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L'âge des cardinaux

"Une foi par semaine" l'a décidé: l'Eglise est "décalée", "l'Eglise fait vieille".(24/10/2010)

Normal, elle a 2000 Ans! C'est à peine une boutade.

Isabelle de Gaulmyn, sur son blog au titre en forme de jeu de mots assez provocateur (http://tinyurl.com/34rrhjo ), rebondit sur l'actualité, en reliant la nomination des nouveaux cardinaux par le Pape à ce que l'on qualifiera pudiquement de "mouvements sociaux" sur l'âge de la retraite en France.

"Avec ces récentes nominations, l’âge moyen des cardinaux qui vont élire le futur pape est de 71 ans", écrit-elle.

Un billet qui appelle sciemment la polémique, même s'il est précédé d'une mise en garde ([*] en gras ci-dessous). Il fait appel à une figure de rhétorique appelée, il me semble, prétérition: mais non, je ne vais pas aligner les critères de l'Eglise avec ceux de notre société, c'est vous qui y avez pensé en premier!!

Dans une France menacée de paralysie par ceux qui veulent conserver le droit de quitter leur travail à 60 ans, la liste des nouveaux cardinaux nommés par Benoît XVI cette semaine paraît pour le moins décalée.
Dans l’Église, la retraite n’est pas à 60 ans, ni même 67 ans: à cet âge, on fait figure de tout jeune évêque! Avec ces récentes nominations, l’âge moyen des cardinaux qui vont élire le futur pape est de 71 ans… sachant que tous ont moins de 80 ans, âge couperet pour participer à cette élection…
Attention cependant à ne pas analyser le problème de l’âge dans l’Église avec les critères de notre société. (*)
(...) depuis quelques années, dans le collège des cardinaux, le «sénat» du pape, le poids des anciens ne cesse de croître. (...) Que Benoît XVI ait 83 ans, et s’entoure logiquement de personnes que lui-même connaît bien, y contribue encore un peu plus.
...
Dans l’Église, ce problème de l’âge reste encore tabou. Il faudrait pourtant l’affronter en face. Non pas en défilant dans les rues et en montant sur les barricades pour renvoyer les responsables catholiques dans leur maison à 60 ans… Mais pour donner plus d’espace à des générations plus jeunes, qui, sinon, pourraient bien, elles, quitter, voire même ne pas entrer dans une Église à laquelle elles ne peuvent plus s’identifier.

Je ne suis pas sûre que les jeunes générations veuillent uniquement retrouver dans l'Eglise (ou à l'église) leurs congénères, qu'ils ont l'occasion de côtoyer ailleurs. Ils y cherchent plutôt une sagesse, une sérénité, qu'ils ne trouvent plus guère à la maison ou dans leurs études. Ils ne veulent pas "s'identifier", quelle idée stupide! ils cherchent ce qui donne du sens à leur vie, et le Pape ne cesse de leur rappeler.

Certes, notre Pape est vieux par son âge, on ne manque pas une occasion de lui rappeler grossièrement qu'il a 83 ans.
. Mais il est plus jeune dans son coeur que beaucoup de gens de 20 ans.
. Mais il y a eu de tous temps de vieux papes (et l'institution est encore là!): qu'on pense à Léon XIII, que Benoît, le 6 septembre dernier, à Capineto Romano (http://tinyurl.com/24lq5dz) a décrit comme un pape très vieux , mais sage et clairvoyant , [qui] put ainsi introduire dans le XXe siècle, une Église rajeunie , avec la juste attitude pour relever de nouveaux défis... il représentait une Eglise capable de répondre sans complexes aux grandes questions du monde contemporain".
. Mais les gens qui se sont déplacés massivement pour le voir à Paris, ceux que j'ai vus à sa suite en Italie, étaient en grande majorité jeunes - sans parler des foules énormes des JMJ - attirés par une grande sagesse que l'âge seul peut donner.

L'âge des respensables politiques est d'ailleurs un sujet d'étude fascinant: je n'oublie pas que les acteurs de la Révolution française avaient tous bien moins de 40 ans, et que le pauvre Roi Louis XVI n'avait pas 39 ans quand il a été conduit à l'échafaud. Une leçon à méditer.

Parmi les commentaires à l'article, celui-ci:

« Pour être sauvés, fuyez la pierraille! » criait Grégoire de Nazianze au VIIème siècle dans Le dit de sa vie.

Comment voulez-vous au XXIème chez nous que des jeunes gens équilibrés, bien dans leurs baskets, puissent être attirés par la pratique, la prêtrise ou le monachisme ? Les jeunes savent lire et ont des oreilles, la naïveté idéaliste d’hier n’est plus de ce monde! Pas besoin d’avoir inventer le fil à couper le beurre comme disait ma grand-mère pour lire que la romaine se retranche dans une espèce de carnavalerie grotesque. Cela les médias ne l’inventent pas ! On se souvient du discours du pape aux Bernardins, où l’on a entendu un vieux papi nous conter son rêve de petit garçon, fort bien construit et énoncé d’accord, mais s’inventant un monachisme ancien totalement idéalisé et un présent déconnecté de la réalité. Au résultat, la seule chose qu’il nous ait sorti de sa culture c’est le gros clinquant pompeux XIXème, question finesse et subtilité ça se pose là! Et oui il y a pour la jeunesse de quoi fuir. Oui les français se sont déplacés quand le pape est venu à Paris pour l’écouter, mais ils entendent et voient aussi l’effectif, la mise en pratique sur le terrain de ce pontificat hyper médiatique et très fort pour cela quand on y regarde d’un peu près. Ce pontificat vide les églises plus qu’il ne les remplit, c’est tout. Il les vide d’être hyper nombriliste et de se fiche royalement des gens. Le coup du rite extra, qu’est-ce sinon offrir aux gens une messe spectacle en langue morte que personne ne comprend ? Je n’appelle pas cela de l’amour attentionné, je n’appelle pas cela le souci de l’autre. Le problème de la situation de la femme dans cette église a encore reculé, celui des jeunes aussi, les curés sont chaque jour plus malheureux et les monastères chaque jour plus vides et commerciaux. Tout ce monde là assiste pieds et mains liés à l’écroulement de la pierraille qui s’embaume dans ses dorures



J'ai posté à chaud un commentaire, qui a été publié.
Comme toujours, à chaud, on est un peu excessif. On pourra dire que je ne supporte pas qu'on attaque Benoît XVI.
En retour, on m'a suggèré de méditer l'évangile du jour (le pharisien et le publicain). J'y ai pensé, on est toujours le pharisien de quelqu'un, je me sens concernée, mais je crois pouvoir retourner aux conseilleurs leur délicate attention.
Et je m'étonne que ce billet injurieux pour le Saint-Père, et mensonger (car il est évident que ce n'est pas le Pape qui vide les églises, bien au contraire) sur le principal journal catholique français, n'ait pas subi la moindre "censure" (alors que la "censure", certes légitime, est monnaie courante sur ce blog), ni - surtout - pratiquement aucune protestation des internautes habitués. D'autres "attaques" y sont moins bien reçues, c'est le moins que l'on puisse dire. La liberté d'expression a bon dos... et elle est très sélective.

Il me semble par ailleurs me souvenir que les représentants des éditions Bayard (groupe dont la Croix fait partie) se sont rués à Francfort (cf. Des nouvelles du livre-interviewe avec Seewald), pour obtenir avant tout le monde les droits de publication de l'interviewe par Seewald du "vieux papi" qui fera à n'en pas douter de très gros tirages!!! et je m'en réjouis .
On sait que l'argent n'a pas d'odeur. Mais un peu de respect ne messiérait point, même s'il faut prouver coûte que coûte la totale indépendance de la presse, que chacun a sous les yeux jour après jour, c'est évident!

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Qu'on me permette de citer en guise de conclusion un site ami, peut-être sévère, mais pas plus choquant que les attaques de moins en moins subliminales contre l'Eglise en provenance d'un certain milieu:

(...) depuis longtemps on croit pouvoir, dans les milieux modernistes, se dire catholique tout en se bricolant une foi à usage personnel, comme d’autres se bricolent leur petit confort domestique en butinant dans les grandes surfaces. Contre ce vagabondage spirituel, Ivan Gobry tempêtait en ces termes:

« C’est de la tricherie, du parjure, ils revendiquent leur appartenance à un corps ecclésial dont la foi repose tout entière sur l’autorité d’un Magistère sacré, transmis jalousement depuis les apôtres, et ils refusent l’autorité qui est gardienne de cette foi ; ils prétendent conserver l’honneur et l’avantage de porter le nom de catholiques, mais ce nom n’est plus qu’une étiquette sur un vase vide, quand ce n’est pas sur un contenu ignominieux…ces prétendus catholiques ne le sont pas. Mais ils ne sortent pas de l’Eglise : ils l'occupent physiquement et mentalement. Ils ont mis la main sur les mouvements d’action catholique, sur les œuvres caritatives, sur les moyens d’information, sur la bureaucratie ecclésiastique, et leur voix se fait entendre dans la chaire de vérité...."

(cf. ESCHATON: http://tinyurl.com/2dq5qwh )

Je prierai pour l'Espagne L'architecte en chef de la Sagrada Familia