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Un billet du journaliste espagnol Diego Contreras, traduit par Carlota. Il souligne deux points: un gouvernant qui ne fuit pas et un maître qui n'ennuie pas. (18/4/2012)

Carlota:


Diego Contreras, journaliste espagnol (déjà rencontré dans ce site) correspondant de presse à Rome, anime un blogue sur l’Eglise dans la presse. Et il a constaté, que contrairement à un préjugé qu’il avait au départ, un pourcentage élevé de nouvelles sur l’Église catholique sont relatives à des questions qui concernent les humains dans leur ensemble et non pas que les croyants (ce qui est pour nous catholiques, logique !) et que l’information sur l’Église est un bon thermomètre pour mesurer la « santé du journalisme et des pratiques journalistiques ». La presse française semble donc bien fiévreuse !

Pour l’anniversaire de Benoît XVI et ses 7 ans de pontificat, pour faire bref il retient deux points significatifs : un gouvernant qui ne fuit pas et un maître qui n’ennuie pas. (original ici www.laiglesiaenlaprensa.com/)


     



Deux anniversaires significatifs pour Benoît XVI se rapprochent, ses 85 ans et ses 7 ans de pontificat. C’est le moment des bilans.
En suivant une ligne de brièveté, voici deux points qui me paraissent significatifs.

L’une des caractéristiques les plus surprenantes du pontificat de Benoît XVI c’est qu’il « entre » à fond dans les problèmes, il les aborde, il ne les laisse pas passer même s’ils sont incommodes. Nous l’avons vu, pour ne citer que quelques exemples, avec le cas Maciel, avec les fidèles de Lefebvre, avec les cas des abus, avec les relations avec l’islam, avec les anglicans, avec la transparence économique, et même, la semaine passée, avec les curés autrichiens contestataires. Le Pape prend le taureau par les cornes et s’expose en premier. Je dis que c’est surprenant car ils sont peu nombreux les responsables qui se risquent autant. Parfois sa fonction de gouvernement s’est vue discréditée par des impairs (ou pire) de quelques uns de ses collaborateurs. Et dans d’autres circonstances on l’a laissé seul devant le danger (ou tout au moins c’est comme cela que je l’ai vu).

Le second trait qui définit son pontificat, de mon point de vue, c’est son ton positif. Si on lit ce qu’il dit et écrit, on se rend compte que pour le Pape le catholicisme n’est pas une accumulation d’interdits, mais une option radicalement positive. Il affirme lui-même, dans son livre d’entretiens « Lumières du monde » que dans toute sa vie de prêtre, de théologien, d’évêque et maintenant de Pape, il a eu comme unique objectif de diffuser la joie chrétienne. Par son magistral côté de maître qui n’ennuie pas, Benoît XVI passera sans aucun doute dans l’histoire. Le problème c’est que, souvent, ce qu’il dit est entouré d’un tel « bruit », de telles polémiques et distorsions, qu’il est difficile de l’écouter en « version originale ».

Le Pape est aujourd’hui l’une des rares personnes qui disent aux hommes de notre temps ce qu’ils ont besoin de savoir. Et il le dit sans humilier, ni, - pardon pour le jeu de mots, « pontifier ». Peut-être est-ce une des raisons pour lesquelles son magistère suscite chaque fois plus d’intérêts parmi les intellectuels non catholiques. Et pour les catholiques, ce qu’il cherche c’est les mettre devant Jésus de Nazaret, à qui, ce n'est pas unecoïncidence, il a consacré ce qui sera, - très probablement (ndt qui peut le savoir ?), son dernier livre (publié en trois parties... la dernière est encore attendue).