «homme d'Etat» français (Juppé) a conclu que ce Pape est un problème (ndt: c'était après), imaginons un cas médiatiquement indéfendable comme le brésilien,...
Le cardinal Re - et cela est vraiment étrange, ne relèvant pas de ses "compétences" institutionnelles -, déclare sans délai sa solidarité avec l'évêque brésilien: ce qui permet à la presse mondiale de conclure que le Vatican (Re est en fait un cardinal de la Curie) soutient ceux qui auraient souhaité la mort de l'enfant, et fulmine l'excommunication. L'indignation publique atteint ainsi directement le pape, dont la situation (il convient de le rappeler) était à ce moment très délicate et affaiblie.

Mais le 15 mars 2009, l'article de Fisichella est publié, en accord avec Bertone (Magister le dit, et tout indique que c'est ce qui s'est passé). Un article que beaucoup considèrent comme trop dur contre l'évêque de Recife, basé sur de fausses informations (personne n'a jamais excommunié d'enfant, contrairement à ce que semblait croire Fisichella lui-même) et surtout, paraît-il, en contradiction avec certains aspects de la théologie morale traditionnelle. Critiques certes justifiées. Mais, en attendant l'orage s'arrête au pied des murs de la cité Léonine: personne ne peut plus attaquer le pape sur cette histoire et, puisque l'archevêque de Recife, menu fretin publiquement désavoué n'intéresse pas les milieux laïques et progressistes, la controverse se dégonfle en un instant .

Mgr Fisichella a-t-il bien fait d'écrire cet article? ...


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Pour conclure - et j'espère que cela clôt effectivement la polémique - rappelons quand même ce que disait le Saint-Père hier devant les membres de l'Assemblée Pontificale pour la vie, présidée justement par Mgr Fisicchella:

Il est nécessaire de répéter fermement qu'il n'existe pas de compréhension de la dignité humaine qui soit liée uniquement à des éléments extérieurs tels que les progrès de la science, la formation progressive de la vie humaine ou la pitié facile face à des situations extrêmes. Quand on invoque le respect de la dignité de la personne, il est fondamental qu'il soit plein, total et sans contrainte, sauf celle de reconnaître qu'on est toujours confronté à une vie humaine.

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