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Une lectrice réagit à l'article publié hier sur le sujet, en le complétant utilement ... (24/6/2012)

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Les ennemis du Pape veulent un Vatican III

     



M. Levillain (1) fait croire qu'il lit les encycliques mais il n'en est rien: les thèmes de l'économie sociale et du don apparaissent dans Caritas in veritate et non dans Spe salvi (2).

Election des évêques par le peuple.
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Comment les gens pourraient-ils choisir entre des candidats qu'ils ne connaîtraient pas? Les candidats se désigneraient-ils eux-mêmes en s'abusant le plus souvent sur leur propre valeur comme c'est le cas dans le monde politique, dont la médiocrité est criante? Pour se faire connaître, les candidats-évêques, mus par l'ambition personnelle, devraient mener des campagnes électorales comme de vulgaires politiciens avec tout le cortège des promesses démagogiques (sous l'emprise de certains lobbies) et des mensonges concernant la doctrine et la morale propres à flatter le grand nombre.
Quel lien d'obéissance et de communion subsisterait entre l'évêque (responsable uniquement devant ses électeurs) et le Pape?
Voilà une mesure qui plongerait l'Eglise dans le chaos et dans un abaissement encore jamais atteint.
Les gens qui, à l'extérieur de l'Eglise préconisent cette mesure savent très bien ce qu'ils veulent. S'il y a eu de telles élections dans un lointain passé de l'histoire de l'Eglise, c'était dans de tout autres conditions (3) et, pour notre époque, il n'y a rien de plus fiable (sans toutefois être infaillible) que la nomination par le Pape.

Vatican III.
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Formule magique pour tout résoudre: il suffirait d'appliquer tout le programme dit" progressiste" que nous conseillent tous les ennemis de l'Eglise - les médias en premier- (ce qui devrait alerter les catholiques sincères!!) et qui réduirait l'Eglise à une pauvre chose insignifiante et superflue n'ayant plus rien à dire au monde.

Aux zélateurs de Vatican III, je réponds parfois que l'Eglise est en proie à d'énormes difficulés financières et qu'elle ne pourrait en aucun cas financer l'organisation d'un concile aujourd'hui!

Monique T.

* * *

Notes

(1) Son CV est irréprochable (ULM, agrégation, doctorat, Harvard...), si l'on en croit internet, et, surprise, il est membre du Comité pontifical des sciences historiques.
Il est l'auteur de "L'instant Benoît XVI", et aussi d'une biographie de Mgr Lefebvre "Rome n'est plus dans Rome".
Le portail de la FSSPX, DICI, qui est au fond mieux placé que quiconque pour en faire la critique, dénonce le fait que "les fondamentaux de la science historique ne sont pas respectés, les règles les plus communément admises du travail universitaire sont bafouées. Erreurs factuelles, confusions, imprécisions (sur des points importants qui relèvent directement du dossier étudié) pullulent d’une façon vraiment inconcevable"...

Il est donc coutumier du fait....


(2) P. Levillain écrit (cf. Les ennemis du Pape veulent un Vatican III ):

(...) Benoît XVI aurait à investir le Concile d'une clarification de tous les malentendus qui s'amplifient depuis 50 ans. Et surtout, à ouvrir un volet de théologie morale fixant la doctrine de l'Église sur l'anthropologie chrétienne et les relations de l'homme à son corps et à l'autre, y compris dans le domaine de l'économie sociale et du don, évoqué dans l'Encyclique Spe Salvi


(3) En vérité, un passé qui, si les choses avaient tourné différemment, pourrait lui aussi compter parmi "les heures les plus sombres de notre histoire".
Je renvoie à cet article de Wikipedia sur la Constitution Civile du clergé.

À la suite de la nuit du 4 août 1789, l'ordre du clergé disparaît en tant que corps politique, premier ordre en dignité de la société d'Ancien Régime.
À l'automne 1789, commencent à la constituante les débats sur la nouvelle organisation de l'Église de France.
Le décret sur "la Constitution civile du Clergé" est promulgué par Louis XVI le 24 août 1790.
Elle prévoit entre autre que "
les évêques sont élus par l'assemblée des électeurs du département et les curés par celle des électeurs du district, que les électeurs professent la religion catholique ou non".

On sait comment cela a fini, avec l'obligation de prêter serment, le schisme qui s'en est suivi, la persécution des prêtres réfractaires. Je renvoie à la somme indépassable des Girault de Coursac (leur site ici: roilouis16.free.fr): Louis XVI et la question religieuse pendant la révolution.

...

Pour remplacer les prêtres réfractaires, il fallut élire de nouveaux prêtres : 80 évêques furent élus et environ 20 000 prêtres furent remplacés. L'abbé Grégoire, curé et député, qui avait participé à la rédaction du projet de constitution civile du clergé, fut élu évêque constitutionnel du Loir-et-Cher, et devint de fait le chef de l'Église constitutionnelle de France. (à l'initiative de Jack Lang, ses cendres ont été transférées au Panthéon en 1989, à l'occasion des "célébrations" du bicentenaire de la Révolution).