Overdose de vaticanistes, moralistes, théologiens
Jeannine, à propos des réactions à Lumière du monde. (22/12/2010)
La mise au point publiée hier par la CDF hier rend plus que jamais d'actualité ce mouvement d'humeur de mon amie.
Benoît XVI, que cela plaise ou non, ose appeler un chat un chat - et un préservatif... un préservatif!
Et tant pis pour tous ceux qui osent se croire plus catholiques que le Pape!!
Je suis lasse des perpétuelles jérémiades des catholiques ou non qui passent leur temps à gémir, à décortiquer chaque parole du Pape. (..)
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Je crois que je vais faire une overdose de vaticanistes et autres spécialistes qui s'accaparent la parole de notre Benoît, la décortiquent et lui font dire ce qu'ils ont envie d'entendre. Théologiens, spécialistes de toutes les questions religieuses, tout ce beau monde se multiplie à la vitesse V pour donner un avis à leurs yeux supérieur à tous les autres.
Je ne suis pas plus royaliste que le roi et j'affirme que, fort intelligemment, notre Saint-Père, très conscient de l'évolution des mentalités, ne dit pas des paroles pour faire plaisir, augmenter sa cote de popularité ou se singulariser.
Cet homme fait toujours appel à l'intelligence, à la raison, mais c'est sans doute trop demander au commun des mortels.
Qui sont ces personnes intransigeantes qui rayent du vocabulaire religieux un mot: préservatif qui désigne un produit de consommation courante pour le monde médical et pour une large tranche de la population.. S'ils n' apprennent rien aux jeunes de leurs origines sur le plan religieux, les parents, à juste titre, n'omettent pas de les avertir des dangers liés à une sexualité papillonnante.
Il faudrait leur apprendre autre chose, que le sexe et l'amour ne vont pas toujours de pair et que ce n'est que lorsqu'il y a parfait accord entre ces deux notions que l'on peut parler d'amour vrai et non plus de désir, de plaisir. Pour ceux qui ne veulent entendre parler d'aucunes contraintes car seule leur satisfaction compte, le fait de choisir l'utilisation du préservatif pourrait peut-être être le début d'une prise de conscience de l'autre qui ne serait plus uniquement un objet, un moyen de satisfaction. Respecter l'autre, décider à deux de la conduite à tenir, être responsable, tout cela n'est pas accessible à toutes les unions volatiles qui ne durent que l'espace d'une soirée, à ceux qui vivent dans des conditions plus que précaires dans une promiscuité intolérable pour moi, aux couples dans lesquels la satisfaction de l'homme seule compte. Pour eux, que faire?
La gauche, la droite, tous à mettre dans le même panier, les uns pour leur bêtise, les autres pour leur intransigeance. Il faut avoir un solide aplomb pour interdire au Pape d'utiliser, au lieu d'une périphrase, le terme direct; pourquoi avoir peur des mots? Les mentalités évoluent, le vocabulaire ne peut pas rester éternellement figé. Ils ne respecteront même pas la trêve des confiseurs; insatiables il leur faut avoir sans cesse un sujet pour "bouffer" du pape.
