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Pédophilie et célibat: un avis de spécialiste

Carlota a traduit un article d'un journaliste espagnol, qui cite un éminent spécialiste, le professeur Kröber directeur de l'Institut de Médecine Légale - spécialité psychiatrie - de l'Université de Berlin (27/3/2010)

Carlota:

Je voudrais ne plus parler de ces odieuses affaires montées de toute pièce, à partir de quelques faits dramatiques réels, pour déstabiliser l’Église Catholique et lui imposer « le mariage aux prêtres comme remèdes à leur soit disant pédophilie généralisée, alors que comme vous et vos lecteurs le disent si bien les journalistes ne se préoccupent guère des victimes.
Il est évident que le mariage qui n’est souhaité que par un très petit nombre de prêtres catholiques (qui vivent d’ailleurs en concubinage souvent bien visible et notamment en Allemagne et en Autriche) rendrait le sacerdoce encore plus difficile. Comment vivre par exemple avec une femme et des enfants avec la maigre somme mensuelle allouée actuellement aux prêtres notamment en France ? Devront-ils exercer un autre métier car le denier du culte ne couvre déjà plus les frais des diocèses ? Auront-ils vraiment le temps de s’occuper de leur famille et de leur paroisse, alors que déjà les prêtres doivent desservir de plus en plus d’églises et de villages et n’ont même plus le temps de s’occuper de leurs paroissiens ? Quant aux vocations facilitées par la possibilité de mariage, les églises protestantes d’origine européennes et les anglicans n’ont guère de candidats aux sacerdoces, tandis que les responsables des églises catholiques d’Orient disent sans détour que le mariage de leurs prêtres pose bien plus de problèmes qu’il n’en résout. Enfin dans une société où un nombre de plus en plus important de couples se défont, pourquoi un prêtre marié ne pourrait-il pas se « démarier » ? Quid des enfants ? Et l’on peut penser à toutes les possibilités déjà admises par les protestants progressistes et que j’avais évoqué récemment.
Et pourquoi ne pas fondre la religion catholique dans une espèce de religion globalisée des « nouveaux droits » dont nos grands donneurs de leçons médiatiques seraient les gourous et auxquels nous apporterions nos offrandes (c'est-à-dire nos vies de consommateurs effrénés dans tous les domaines de la vie humaine). Non bien sûr tout cela n’a pas de sens. Et c’est ce qu’ont bien compris tous ces jeunes qui entouraient le Saint Père pour le 25ème anniversaire de JMJ. Quelles merveilleuses photos dont celles très symbolique où l’on voit une croix illuminée dans la nuit, et la blancheur papale qui étend ses ailes protectrices sur son troupeau encore dans l’obscurité.

Nous sommes donc bien dans une guerre contre l’Église Catholique. Une guerre qui joue actuellement à fond la carte de la « propagande ». Y sont utilisés avec plus ou moins de bonheur le bombardement à outrance et les mensonges-grosses ficelles genre pédophilie=célibat=prêtre (ce qui entre nous n’est pas très gentil pour les célibataires tout court), ou une guerre de maquis plus subtile avec un dosage variable, selon les cas, de faux distillé dans du vrai, ou de vrai distillé dans du faux. On proclame spécialistes de l’Église des gens qui ne le sont pas plus que cela (ou on s’autoproclame). L’on fait une publicité qui sort au bon moment sur tel ouvrage ou tel personnage, avec l’émission de télé qui va bien ; etc.
Oh, comme elle doit faire peur cette Église Catholique si bien défendue par le Très Saint Père pour que tant d’hommes et tant d’argent soient mis ainsi en œuvre ! Et c’est déjà ce que ne comprenaient pas les Romains. Plus ils s’acharnaient sur les groupuscules de Chrétiens éparpillées de par l’Empire, plus ceux-ci trouvaient de la force pour proclamer leur foi…

Mais ne me proclamant pas spécialiste je préfère laisser parler Ricardo Estarriol, né en 1937, ancien correspondant à Vienne du journal La Vanguardia entre 1964 et 2005. Il fut le premier journaliste espagnol à travailler en Union soviétique et dans les Républiques Populaires quand les relations avec l’Espagne se furent « décongelées ». Ce qui lui a permis de devenir un expert du décryptage de la manipulation de l’information, de la propagande et de la désinformation dont Moscou et ses satellites étaient passés maîtres à l’époque. Il a été récemment décoré de l’Ordre d’Isabelle la Catholique (réf. Journal La Razón), bien évidemment très haute distinction de son pays. Retraité, il continue à résider à Vienne et collabore encore à différentes parutions. Il a fait insérer récemment sur le site de l’agence de presse madrilène ACEPRENSA l’article que j’ai traduit ci-dessous et qui concerne des déclarations du Professeur Hans-Ludwig Kröber.

 



“Le célibat n’est pas la cause de la pédophilie”
Original ici
Par Ricardo Estarriol/Aceprensa - 23-03-2010

Le professeur Kröber (ndt voir sa fiche wikipedia en allemand ici), directeur de l’Institut de Médecine Légale – spécialité psychiatrie, de l’Université de Berlin, est l’un des plus prestigieux professeurs de sa spécialité en Allemagne.
Interrogé sur les abus sur mineurs commis par des prêtres ou religieux, de ceux dont on parle ces dernières semaines, il a infirmé que le problème avait son origine dans le célibat. La probabilité qu’un célibataire commette un abus sexuel est de un sur 40, dit-il. Le problème vient bien plus du fait que les coupables sont des homosexuels qui ne pratiquent pas l’abstinence.

Hans-Ludwig Kröber est enseignant et chercheur à la “Charité” qui est une clinique qui est en lien avec l’Université Libre de Berlin et l’Université Humbold. Plus de la moitié des prix Nobel allemands sont issus de cette institution.

Ses déclarations ont d’autant plus d’intérêt que Kröber, qui dans sa jeunesse a milité dans les jeunesses communistes, se proclame publiquement athée, quoique ses recherches soient hautement appréciées de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi du Vatican. L’Institut de Kröber mène des études sur de cas de pédophilie anciens, tous les ans il émet des rapports sur les auteurs et les victimes de délits d’abus sexuel sur mineurs. Le professeur s’est occupé personnellement de la problématique des ecclésiastiques quand il a fait partie en 2003 de la commission d’experts créée par le Vatican.

Au cours de ses déclarations, Kröber assure que le « le problème, en fait, de l’Église catholique, ce sont surtout les prêtres homosexuels qui ne sont pas capables de vivre ou qui ne veulent pas vivre l’abstinence sexuelle et qui en même temps essaient de le dissimuler, de sorte que parfois ils maintiennent des relations avec des homosexuels socialement marginalisés ». Les recherches menées par le professeur l’ont convaincu qu’ « une autre source de problèmes sont les prêtres qui maintiennent des relations hétérosexuelles », si bien qu’il reconnaît que les communautés paroissiales d’Allemagne ont tendance à avoir plus de compréhension face aux prêtres qui ont une concubine (ndt si je comprends bien il veut dire que les paroisses admettent plus facilement un prêtre vivant en concubinage avec une femme qu’un prêtre homosexuel).

Naturellement il est toujours possible de combattre le célibat et de défendre le point de vue de Luther (ndt On doit comprendre ici, tout au moins je l’espère, que Kröber ne parle plus en tant que médecin, mais comme une personne lambda et non catholique que se permet de donner son avis sur le mariage des prêtres catholiques latins); mais, en ce qui concerne les délinquants d’abus sexuels sur mineurs, ils sont extrêmement rares parmi les personnes célibataires, et en aucun cas on peut dire que le célibat est la cause de la pédophilie ». « Le pédophile typique n’est en aucun cas une personne qui s’efforce de vivre l’abstinence sexuelle», conclue Kröber.

Ce qui préoccupe plus le professeur allemand, qui a donné son avis d’expert lors de jugements fameux, par exemple sur le terroriste Christian Klar de la « Rote Armee Fraktion » (Fraction armée rouge)– c’est qu’on attire l’attention de l’opinion publique sur le secteur le moins dangereux, tout au moins en Allemagne. « S’il fallait émettre une hypothèses de suspicion, il faudrait tenir compte du fait que le risque est plus grand dans un club sportif et que le nouveau compagnon d’une mère célibataire ou divorcée peut être un danger plus grand pour un mineur, tant en ce qui concerne la violence que l’abus sexuel.
« Il ne serait pas nécessaire de démontrer aux moyens de statistique que le célibat n’entraîne pas la pédophilie (même si bien sûr, il y a quelques pédophiles qui optent pour le célibat), comme il n’est pas non plus nécessaire de le faire pour un entraîneur de foot ou d’un coiffeur » dit Kröber, en argumentant « qu’il s’agit d’un fait prouvé par la médecine spécialisée en sexologie, de même qu’embrasser n’est la cause de la grossesse et que la masturbation ne produit pas un ramollissement de la colonne vertébrale ».

Les authentiques pédophiles sont des personnes qui ont déjà eu une activité sexuelle précoce intense et non pas des personnes adultes avec une « surproduction hormonale » par manque de partenaire. Croire que le manque de partenaire tôt ou tard débouche sur la perte de l’orientation sexuelle d’origine est « scientifiquement une sottise »

Selon Kröber, qui base ses affirmations sur les chiffres en provenance des tribunaux allemands et de l’Église, personne ne devient pédophile par manque de rapports sexuels avec un adulte. « Après une phase d’abstinence sexuelle » on ne commence pas d’un seul coup à rêver à des mineurs et on cesse de rêver à des femmes plein d’attraits : pour un mâle hétérosexuel, les enfants sont et seront sans intérêt ». Dans une étude statistique détaillée, Kröber démontre que la probabilité pour qu’un célibataire commette un abus sexuel en Allemagne est de un sur 40.

Depuis 1995 seulement 0,045% des auteurs en cas de soupçon d’abus sexuels enregistrés en Allemagne sont des prêtres ou des religieux. Concrètement et dans le cas des abus sexuels sur mineurs, l’étude démontre que la proportion de délinquants célibataires ecclésiastiques en comparaison avec des non célibataires est de un pour 40 (en partant de la suspicion de délit) et de un sur 20 dans les cas des sentences prononcées.

Ce qui retient l’attention de Kröber c’est qu’après 8 semaines de débat public on n’ait pas dévoilé l’enregistrement du moindre soupçon de délit survenu dans les dernières années. Le fait qu’actuellement on se documente sur des affaires ayant eu lieu en 1952 démontre bien les difficultés auxquelles sont confrontés ceux qui parlent d’une épidémie de pédophilie (maintenant) chez les ecclésiastiques. En ce qui concerne le Collage Canisius d’Allemagne, il faut remonter à il y a vingt ans pour trouver trois cas suspectés. Des 9500 délits de ce type enregistrés à Berlin depuis 1995, il n’y en a aucun en relation avec des collèges de jésuites.

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