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Deux beaux billets d'un blogueur italien

Bruno Mastroianni: pourquoi il ne faut pas accorder tant d'importance que cela à ce que les medias disent de l'Eglise; et si le Pape se préoccupe des travailleurs, c'est au nom de l'amour, et du respect de la personne. (8/2/2010)


J'aime beaucoup le blog de Bruno Maistroianni, que j'ai découvert l'année dernière grâce au site de Raffaella.
Dans son dernier billet , "le doigt et la lune" (dont le titre a été expliqué par le Suisse Romain: selon un proverbe chinois: "lorsqu'un sage montre la lune, l'insensé regarde le doigt"), pour autant que j'ai compris sa pensée, il nous dit finalement que les deux pôles qui monopolisent le débat lorsqu'il est question de l'Eglise (les "pour", qui la voient comme le dernier rempart contre l'effondrement dû à la culture dominante, et les "contre" pour lesquels, faute de s'adapter, elle persiste à s'opposer au progrès) sont aveuglés par une fausse évidence (l'importance des medias) et passent à côté de l'essentiel: "Les deux supposent que ladite culture a une consistance qui lui est propre, et qui va au-delà du milieu des médias. (...) Or, l'idée de l'Eglise (opposée à l'Eglise réelle, guidée par Benoît XVI) ainsi transmise a une consistance pareille au papier sur lequel sont imprimés les éditoriaux qui la suscitent (voir l'illustration, très éloquente!). A leur donner trop de crédit on prend le risque de faire comme ces gens obtus qui, en se concentrant sur une idée fixe, ne se rendent pas compte de ce qui se passe autour d'eux."
Dont acte...

Ne surestimons pas les médias!

Bon pour la corbeille!



Vendredi 5 Février 2010
Le doigt et la lune
Bruno Mastroianni
http://brunomastroianni.blogspot.com/2010/02/il-dito-e-la-luna.html

Que l'Eglise ait des problèmes de communication semble être l'une des rares certitudes d'aujourd'hui. Et pourtant, les choix écclésiaux se brisent contre les ondes du débat public avec une telle répétitivité qu'il est désormais impossible de ne pas être pris du doute que quelque chose ne tourne pas rond.

Le fait est que bon nombre des analyses sur les actions de l'Eglise, tant de la part de ceux qui la défendent que de ceux qui la critiquent, ont un défaut: elles partent du principe que les médias sont l'expression d'une culture qui reprèsente la réalité de la société contemporaine. Les détracteurs considèrent que l'Église est incapable de s'adapter, les partisans voient en elle le paladin de valeurs qui permettent d'éviter une débâcle dûe à cette culture. Les deux supposent que ladite culture a une consistance qui lui est propre, et qui dépasse le milieu des médias. C'est ainsi que s'est créée l'image de l'Église en permanence "en défense de quelque chose."

Et c'est de là que sont nés les soi-disant dérapages médiatiques - de Ratisbonne aux lefebvristes en passant par le préservatif en Afrique, pour arriver à la question de Pie XII. Dans chaque cas, on n'a presque jamais discuté de la question elle-même (un historien, un scientifique ou un expert confirmeraient la distance entre le ton exaspéré du débat et la réalité des choses), mais la priorité était de donner la parole à l'opposition entre les deux pôles. D'un côté, l'Eglise et ses positions, de l'autre, à tour de rôle, le respect des autres religions, les engagements de la communauté internationale, les avancées de la science, comme si tous ces éléments étaient les pierres angulaires d'une culture dominante et compacte à laquelle l'Eglise persiste à s'opposer.

Pendant ce temps, l'Eglise réelle, à travers son plus haut représentant le Pape Benoît XVI, se meut dans une logique complètement différente. En lisant les discours, les catéchèses, les encycliques, et les messages, on ne trouve pas la plus petite trace d'un "discours contre", mais au contraire, on tombe sur une proposition aussi extraordinaire qu'intelligente de donner un interprétation positive au sens de la vie et de l'homme. Au point que le Pape, pour ceux qui l'écoutent en direct, semble davantage se concentrer sur la construction de l'avenir du monde, plutôt que se dédier à une bataille du passé en défense de quelque chose .

La réalité est que l'"idée" de l'Église (une Eglise qui par la force des choses constraste avec la mentalité contemporaine), a une consistance pareille au papier sur lequel sont imprimés les éditoriaux qui l'entretiennent. A leur donner trop de crédit on prend le risque de faire comme ces gens obtus qui, en se concentrant sur une idée fixe, ne se rendent pas compte de ce qui se passe autour d'eux.


Dans l'autre billet "BXVI défend les travailleurs non par idéologie, mais par charité" , Bruno Mastroianni revient sur le traitement médiatique du post-angelus du dimanche précédent. (le Pape et les fermetures d'usines)
Le Saint-Père s'inquiétait très concrètement de fermetures d'usines en Italie. Son appel (La crise économique entraîne la perte de nombreux emplois, et cette situation exige un grand sens des responsabilités de la part de tous: employeurs, travailleurs, gouvernants) avait rencontré, pour une fois, un bon accueil dans la presse, au point que certains titraient "Le Pape syndicaliste"!!
Bruno Mastroianni va plus loin, et relie la démarche du Pape à son discours sur l'amour, et le respect des personnes.

Mardi 2 Février 2010
http://brunomastroianni.blogspot.com/2010/02/bxvi-difende-i-lavoratori-non-per.html
BXVI défend le travail, non par idéologie, mais par charité
Bruno Mastroianni

L'appel du pape, dimanche, en faveur des travailleurs a attiré l'attention des médias. De grands espaces ont été accordés pour décrire le Pape, qui défend les travailleurs. Certains ont parlé du Pape "filo-operaista" (philo-ouvrier), les syndicats et les entreprises l'ont bien accueilli, presque tous ont compris la gravité de "l'appel à la responsabilité des employeurs, des travailleurs et des dirigeants." Mais quelque chose a été laissé de côté.
Pris par l'effet Pape-attentif-à-la-question-sociale, on a perdu le reste de ce que Ratzinger a déclaré lors de l'Angelus. Pourtant, dans ces paroles, il n'y avait pas seulement le sens, mais la source et la racine de cet appel.
Dimanche, Benoît XVI a parlé de la seule chose qui compte vraiment, qui donne un sens à la vie et qui peut vraiment changer le monde: l'amour, qui "est l'essence même de Dieu, est le sens de la création et del'histoire, est la lumière qui donne la bonté et la beauté de toute existence humaine". L'amour est le "style de Dieu", auquel l'homme est appelé à se conformer. C'est un thème qu'il avait abordé quelques jours auparavant, en inaugurant l'année judiciaire de la Rote romaine: face à n'importe quelle question, y compris technique et bureaucratique, "le regard et la mesure de la charité aident à ne pas oublier qu'on est toujours face à des personne".
L'appel le dimanche pour les travailleurs n'était pas un acte de pitié publique, ni même un appel pour régler une situation de malaise. C'était une façon de rappeler qu'à Termini Imerese et Portovesme, il y a en jeu quelque chose de plus que l'urgence sociale à résoudre.

L'affaire Boffo rebondit, contre l'Eglise... Un allemand défend le Pape