Actualités Images Visiteurs La voix du Pape Livres Lu ailleurs Index Sites reliés Recherche
Page d'accueil Actualités

Actualités


Voyages apostoliques 2005-2009 La lettre de Jeannine Affaires de pédophilie dans l'Eglise Benoît XVI à la Synagogue Affaire Williamson, un an Voyages 2010 Intentions de prière

Désinformation/ réinformation

A propos d'un article paru dans "Libération" (20/1/2010)
(sur le thème de la nécessité de la réinformation, voir aussi: Information, désinformation, réinformation? )

Article cité ici: http://www.liberation.fr/...

Libération n'aime pas le Pape. Rien que de très normal (et c'est même rassurant!). La feuille gauchiste n'est pas précisément un bulletin paroissial, et ils ont le droit d'écrire ce qu'ils veulent (comme moi!), puisque nous sommes en démocratie.
Au nom de la déontologie de leur profession, dont ils se réclament pourtant, ils auraient aussi le devoir de citer et préciser leurs sources. Ils ne le font pas, quand cela les arrange.

Illustration:
On peut lire dans le numéro (en ligne) d'aujourd'hui, ce titre:



Suit une liste des clichés habituels, mais revêtus d'une caution prestigieuse et surtout irréfutable, la signature d'un théologien... allemand, de surcroît!!

- (...) je ne pense pas que la plupart des Allemands se soient vraiment enthousiasmés lors de l’élection de Benoît XVI. Ce sont les manchettes des journaux comme «Nous sommes pape» qui ont donné cette impression, surtout à l’étranger. Mais c’est la fonction du pape qui a du charisme, pas la personne. En outre, Josef Ratzinger est parti à Rome dès 1981 et il a passé trop de temps à l’étranger pour que les catholiques allemands puissent sentir une relation particulière avec lui. Par ailleurs, il n’a jamais été vraiment un pasteur très engagé, et même comme évêque à Munich, il n’était pas très proche des gens.

- Quelles sont les critiques majeures ?
- Beaucoup de catholiques sont effrayés de sa maladresse envers d’autres religions : son discours à Ratisbonne laissant entendre que l’islam était une religion violente, son engagement pour la béatification de Pie XII qui s’était tu face à la Shoah... Sa visite à la synagogue de Rome n’a rien changé. Néanmoins, ce qui est plus grave que ses fautes, c’est son manque d’engagement face aux réformes nécessaires : le célibat, le rôle de la femme dans l’Eglise… Il ressemble plutôt à un professeur qui s’enferme pour écrire des livres qu’à quelqu’un qui se retrousse les manches pour ranger sa boutique. C’est là qu’il correspond tout à fait au cliché allemand.

- Aux Journées mondiales de la jeunesse à Cologne en 2005, un million de croyants dont beaucoup d’Allemands l’avaient pourtant ovationné. Pourquoi ?
- Il est passionnant de voir monter un compatriote sur le Saint-Siège, la première fois depuis cinq cents ans. Cela donne l’impression de vivre un moment historique. En plus, le Vatican sait très bien se mettre en scène [ndlr: ah bon! première nouvelle!!]. Mais les Journées mondiales de la jeunesse, ce n’était qu’une grande fête. Franchement, ce qu’on trouvait par terre après que la foule était partie, ce n’étaient pas des tracts avec les mots du pape, mais des préservatifs [aurait-il été vérifier sur place?].

Passons.
Ce n'est ni plus, ni moins méchant que ce qu'on a l'habitude de lire en France, et cela a au moins le mérite de bien réfléter l'opinion du journal, que l'on ne peut pas accuser d'hypocrisie ou de contradiction.

Venons-en plutôt à l'objet de cet article.
Au hasard de mes recherches sur Internet, il m'arrive assez souvent de trouver des textes portant des signatures qui me sont inconnues, et d'en faire profiter mes lecteurs. La première question que je me pose est "qui est-ce?", et j'essaie dans la mesure du possible de replacer les propos dans leur contexte, en particulier en "situant" l'auteur. Carlota fait exactement la même chose. C'est très important pour comprendre, et indispensable, pour une information digne de ce nom.
Ici, donc, la 1ère question qu'on peut se poser (et à laquelle Libé aurait pu répondre) est: Qui est Horst Herrman? sans doute un personnage très connu, dans un certain cénacle, mais il m'étonnerait qu'il le soit parmi les lecteurs habituels du journal.
Je n'ai rien trouvé en français, quelques articles en allemand (que je ne peux pas lire) et une notice en anglais , elle-même, semble-t-il traduite de l'allemand.
On y lit en particulier:

Horst Herrmann, né en 1940, est l'un des représentants les plus célèbres de la critique des Églises aux XXe et XXIe siècles. A partir de 1959, il a étudié la philosophie, le droit et la théologie à Tübingen, Munich, Bonn et Rome, obtenant son doctorat en 1967 à l'Université de Bonn. Ayant reçu son habilitation en 1970 , il a été nommé professeur titulaire de Droit Canon à l'Université de Münster, la même année. En 1972, il a été professeur invité à l'Université de Sarrebruck.
En 1975, après les controverses sur sa doctrine, il a perdu l'autorisation d'enseigner la théologie au nom de l'Église catholique romaine. Il s'agissait de la première affaire de ce genre dans la République fédérale d'Allemagne...

Là, on comprend mieux!
Inutile de faire un dessin.
Les propos "ras-du-sol", et même grossiers (A Libé, le préservatif est une obssession!) du bon professeur auraient pu être tenus au comptoir d'un bistrot. Ce qui était important, ici, c'était de dire qu'il s'agissait d'un théologien... sans préciser qu'il était "dissident", interdit d'enseigner au nom de l'Eglise. Ceci explique son aigreur, mais n'excuse pas l'oubli du journal gauchiste.
Car bien sûr, l'article, en bonne position dans la page d'actualités de Google, n'est pas destiné qu'aux lecteurs de la version papier. Elle va tomber sous beaucoup d'yeux ignorants, et contribuer ainsi à répandre le mensonge.

La visite funambulesque de Benoît XVI Des statistiques... bénies par l'Esprit-Saint