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Une très belle lettre d'un fils à un père, écrite par Mgr Manuel Sánchez Monge, évêque du diocèse de Mondoñedo-Ferrol , en Galice, traduite par Carlota (17/4/2012).

Texte original ici: http://www.mondonedoferrol.org/

     



Sept années avec le Pape Benoît
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Benoît XVI arrive à ses sept années comme successeur de Pierre.
Le jour de ses 85 ans il confessait : «Je me trouve devant la dernière partie du parcours de ma vie et je ne sais pas ce qui m'attend. Je sais, cependant, que la lumière de Dieu existe, qu'Il est ressuscité, que sa lumière est plus forte que toute obscurité, que la bonté de Dieu est plus forte que tout le mal de ce monde. Et cela m'aide à avancer avec confiance. Ceci 'nous' aide à aller de l'avant, et en cette heure je remercie de tout coeur tous ceux qui ne cessent de me faire sentir le «oui» de Dieu à travers leur foi» (cf. Messe en privé pour les invités bavarois du Pape).

Le Pape théologien continue à donner des preuves de sa résistance physique et de son magistère d’une grande hauteur intellectuelle. Les épuisantes Journées Mondiales de la Jeunesse à Madrid ne sont pas très loin, et le voyage en Amérique Centrale est encore tout proche. La vaillance du Pape Ratzinger est visible en elle-même, dans son travail intellectuel: plusieurs livres sur le Christ, des homélies, des encycliques et des discours. Avec le don de la parole parlée et écrite qu’il a reçu du Très Haut il continue à montrer avec clarté ce qui est profond et à expliquer la foi de l’Église dans son intégrité et sans blesser ou provoquer des polémiques. Avec intelligence et mansuétude.

D’où le Pape tire-t-il ce regard plein de mansuétude et habilement intelligent pour disséquer les temps ? Comment peut-il vivre tranquille au milieu de la tourmente des problèmes de tous ordres qu’il doit affronter chaque jour ? Il l’a expliqué lui-même aux évêques portugais (ici): « Comme vous l’entendez, le Pape a besoin de s’ouvrir toujours davantage au mystère de la Croix, en l’embrassant comme l’unique espérance et le moyen ultime pour gagner et réunir dans le Crucifié tous ses frères et sœurs en humanité. ».

Bien qu’il ait à traverser des vallons obscurs, il sait bien que le Christ, le Bon Pasteur, l’accompagne. « Je sais que le Christ aime son Église, qui est son Corps, et je sais que, même si ce Corps et blessé par nos péchés, le Seigneur aime son Église, et son Évangile est la véritable force qui purifie et soigne ».

Le Pape Ratzinger indique avec insistance l’essentiel. L’Église en Europe, répète-t-il sans cesse, souffre « d’une crise de la foi » et sans renouveau de la foi « toutes les autres réformes seront inefficaces ».
Naturellement la foi, aujourd’hui, doit être nouvellement pensée et, surtout, vécue d’une façon différente, pour qu’elle se transforme en quelque chose qui appartient au présent. Or, ce n’est pas sa falsification qui aide à cela, mais le fait de la vivre intégralement dans ce qui est notre aujourd’hui. Notre tâche est de témoigner ensemble la présence du Dieu vivant et de donner ainsi au monde la réponse dont il a besoin.

Dans cette perspective, il est logique qu’il ait convoqué l’Année de la Foi avec la perspective que notre foi soit purifiée et communiquée. Pour ce qui est de la communication, il l’a encadrée dans son invitation à nous engager avec passion sur les chemins de la « nouvelle évangélisation ». Et il nous a indiqué deux « livres de chevet » - les documents du Concile Vatican II et le Catéchisme de l’Église Catholique - de ceux dont il y a beaucoup à assimiler et mettre en pratique.

D’autre part, le sérieux de la foi en Dieu se manifeste sous une forme plus concrète, dans l’engagement pour l’homme qu’Il a voulu à son image. Nous vivons dans une époque où les critères sur la façon d’êtres des hommes sont devenus incertains. L’éthique est remplacée par le calcul des conséquences (ndt je comprends, en plus, des conséquences à très court terme, et des calculs erronées à la base !). Face à cela, comme chrétiens, nous devons défendre la dignité inviolable de l’être humain, de la conception jusqu’à la mort naturelle.

L’actuel Successeur de Pierre, Benoît XVI, sage et humble, serein et lumineux, prudent et audacieux, s’ajoute, de plein droit à la constellation des extraordinaires pasteurs suprêmes de l’Église Catholique, Paul VI, et les bienheureux Jean XXIII et Jean-Paul II. Avec lui nous sommes en de bonnes mains. Sa grande hauteur intellectuelle, sa profondeur religieuse, ses qualités humaines et son cœur de Bon Pasteur sont une garantie solide et une référence sûre en ce temps de relativismes et d’angoisses pour de nombreuses instances de la réalité humaine, y compris ecclésiale.

Nous prions pour le Pape Benoît et nous accueillons avec docilité son inestimable magistère.

+Manuel Sánchez Monge,
Évêque de Mondoñedo-Ferrol