Rechercher:

Pages spéciales:

Page d'accueil

Vatileaks

Rencontre des familles

Toscane

Accord avec la FSSPX

Anniversaires

Mgr Juan Antonio Reig Pla, mis au pilori par les medias pour une homélie prononcée le vendredi Saint, et retransmise sur la télé espagnole. La défense du tout aussi courageux JL Restàn, qui pose rien moins que le problème de la liberté, dans une société qui s'en réclame tant mais la refuse à ceux qui pensent autrement, surtout catholiques (12/4/2012)

     



Je lis sur un site italien (je n'ai rien trouvé chez les français):

L'homélie prononcée par Mgr Juan Antonio Reig Pla, évêque de Alcala de Henares, à l'occasion du Vendredi Saint, et retransmise en direct par la chaîne publique TVE , a déclenché une vive controverse.
L'évêque a en effet fait un rapprochement entre l'homosexualité et la prostitution, et certaines idéologies qui «corrompent les personnes». Les jeunes qui éprouvent une attraction pour les personnes du même sexe, a dit l'évêque, «se prostituent, ou vont dans les clubs pour les garçons». Et pour cela «ils finiront en enfer».

Mgr Reig Pla qui préside, au sein de la Conférence épiscopale espagnole, la commission pour la pastorale et la protection de la vie et de la famille n'est pas nouveau dans les provocations. Dans le passé, il a affronté à plusieurs reprises le gouvernement socialiste de José Zapatero.

* * *

Bien entendu, ce compte-rendu confirme les propos de JL Restàn, ci-dessous, qui dénonce la caricature.

Article de JL Restàn ici: http://www.paginasdigital.es/
Traduction de Carlota.

Dans une société confuse, défendons la liberté

José Luis Restán
12/04/2012
------------------
Mgr. Juan Antonio Reig Pla, évêque d’Alcalá de Henares, est un chrétien intégral, et comme tel il aime la raison et la liberté. Et en outre c’est un évêque fidèle et courageux qui défend sa communauté mais sort également à la rencontre de toute personne, toute distante qu’elle soit. Il n’aime pas les tranchées et il ne fait pas la tête à celui qui est différent. Il est certain qu’il n’a pas l’habitude de pratiquer le calcul ou la tactique, et aussi que comme tel, il peut parvenir à s’exprimer avec la plus grande ou la petite précision selon les cas. En tout cas, cela ne l’empêche pas de courir le risque d’exercer son ministère à l’air libre. Tout cela je le sais de première main, et pas par des allusions. En ce moment même il souffre d’un insupportable lynchage qui va au-delà de ce que devrait permettre toute société démocratique.

Évidemment les affirmations de Mgr Reig dans son homélie du Vendredi Saint, émise par la 2 de TVE, peuvent être débattues et critiquées par toute personne, pourvu qu’elle utilise des arguments, qu’elle se conforme à ce qui a été dit par l’évêque, et qu’elle l’expose avec un minimum de respect. Mais l’insulte grossière, le mensonge prodigué à pleines mains, la tentative de faire taire celui qui est différent (y compris de le mettre en prison comme dit un crétin médiatique) et les ordures via internet contre une personne, sont tous des indices d’une société malade.

Il est toujours possible que nous les catholiques nous nous exprimions plus ou mieux dans le débat public, c’est un défi que nous avons tous, nous qui sommes sur l’agora : journalistes, maîtres, évêques, ou toute autre personne… Et il est évident qu’il existe beaucoup d’obscurité sur les grandes valeurs, par exemple sur le sens de la sexualité humaine. En fin de compte, Mgr Reig a dévoilé les enfers sur la terre que vivent tant d’hommes et de femmes de notre temps, et il n’y a pas de condamnation ou de sortie intempestive, mais un regard de piété (ndt le mot est le même en espagnol pour pitié et piété, et marque bien cette charité chrétienne unique) qui peut-être a été la chose la plus insupportable pour quelques bien pensants.

Une manifestation d’hostilité comme celle-là ne nous aide pas à comprendre la grandeur du défi. Les grandes certitudes partagées sur l’homme, jusqu’il y a peu, ont été diluées dans un océan de confusion, comme le disait avec précision le Pape à la Veillée Pascale. Il faut construire à partir des fondations.
Mais la polémique pleine d’aigreur suscitée ces jours-ci nous indique aussi qu’il faut défendre la liberté à tout prix : celle de chacun des citoyens (les catholiques inclus), celle de l’évêque comme guide et représentant d’une communauté, et celle de l’Église comme corps vivant qui agit dans l’histoire.

De l’endroit où je suis, une forte accolade à Don Juan Antonio (ndt prénom de Mgr Reig Pla).