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Le splendide hommage du cardinal Cañizares (*) au Pape Benoît XVI dans un article paru sur le portail espagnol de Religion en Liberté. Traduction de Carlota (20/6/2012)

Texte original en espagnol: http://www.religionenlibertad.com/...

Commentaire de Carlota:
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On aimerait qu’en toute logique et raison, les athées de l’indifférence en gardent au moins quelques mots pour y réfléchir sereinement et pour qu’au pire ils se mettent dans la position des sceptiques et cyniques auxquels Pascal lançait son célèbre pari en 1670 : « Vous avez deux choses à perdre: le vrai et le bien, et deux choses à engager: votre raison et votre volonté, votre connaissance et votre béatitude ; et votre nature a deux choses à fuir: l'erreur et la misère. Votre raison n'est pas plus blessée, en choisissant l'un que l'autre, puisqu'il faut nécessairement choisir. Voilà un point vidé. Mais votre béatitude? Pesons le gain et la perte, en prenant croix que Dieu est. Estimons ces deux cas: si vous gagnez, vous gagnez tout; si vous perdez, vous ne perdez rien. Gagez donc qu'il est, sans hésiter. »

     


Un Pape pour notre temps
Par le Cardinal Antonio Cañizares
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Nous vivons une étape cruciale de l’histoire, dans le monde, dans la vieille Europe, en Espagne, et, en particulier dans l’Église que l’on voit si bousculée ces derniers temps.
Nous sommes des hommes d’une époque aussi passionnante que contradictoire. L’humanité possède aujourd’hui des moyens d’une puissance inouïe. Elle peut faire de ce monde un jardin ou le réduire en un tas d’immondices. Elle a atteint une extraordinaire capacité d’intervenir aux sources mêmes de la vie: elle peut l’utiliser pour le bien à l’intérieur du cadre de la loi morale ou céder à l’orgueil myope d’une science qui n’accepte pas ses limites en arrivant même à piétiner le respect du à chaque être humain.
Aujourd’hui comme jamais dans le passé, l’humanité était à la croisée des chemins.
À ce carrefour, cette humanité a reçu le grand don d’un homme, choisi et envoyé par Dieu, le Pape Benoît XVI,
qui, comme peu [d’hommes] se préoccupe de l’homme, de ses grandes questions et questionnements, de son être et du sens de son travail, de la valeur et de la dignité de la personne humaine, de sa liberté, de sa capacité à créer du futur et à ouvrir de nouveaux chemins d’espérer, de ses droits inaliénables et de ses conséquences les plus fondamentales, non pas du consensus des pouvoirs établis publics ou cachés, mais de la vérité même de l’être humain, inséparable de la réalité et du fondement qui la soutient et l’oriente, Dieu.

Le Pape Benoît, dont le programme depuis le premier moment de son pontificat, n’est rien d'autre, à chaque instant, que de faire ce que Dieu veut, ne cesse de s’interroger sur l’homme qu’il aime et sert de toutes ses forces, comme s’il écoutait cette voix qu’Adam, le premier homme entendait au Paradis : « Adam, homme, où es-tu ? », inséparable de cette autre, également dans de la Genèse des aubes de l’humanité : « Où est ton frère ? ».

En écoutant cette voix, Dieu lui-même, face à cette Présence qui nous soutient, le Pape répond par la seule réponse avec laquelle on peut répondre et que l’homme attend: la réponse de la foi.
Pour cela il appelle l’Église entière, partout et en toutes circonstances, à « ouvrir les portes de la foi ».
Un homme de foi, qui nous confirme dans la foi, et qui, ainsi, est une grande lumière dont l’humanité a besoin à ce carrefour de l’histoire.
Un homme de foi qui ne recule pas devant les grandes difficultés qui l’entourent.. et qui se fraye un chemin inexorablement.
Sans se laisser porter par les circonstances du moment, toujours éphémère, à l’écoute de la voix de Dieu dont il cherche la volonté, et avec sa pensée traduite en paroles et en enseignement, ou en action et témoignage de l’homme et de sa vérité, qui est le témoignage du Christ, il affirme sans cesse à temps et à contretemps, et offre l’unique réponse dont les hommes ont besoin et qu’ils attendent : Jésus-Christ, Logos, Verbe éternel, Sagesse de Dieu, faite chair, Amour incarné, homme au milieu des hommes, le seul qui sait ce qu’il y a dans le cœur de l’homme, dans lequel s’éclaircit le mystère de l’homme; il nous fait découvrir la sublimité de notre vocation d’hommes, il nous ouvre le grand futur pour cette humanité que nous sommes.

Le Pape Benoît ne recule pas, ne dévie pas de sa trajectoire face à tout ce que l’on déverse sur lui ou sur son entourage; simplement, avec la simplicité d’ « un travailleur dans la vigne du Seigneur », il se confie à Dieu, il écoute Dieu, il confirme dans la foi, il encourage l’espérance.
Le Pape Benoît, comme le serviteur fidèle et prudent de l’Évangile, est un passionné de Dieu et de l’homme, un chercheur et un témoin infatigable de la vérité, de la Vérité avec majuscule qui rend fécond et pénètre jusqu’au cœur inquiet de l’homme.
Passionné de vérité, c’est un homme libre, un homme de foi qui donne la liberté, nous rend libres. Ainsi, il essaie de rendre à l’homme sa condition véritable : celle d’un être à l’image et à la ressemblance de Dieu, Suprême Vérité et Liberté Souveraine, source où nous buvons la liberté que nous désirons ardemment, celle de ses fils.

C’est la grande leçon du Pape Benoît XVI, le Pape providentiel pour ces moments de l’histoire.

Pour cela il convoque l’ « Année de la foi », pour cela, il réunit en assemblée ordinaire le Synode des Evêques, pour aborder le très urgent sujet, la grande et urgente question d’une nouvelle évangélisation du monde contemporain.

Les gens, avec un sens profond de la vérité qui les soutient, niché dans leur cœur, et percevant dans le Pape le Bon Pasteur qui les aime et les conduit, et non pas un salarié ni un homme à la recherche de pouvoirs et voulant s’approprier le troupeau, suivent le Pape : nous l’avons vu à Milan, lors de la procession du Corpus Christi jeudi dernier à Rome ; parce que les gens reconnaissent en lui le Bon Pasteur qui donne sa vie pour ses brebis.
Avec notre remerciement à Dieu pour ce don, et avec notre remerciement au Pape, pour son dévouement, son courage, sa générosité et pour le fait « de se mettre en quatre » pour tous, comme son unique Seigneur, nous avons besoin de nous regrouper chaque jour plus autour de lui, d'écouter sa voix, de suivre le sentier qu’il nous indique pour nous conduire aux sources de l’eau vive qui éteindront la soif de l’humanité de notre temps, sans jamais cesser, jamais, de prier pour lui, ce qui est en outre prier pour toute l’Église et pour le monde entier.
Comme nous avons besoin de prier ! Quel grand service nous rendrions à l’Église, à l’humanité entière, aussi à notre Espagne, si nous priions plus, si nous nous entreprenions une grande campagne de prière à cette croisée des chemins !
* * *

Note:

(*) Le Cardinal Antonio Cañizares Llovera est né en 1945 à Utiel dans la partie nord et hispanophone du Levant espagnol. Ordonné prêtre en 1970, il est devenu évêque d’Avila en 1992, puis de Grenade et enfin de Tolède (primat d’Espagne), avant d’être désigné en 2008 comme Préfet de la Saint Congrégation pour le Culte Divin et la Disciplines des Sacrements.

Dans l’actualité il sera le 28 juin prochain à Avila pour participer dans le cadre de la IIème École d’Été de l’Université Catholique de la ville à un débat sur « L’humanisme au XXIème siècle » avec José Luis Rodríguez Zapatero, ex-président du Gouvernement espagnol et responsable du PSOE jusqu’à tout récemment. Le débat sera animé par le directeur de« La Razón », un journal plutôt conservateur mais qui peut avoir des éditorialistes très variés et pas forcément favorables à l’Église catholique dont César Vidal qui, s’il a fait dans le passé un bon travail d’historien sur la Guerre Civile espagnole en luttant contre le politiquement correct, s’est transformé depuis quelques années en sectaire protestant de la plus pire espèce, fanatique et haineux du catholicisme, et perdant toute crédibilité dans l’énoncé de contre-vérités historiques les plus grossières.

Pour en revenir à ce débat à Avila, certains critiquent la participation du cardinal qui par sa présence donne une publicité à un homme politique qui ne devrait plus avoir qu’un seul droit et encore, compte tenu de la ruine l’Espagne, aller se terrer dans une retraite dorée malheureusement sans doute payée par les contribuables. Je comprends leur courroux, néanmoins il me paraît intéressant d’avoir connaissance des arguments que cet homme politique pourra opposer raisonnablement à Mgr Cañizares qui, même en tant qu’Espagnol et ancien évêque d’Avila, pouvait ne pas se lancer dans l’aventure. Il y a des risques bien sûr qu’il s’agisse d’un dialogue d’hommes du monde (version notre ex-président Sarkozy avec sa pseudo « laïcité positive») qui n’apportera rien à l’Église catholique en Espagne ou au contraire une façon pour les média de relancer sur le dos de l’Église le calamiteux Zapatero (qui plus qu’un agnostique est un homme dont les veaux d’or sont légions, comme bien d’autres politiques aujourd’hui et pas qu’au-delà des Pyrénées).

J’espère pouvoir vous adresser ultérieurement un compte rendu exhaustif de la rencontre.

A suivre, donc!