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Les panou-panou (*) de la repentance

Carlota a traduit trois articles en espagnol: un du journaliste Diego Contreras qui constate que, contre les mensonges de la grosse presse, la vérité fait son chemin sur la toile; un texte d'un évêque péruvien proclamant sa "fierté d'être catholique; et un autre d'une journaliste également péruvienne dénonçant la "chasse contre l'Eglise catholique" (11/4/2010)

(*): jeu de mots phonétique, et blague, autour de "pas nous, pas nous"

Carlota

Certes les Panou-panou, néo-faux dévots de la repentance collective statufiée multiplient les déclarations dans les journaux habituels auxquelles adhérent certaines personnes de bon foi, mais aussi bien peu curieuses (car il existe encore quelques publications papier indépendantes), mais il existe aussi internet, et le journaliste espagnol travaillant à Rome, Diego Contreras, n’hésite pas à comparer les internautes à David et la Grosse Presse à Goliath.
À la suite de son article, je vous adresse également un texte de l’évêque d’Ayaviri (région péruvienne de Puno, bordée par le lac Titicaca) consultable sur le portail du diocèse et une déclaration d’une journaliste liménienne qui pose des questions sans détour.
On me rétorquera que le Pérou est profondément catholique. Mais à lire les messages laissés par les internautes sur les journaux en ligne péruviens et notamment à la suite de l’article qui relatait l’homélie pascale de l’évêque de Lima, l’on voit que les anticatholiques et anticléricaux n’ont pas plus de scrupule là-bas comme ailleurs à confondre faute personnelle et faute collective et à pratiquer la caricature et la diffamation.

Traduction de Carlota:

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Diego Contreras


Le pape et les abus : la vérité complète fait son chemin sur la toile.
(08 avril 2010)
Par Diego Contreras, journalise espagnol, résidant à RomeTexte original ici
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J’ai consacré quelques heures durant la semaine Sainte et Pâques à lire avec plus d’attention tout ce qu’a écrit ce dernier mois le New York Times aux sujets des abus sexuels commis par des prêtres. Le premier chiffre qui appelle l’attention c’est la quantité de textes qui sont consacrés au sujet : plus de soixante en moins de trente jours. Le second chiffre qui apparaît clairement c’est que l’objectif des accusations, c’est Benoît XVI, avec des insinuations sur sa présumée responsabilité, présentes, d’une manière obsessionnelle, dans tous les textes. C’est la grande différence de cette lame de fond d’informations comparée aux précédentes.

Le but immédiat de cette lecture attentive, un peu déprimante, il est vrai, est la préparation d’un papier (ndt anglais « paper » dans le texte original espagnol) pour un congrès sur la communication de l'Église qui va avoir lieu à Rome d’ici une vingtaine de jours. Et il me paraît évident que ce bombardement du New York Times a joué un rôle essentiel dans la création du cadre (ndt : mot anglais « frame » dans le texte original) qui domine à l’instant même dans la presse internationale (à quelques exceptions) sur ce thème : que le Pape actuel a couvert des coupables, tant dans son étape comme archevêques de Munich que lorsqu’il a été préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.

Ce cadre interprétatif a été construit, en bonne partie, avec des demi - vérités. Je ne vais pas m’y arrêter maintenant, mais à partir d’une lecture attentive il est encore plus évident que le cas le plus retentissant présenté par le NYT pour compromettre celui qui était alors le Cardinal Ratzinger, celui du prêtre Murphy, de Milwaukee, s’est révélé être chaque fois plus un « boomerang » (ndt article de William McGurn sur l’autre journal – rival- new yorkais Le Wall Street journal – original ici ) pour le journal, avec de très grosses erreurs, jusque dans la traduction des documents. Mais on sait déjà que la rectification, les mises au point et autres détails n’arrivent pas si facilement que cela jusqu’au grand public qui a l’habitude de rester dans son idée de départ.

Il me semble cependant que c’est ici que se manifeste de nouveau la force de la toile, avec d’innombrables blogues consacrés au sujet, capable de faire arriver la vérité complète à un public qui s’intéresse et cherche à savoir comme se passent vraiment les choses. Le défi est de savoir si là aussi David va vaincre Goliath ou si l’on va arriver à retourner cette vision profondément injuste sur le rôle du Pape qui aujourd’hui prévaut dans les médias traditionnels.

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L'évêque d'Ayaviri - Pérou

Ma fierté d’être catholique

(Texte original ici mis en ligne début avril 2010 sur le site de l’évêque d’Ayaviri – Pérou)


Au lecteur quelque peu au courant de l’actualité, ce titre pourrait paraître, surtout en ces jours, une provocation et il l’est en partie. Cependant, le titre correspond, au dessus de tout, à une vérité que je ne peux cacher.

On sait bien que les dernières semaines ont été très dures pour le Saint Siège et d’autant plus douloureuse pour le Pape Benoît XVI. Ont été projetés à la lumière du jour les scandales des abus sexuel ; on avait déjà vu cela dans les premiers jours du nouveau millénaire, à l’époque de quelques prêtres catholiques des Etats-Unis. Maintenant ceux d’Irlande. L’affaire arrive des années après. Nous ne pouvons pas nier que nous le vivons mal. Sommes-nous les seuls? On verra bien que non. Mais "mal d’un grand nombre, consolation des sots". L’horreur ne serait-ce que d’une seule de ces fautes est totalement condamnable.

Cependant au milieu de tout cela, j’ai mes raisons pour ressentir la fierté d’être catholique. Et voici ma plaidoirie en faveur de mon Église et du Pape:

-Ma fierté pour un Pape qui a fait face à l’affaire sans subterfuges ni ambiguïtés
-Ma fierté pour un Pape qui l’a fait publiquement, en appelant à une sincère purification.
-Ma fierté pour un Pape qui avec sérénité et fermeté a appelé l’attention des Évêques
-Ma fierté pour un Pape qui parle clairement des causes externes et internes du problème.
-Ma fierté pour un Pape qui face à des fausses accusations, des calomnies et des mensonges sur sa personne a su garder son calme et pardonner.

Et aussi:

Ma fierté pour une Église qui sait demander pardon pour ses prêtres qui ont failli.
Ma fierté pour une Église qui corrige là où ses évêques ne surent le faire.
Ma fierté pour une Église prompte à corriger ses erreurs.
Ma fierté pour une Église qui désire réparer le mal causé.
Ma fierté pour une Église solidaire affectivement et effectivement avec les victimes
Ma fierté pour une Église qui, tout en haïssant le péché comprend et pardonne au pécheur.
Ma fierté pour une Église qui sait appliquer des peines quand c’est nécessaire.

Comme vous voyez, j’ai mes raisons. Elles n’y sont pas toutes ; il y en a beaucoup. Toutes ne plairont pas. Quelques unes seront peu compréhensibles pour ceux qui n’auront pas suivi attentivement le courageux travail de purification, de rénovation et de mise en ordre de Benoît XVI en ses quelques années de pontificat.
Il me reste encore une dernière chose en suspens; une curiosité: ceux qui aujourd’hui vocifèrent et critiquent feront-ils le même travail ?

Mons Kay Martín Schmalhausen Panizo SCV
Evêque de Ayaviri – Pérou
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(Le Père évêque est né en 1964 à Lima – Ayaviri est l’un des diocèses de la région de Puno dans le sud-est du pays, bordée en partie par le lac Titicaca frontalier avec la Bolivie)

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Marta Meier


Une journaliste péruvienne dénonce la "Chasse" contre l’Église Catholique

La journaliste Martha Meier a publié récemment un article dans le journal péruvien “El Comercio”(cité par l’agence de presse catholique de langue espagnole ACIPRENSA disponible sur internet - Original ici) . Son texte va à l’encontre de certaines pétitions très parisiennes…

D’après Meier, les secteurs qui cherchent à salir le Saint Père sont ceux qui « cherchent à ressusciter leur idéologie caduque » en discréditant « l’institution dont les membres furent martyrisés dans la bataille pour la liberté, en offrant la foi, l’espérance et la force spirituel pour que le peuple se rebelle contre les dictatures qui ont asphyxié l’Europe de l’Est pendant des décennies » (ndt : la journaliste pudiquement ne cite pas le communisme mais l’on peut supposer qu’elle pense aussi très fortement à cette idéologie qui a profondément meurtri son pays avec le mouvement du « Sentier Lumineux »).

Après avoir déclaré que tout le poids de la loi doit tomber sur les prêtres « abuseurs », la journaliste pose la question : « Ceux qui se déchirent les vêtements au sujet des actes abominables de la pédérastie, sont-ils vraiment préoccupés par l’enfance ? Ceux qui déversent des cataractes d’encre sur le sujet, recherchent-ils la vérité ? La réponse est non. »

Pour Meier, « à travers la désinformation ou la surinformation détestable, ce qui est la même chose, on disqualifie l’Église Catholique, on collectivise les responsabilités et on prétend créer un sentiment de faute, - et confusion - pour les près de deux milliards de catholiques » (ndt je n’ai pas le texte du « Commercio » sous les yeux mais seulement la dépêche de l’agence de presse péruvienne ACI –, mais même si Martha Meier prend ici le chiffre globale des Chrétiens au lieu de celui des Catholiques qui dépassent déjà le milliard, on comprend bien ce qu’elle veut dire, emportée dans son élan).

Après avoir rappeleéque ce texte ne cherche pas à défendre aucun type de pédophile, la journaliste péruvienne rappelle que « l’abus sexuel sur des enfants préadolescents par des prêtres est l’exception, pas la règle. […]. Elle compare ensuite le traitement qu’on donne aux rares cas dans l’Église, avec ceux des agences humanitaires, par exemple, des Nations Unies, en zones d’urgence.

« Doivent-elles disparaître les forces de paix de l’ONU ? L’actuel secrétaire général Ban Kimoon et ses prédécesseurs sont-ils responsables ? » demande-t-elle. « Si nous suivions la logique des anticléricaux il faudrait les rendre responsables car les faits continuent, là où l’on doit apporter de l’aide à ceux qui en ont le plus besoin », explique-t-elle.

Martha Meier signale ensuite que « les institutions, - particulièrement celles qui ont un impact sur la conscience publique, y compris les médias, doivent avoir une politique de surveillance et de sanction en ce qui concernent leurs membres mais de là à lancer la meute sur l’Église il y a une distance énorme ».

« La première chose correspond à une partie de la construction de la démocratie, la seconde c’est du terrorisme blanc (ndt : comme l’on dit criminalité en col blanc), opportuniste et pervers », conclut-elle.

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A Rome et en voyage: le Pape vu de près (V) Nous préférons Barrabas