Actualités Images Visiteurs La voix du Pape Livres Lu ailleurs Index Sites reliés Recherche
Page d'accueil Actualités

Actualités


Voyages apostoliques 2005-2009 La lettre de Jeannine Affaires de pédophilie dans l'Eglise Benoît XVI à la Synagogue Affaire Williamson, un an Voyages 2010 Intentions de prière

Un éditorial de Giuliano Ferrara, dans Il Foglio

La pédophilie et la haine des "vérités morales" (8/4/2010)

Giuliano Ferrara, l'"athée dévot" est l'une des plumes issues de la Cour des Gentils en qui je me reconnais, pour la défense du Pape

Article reproduit par Raffaella.
Ma traduction.

La pédophilie et la haine des "vérités morales"
Giuliano Ferrara
---------------
Il y a désormais un choc culturel: le Pape incarne les vérités morales qui ne sont pas acceptées, et donc les manquements et les erreurs des prêtres sont utilisés comme des armes contre l'Eglise.
Tandis que se poursuit la grêle d'injures (granuola) des médias internationaux contre l'Eglise catholique autour des affaires de pédophilie dans le clergé, une offensive qui a changé de registre ces derniers jours, se transformant en une campagne contre Benoît XVI, le Cardinal Doyen et ancien secrétaire d'Etat Angelo Sodano a choisi le caractère "officiel" de l'Osservatore Romano pour confirmer et mieux défendre son «inhabituelle» défense du Pape, prononcée le dimanche de Pâques (Il n'en a pas parlé!!).

Sodano lui-même, avec cette interviewe, accomplit, et fait accomplir à l'Eglise, un "saut de qualité" bienvenu.
Sans minimiser les fautes - encore moins en se retranchant dans la victimisation, comme le vaticaniste Giancarlo Zizola l''affirmait hier sur la Repubblica - Sodano déclare que derrière l'attaque contre le Pape, il y a une "opposition" plus générale: "Il y a des visions de la vie et de la famille contraires à l'Evangile".
Il n'évoque pas de complot, ne cache pas, maladroitement, les fautes, mais il dénonce une hostilité évidente.
Dans la façon de brandir l'accusation de pédophilie pour attaquer le Pape, il trouve une analogie avec d'autres précédents historiques, parmi lesquels "l'offensive contre Pie XII pour son comportement lors du dernier conflit mondial" et "contre Paul VI pour Humanae Vitae".

Le cardinal a raison. Même dans la diversité des situations historiques, il est indéniable qu'il existe une filière d'inimitié laïciste qui a souvent voulu toucher, plutôt que les fautes particulières, l'essence même et le rôle de l'Eglise. Il y a un "mainstream" pluriséculaire de pensée, de matrice réformée, illuministe (issue des Lumières) et athée - ayant aussi un peu plus de responsabilités que l'Eglise dans les horreurs du siècle dernier - le goulag , l'Holocauste, l'eugénisme - qui prétend aujourd'hui infliger à l'Eglise une punition définitive, lui imputant collectivement la faute toujours subjective et individuelle de la pédophilie. En vertu d'une inimitié qui n'a pas grand chose à voir avec la pédophilie. C'est avec cette culture qu'est aujourd'hui en oeuvre ce que Sodano, avec une mesure toute diplomatique nomme "choc culturel".
Il dit qu'il veut «servir l'Eglise "usque ad effusionem sanguinis".
Pour l'instant, il suffit de relever le défi avec le langage et la conscience culturelle adéquats.

© Copyright Il Foglio, le 7 avril 2010

Cinq ans de Pontificat... vus de France Scandale des abus dans le clergé: attention!