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George Weigel et le mauvais journalisme

Voici ce que dit l'intellectuel américain à propos de la forfaiture du NYT. Défi lancé par moi à la presse française (29/3/2010)

Voir ici: Mauvais journalisme

George Weigel
ajoute sa pierre à l'édifice qu'ont commencé à construire les meilleurs journalistes italiens, cités à différents endroits dans ces pages.
Il n'écrit pas le mot complot, mais il évoque clairement les "ennemis de l'Eglise", et il confirme tous les soupçons émis par Francesco Colafemmina. Et il parle de la presse de son pays, et des moeurs de son pays, qu'il connaît forcément mieux que nous, et que les italiens.

Je tiens à souligner la conclusion.
Ce serait l'honneur de la presse française (et la preuve formelle qu'il n'y a pas de complot!) si un journaliste de "chez nous", de renommée, enquêtait sur le "dossier" du NYT. Ou plutôt sur la forfaiture du NYT.
Je pose la question, très sérieusement. Je pense que j'ai fourni ici pas mal d'éléments, et des liens vers beaucoup d'autres, absolument fiables, qu'il est de toutes façons très facile de trouver sur le Réseau. Evidemment, il faut se donner la peine d'aller puiser dans la presse américaine (en particulier de "dépouiller" le dossier mis en ligne par NYT), italienne, et allemande. C'est du boulot! Mais comme ce serait beau!


Article original en anglais ici:
Scoundrel Time (s) (http://www.firstthings.com/.. )

(le titre est sans doute un jeu de mots, autour du titre du journal...).
Ma traduction:


Temps misérable /misérable Times'
29 mars 2010
George Weigel
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L'abus sexuel et physique des enfants et des jeunes est un fléau mondial; ses manifestations couvrent toute la gamme depuis les attouchements par des enseignants et le viol par des oncles jusqu'à l'enlèvement et au trafic sexuel. Rien qu'aux États-Unis, il y aurait quelque 39 millions de victimes d'abus sexuels sur des enfants. Quarante à soixante pour cent ont été violés par des membres de la famille, y compris les beaux-pères et les petits amis de la mère vivant au domicile, suggérant ainsi que les enfants maltraités sont les principales victimes de la révolution sexuelle, la rupture du mariage, et la culture de la connexion (hook-up).Le professeur Charol Shakeshaft de la Hofstra University rapporte que 6 à 10 pour cent des élèves des écoles publiques ont été molestés ces dernières années - quelques 290.000 entre 1991 et 2000. Selon d'autres études récentes, 2 pour cent des délinquants sexuels responsables des abus étaient des prêtres catholiques, un phénomène qui a connu un pic entre le milieu des années 60 et le milieu des années 80 mais semble avoir quasiment disparu (six cas crédibles d'abus sexuels commis en 2009 ont été signalés dans l'audit annuel des évêques américains, dans une Église de quelques 65 millions de membres).

Pourtant, dans un schéma illustrant le comportement du chien dans les Proverbes 26:11, (ndt: Comme un chien qui retourne à ce qu'il a vomi, Ainsi est un insensé qui revient à sa folie), dans les médias mondiaux, l'histoire des abus sexuels est presque entièrement une histoire catholique, dans laquelle l'Eglise catholique est présentée comme l'épicentre de la violence sexuelle sur les jeunes, avec des allusions à une conspiration criminelle ecclésiastique impliquant des prédateurs sexuels dont les prédations se poursuivent aujourd'hui.
Que la grande majorité des cas de violence aux États-Unis aient eu lieu des décennies auparavant est sans conséquence dans ce scénario. Car souvent, le récit qui a été construit concerne moins la protection de la jeunesse (pour laquelle l'Eglise catholique apparaît empiriquement comme l'environnement le plus sûr pour les jeunes dans l'Amérique d'aujourd'hui) que la volonté de mettre l'Eglise en bas (downn), et éventuellement dehors (out), à la fois financièrement et comme voix crédible dans le débat public sur la politique publique. Car si l'Eglise est une conspiration criminelle mondiale d'auteurs de violence sexuelle et de leurs protecteurs, alors l'Église catholique n'a pas à revendiquer une place à la table du débat sur la morale publique.

L'Eglise elle-même est dans une certaine mesure responsable de cela. Des exemples d'abus sexuels répréhensibles de la part de clercs et de mauvaise gestion par les évêques de l'Eglise sont venus en pleine lumière aux Etats-Unis en 2002; les pires schémas de corruption ont été révélés récemment en Irlande. Cléricalisme, lâcheté, fidéisme (fidéisme: se dit parfois avec une connotation péjorative, de toute doctrine qui attribue à la "révélation" - ici la confiance en la "thérapie", un pouvoir d'accès à la vérité que la raison ne posséderait pas) envers la psychothérapie pour "fixer" les prédateurs sexuels, tout cela a joué un rôle dans le recyclage des agresseurs dans le ministère et dans l'échec des évêques à prendre le contrôle d'une rupture massive des convictions et la discipline dans les années d'après-Vatican II . Car la crise des abus sexuels dans l'Eglise a toujours été cela: une crise de fidélité. Les prêtres qui vivent les nobles promesses de leur ordination ne sont pas des abuseurs sexuels, les évêques qui prennent sérieusement soin du troupeau du Seigneur protégent les jeunes, et reconnaissent que les actes d'un homme peuvent tellement défigurer son sacerdoce qu'il doit être écarté du ministère public ou de l'état clérical. Que l'Eglise catholique ait été lente à reconnaître le scandale des abus sexuels au sein de la famille des croyants, et les échecs de gouvernance qui ont rendu le scandale affreusement mal contrôlé, cela été admis en toute franchise par les évêques des États-Unis en 2002, et par le Pape Benoît XVI dans sa récente lettre à l'Église catholique en Irlande. Ces dernières années, cependant, aucune autre institution dans la même situation n'a été si transparente au sujet de ses manquements, et aucune n'a fait autant le ménage. Il a fallu trop longtemps pour y arriver, bien sûr, mais y nous sommes.

Cependant, ces faits n'ont pas encore été réalisés, ni par le public attentif ni per le grand public. Ils ne correspondent pas au fil de l'histoire conventionnelle. En outre, ils empêchent la progression d'un agenda plus large que certains poursuivent clairement dans ces polémiques. Car les ennemis de l'Eglise se sont emparés de la crise des abus sexuels et des malversations épiscopale pour la paralyser, moralement et financièrement, et pour paralyser ses dirigeants. Tel était l'idée sous-jacente à Boston en 2002 (ndt: démission du cardinal Francis Law, archevêque de Boston, accusé d'avoir couvert des affaires de pédophilie).... Et c'est ce qui s'est passé ces dernières semaines, alors qu'une attaque médiatique mondiale a tourbillonné autour de Benoît XVI, à la suite des révélations de cas odieux d'abus dans toute l'Europe. Dans son Allemagne natale, Der Spiegel a appelé à la démission du pape; des cris similaires réclamant le sang du pape se sont élevés en Irlande, un pays jadis catholique qui accueille aujourd'hui la presse laïciste la plus agressive d'Europe.

Mais c'est la première page du New York Times du Mars 25 mars qui à montré à quel niveau ceux qui sont déterminés à faire tomber l'Eglise étaient prêts à descendre.

Rembert Weakland est l'archevêque émérite de Milwaukee, tristement célèbre pour avoir payé des centaines de milliers de dollars pour satisfaire les exigences de son ancien amant.
Jeff Anderson est un cabinet d'avocats basée au Minnesota qui a gagné de grosses sommes d'argent grâce au réglement d'affaires d'abus sexuels, et qui est "partie" dans un litige en cours visant à mettre les ressources du Vatican à la dispositions des avocats américains pour leurs honoraires.
Pourtant, ces deux sources absolument pas plausibles - et, dans une optique de journalisme sérieux, totalement disqualifiées - ont été celles du Times,
citée dans un article affirmant que, comme Cardinal Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Joseph Ratzinger, plus tard, Benoît XVI, avait empêché les sanctions contre le père Lawrence Murphy, un diabolique prêtre de Milwaukee qui, des décennies auparavant, avait abusé de quelques 200 enfants sourds dans sa sollicitude pastorale. C'était tout simplement faux, comme les documents juridiques de l'affaire Murphy fournis par le Times sur son site Web le démontrent (voir ici pour une démolition de l'Affaire-Times, se fondant sur les preuves documentaires qu'il a mis à disposition).
Les faits, hélas, semblent être de peu d'intérêt pour ceux dont la préoccupation première est de clouer le récit de la criminalité catholique mondiale, centrée au Vatican.

La descente du Times 'vers les sources de tabloïds et les insinuations, a été encore plus offensive en raison de développements récents qui soulignent la détermination du pape Benoît XVI à extirper ce qu'il a décrit comme "la saleté" dans l'Eglise. Il y a eu, par exemple, la lettre du 20 mars à l'Église catholique en Irlande, qui a été impitoyable dans sa condamnation des délinquants sexuels du clergé ( "... Vous avez trahi la confiance qui a été placée en vous par des jeunes innocents et leurs parents et vous devez en répondre devant Dieu et devant les tribunaux régulièrement constitués») et sans précédent, sa critique des évêques malfaisants (" de graves erreurs de jugement ont été faites et les échecs de la gestion a eu lieu... [qui ont] sapé votre crédibilité et votre efficacité ") . En outre, le pape a mandaté une visite apostolique dans les diocèses d'Irlande, les séminaires et les congrégations religieuses, ce qui montre clairement qu'un changement spectaculaire de leadershipen Irlande est à venir. En formulant aussi vigoureusement sa lettre à l'Irlande, Benoît XVI a réussi à surmonter la préférence du Vatican institutionnel pour le subjonctif dans le traitement des situations de ce genre, et aussi à passer outre à l'appel des évêques irlandais pour qu'il leur lâche un peu de lest, compte tenu des pressions intenses qu'ils subissaient chez eux. Que le pape ait rejeté à la fois l'opposition curiale et celle irlandaise aurait dû rendre évident que Benoît XVI est déterminé à régler le problème des abus sexuels et la mauvaise gouvernance épiscopale dans les termes les plus forts. Mais pour ceux dont l'obssession est de savoir si un pape a finalement fait des "excuses" pour quelque chose (comme si Jean-Paul II n'avait pas passé une décennie et demie à "nettoyer" la conscience historique de l'Eglise», comme il l'a fait), ces signaux sans équivoque ont été perdus.

Puis il y a eu la lettre du 25 Mars de la direction de la Congrégation des Légionnaires du Christ aux prêtres et aux séminaristes légionnaire et du mouvement affilié à la Légion, Regnum Christi. La lettre désavouait le fondateur de la Légion, le Père Marcial Maciel, comme modèle pour l'avenir, à la lumière des révélations que Maciel avait trompé des papes, des évêques, des laïcs, et ses frères Légionnaires en vivant une double vie de duplicité, incluant la paternité de plusieurs enfants, l'abus sexuel sur des séminaristes, la violation du sacrement de la pénitence, et les détournement de fonds. C'est le cardinal Joseph Ratzinger qui, en tant que préfet de la CDF, a été déterminé à découvrir la vérité sur Maciel, c'est le Pape Benoît XVI qui a mis Maciel en état d'arrestation ecclésiastique virtuelle durant sa dernière année, et qui ordonna une visite apostolique de la Légion du Christ, qui est en train de s'achever: pas vraiment les actes d'un homme au centre d'une conspiration du silence et de la dissimulation.

Alors que le Vatican a été beaucoup plus rapide dans sa récente réponse aux rapports irresponsables et aux attaques des médias, il aurait pu encore faire mieux.
Une chronologie documentée de la façon dont l'archidiocèse de Munich-Freising avait traité l'affaire d'un prêtre coupable d'abus, qui avaient été transféré à Munich pour une thérapie alors que Ratzinger était archevêque, aurait contribué à renforcer les démentis catégoriques, à la fois par le Vatican et l'archidiocèse, que Ratzinger avait sciemment réaffecté un agresseur notoire au travail pastoral - une autre accusation que le Times et les autres ont remâché.
Des explications plus nombreuses, et plus claires sur la façon dont les procédures canoniques mises en place il y a plusieurs années à la CDF avaient accéléré, mais pas empêché les mesures disciplinaires de l'Eglise contre les membres du clergé coupables d'abus, auraient également été utilee.


(*)

De même, évidemment, qu'une équité élémentaires de la presse mondiale. Cela semble peu probable de la part des reporters et des journalistes du New York Times qui ont abandonné toute prétention à maintenir les normes journalistiques. Mais cela ne doit pas être au-delà de la capacité des autres médias de comprendre qu'une grande partie du récent reportage du Times' sur l'Eglise était gravement déformée, et de le traiter en conséquence.

Défense du clergé catholique Une campagne orchestrée