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La lettre de Jeannine (VII)

Mon amie m'écrit: Ecoeurement!!" (15/3/2010)

On ne saurait mieux dire, et je suis d'accord avec presque tout ce qu'elle écrit.
Ma chère amie m'excusera si je défend mon Pape attaqué avec bec et ongles, et si je revendique même un certain parti-pris...
Elle dit en effet aussi: Parmi les reproches faits à l'Eglise, certains sont vrais.
C'est très probable, pour ne pas dire certain, nous ne sommes pas aveugles. En ces jours, je trouve seulement que ce n'est pas le moment pour nous d'énumérer nos griefs contre l'Eglise. Surtout quand on voit qui se chage d'être l'amplificateur.

Je veux juste rapporter une anectode, racontée par Vittorio Messori (pas n'importe qui, donc) hier, à la télévision italienne.
Il raconte que sur les autoroutes, aux Etats-Unis, on voit des panneaux publicitaires payés par les grands cabinets d'avocats. On peut y lire: "Vous voulez devenir millionaires? Mettez vos enfants un an dans une école tenue par des prêtres, et ensuite venez nous voir. Nous nous chargeons du reste".
Bien sûr, cela ne veut pas dire que les faits de pédophilie n'existent pas. Simplement, cela laisse une étrange impression des motivations de certains accusateurs... Avec une telle mauvaise foi, il serait difficile pour l'Eglise de réagir AVANT le scandale, puisqu'il y a une intention claire de susciter, voire d'inventer le dit scandale.

(on peut écouter le témoignage de Messori en italien, à environ 13' du début, ici)

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La chasse aux sorcières continue et que l'idée de complot contre Benoît XVI soit rejetée par certains ne fera pas varier d'un iota ma position sur cette écœurante affaire.

Il est de bon goût de parler de "l'affaire", d'accoler des mots comme pédophilie et Pape pour en faire un mélange détonnant; succès assuré.
Je vais plus loin; les cas de pédophilie sont bien réels et je le déplore, ma position à ce sujet n'est pas sujette à variations mais je pense que si ce problème n'avait pas offert l'opportunité de salir Benoît XVI, de le traîner dans la boue, de l'offrir à la vindicte générale, de formuler des paroles assassines regroupant des données qui n'ont rien à voir avec le problème (nationalité, enfance), je dis donc que ces cas signalés qui refleurissent brutalement aux premiers rayons de soleil ne sont pas inopinés.
Dans une société qui permet tout, fait n'importe quoi, excuse tout, pourquoi brusquement cette levée de boucliers?
Sursaut de la conscience collective, je n'y crois pas; pour atteindre une telle ampleur il faut un autre moteur, une autre origine: la haine de l'Eglise mais et surtout la haine de Joseph Ratzinger devenu Benoît XVI. C'est petit, bas, mesquin mais à la guerre comme à la guerre. Tous les moyens sont bons pour abattre l'ennemi et l'ennemi c'est le Pape.

Qui a fréquenté peu ou prou la campagne ne peut ignorer toutes les histoires gardées sous le sceau du secret car elle touchent les familles, donc les proches et très proches, le voisinage. Pas question de salir un nom respectable en apparence, de porter la moindre accusation contre ce voisin si serviable, accueilli à bras ouverts et qui s'occupait si bien des enfants, et pour cause. Dans ces cas-là les affaires restaient dans les limites du lieu malsain; il ne fallait surtout pas lézarder la façade de cette bonne entente, de cette respectabilité qui était censée régner. Dans l'Eglise, en France particulièrement, le silence est assourdissant pour se démarquer de cette peste et surtout de celui qui est l'ennemi numéro un: le Pape Benoît XVI. Ce dernier avec rigueur traite les problèmes car c'est dans sa foi qu'il trouve la force d'affronter la boue , les salissures. Pour moi la logique voudrait qu'on l'aide dans ce redressement mais au lieu de cela on l'enfonce, on le calomnie, on le salit.

Je ne suis pas dans la peau des victimes mais il est certain qu' elles veulent des actes rapides, des condamnations sévères, des mises à l'écart pour faire que ces débordements fangeux ne puissent pas se reproduire et c'est compréhensible.
Nous ne sommes plus dans le domaine de la justice où on arrête un coupable et on le traduit devant les tribunaux; c'est su, rapporté et il est possible de suivre l'évolution des opérations.
Avec l'Eglise on passe dans un autre cadre d'action qui vient renforcer la notion de suspicion liée aussi au SAINT-SIÈGE.
Pourquoi présenter dans les livres, dans des hors séries "Le Vatican Secret", pourquoi parler des archives "secrètes" du Vatican? C'est une erreur car ce vocabulaire incite tout de suite à penser à la dissimulation donc à la faute.

Benoît XVI avec beaucoup de courage affronte le problème mais, mises à part les prises de paroles, les convocations d'évêques, les lettres envoyées, qui sont très médiatisées et pas seulement dans le bon sens, je pense que les temps de silence, même justifiés, sont trop longs pour ceux qui attendent réparation et sont souvent travaillés par des conseilleurs qui ne sont pas toujours anodins. Le temps de l'Eglise n'est pas celui des hommes mais dans ces affaires si douloureuses qui sont un boulevard ouvert pour ceux qui veulent démolir l'Institution chaque seconde est utilisée par ses détracteurs.
Je lis La Croix pas par attachement à ce journal, ce n'est pas ma Bible, mais ce quotidien m'évite la rubrique des chiens écrasés, des frasques des célébrités qu'elles soient du monde de la politique ou du star-system. J'ai des convictions bien précises et garde une totale indépendance à l'égard de ces médias qui prétendent nous formater. Dans l'édition du 11mars l'article de B.Blaine met bien en évidence le reproche fait à l'Eglise en général : son peu d'enthousiasme à trancher dans le vif.
Béatrice, je sais que je vous parais trop lucide mais parmi les reproches faits à l'Eglise certains sont vrais.
Il faudrait qu'Elle réagisse avant le scandale et non après, cela donnerait de la crédibilité à ses promesses et faciliterait l'allègement de la souffrance morale en donnant aux victimes le sentiment d'être comprises, entendues. Si vous voulez mon avis personnel, le Saint-Siège est une machine trop lourde à mettre en route. Il y a l'inertie lié e à la tradition et à une certaine inadaptation à la déchristianisation galopante de la société. L' Eglise ou son gouvernement plus exactement ne tape jamais du poing sur la table ce qui à notre époque est pris pour de la faiblesse, du mensonge. Je me fais l'avocat du diable mais les commentaires que j'entends parfois et auxquels je réponds sans aménité sont éloquents. Pendant trop longtemps les prêtres sont apparus comme intouchables, à l'abri de toutes sanctions , protégés par une impunité venant de leur statut. Ce que je déplore c'est que maintenant ce soit notre Pape qui hérite de tout ce laxisme et de toutes les accusations. Cela me met hors de moi. Pourquoi le Cardinal Paul Poupard a-t-il signalé dans "Les Robes Rouges" que , avant l'actuel Pape la consigne était de ne pas faire de vagues? La méditation du Cardinal Ratzinger du Chemin de Croix du Vendredi Saint 2005 est bien d'actualité : *que de souillures dans l'Eglise, et particulièrement parmi ceux qui, dans le sacerdoce devraient lui appartenir totalement *
Dans La Croix de ce jour, article de Frédéric Mounier, on est bien obligé encore de constater que le Pape est accusé et que la présomption d'innocence ne s'applique pas à sa personne, d'où les communiqués successifs de différents intervenants pour le mettre hors de cause. Dans certains cas il vaut mieux faire partie du vulgum pecus afin de bénéficier de l'indulgence populaire.
Plus le personnage est médiatique plus l'opinion est bienveillante, c'est révoltant.

Sur la "cour des gentils" (suite): P. Sollers La lettre de Jeannine (V)