Hier, le Saint-Père a assisté au vatican à une projection privée du film "Maria di Nazareth", une co-production des télévisions italienne, bavaroise et espagnole. Discours de conclusion. (17/5/2012)
Benoît XVI a assisté hier après midi dans la Salle Clémentine du Palais Apostolique à une projection privée d'un film, co-produit par la RAI, des chaînes allemande et espagnole, intitulé "Marie de Nazareth", et qui avait été diffusé en avant-première sur la chaîne publique italienne les 1er et 2 avril derniers (http://www.mariadinazaret.rai.it/ )
Recension et images ici http://www.tvblog.it/galleria/maria-di-nazareth-il-film-tv-di-raiuno/
A l'issue de la projection, le Saint-Père a prononcé devant les personnes présentes un discours que je traduis ici (texte original Raffaella).
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Chers amis ,
Merci à vous tous pour ce moment-là qui nous invite à réfléchir à travers des images et des dialogues du film "Marie de Nazareth."
[Ici s'insèrent les remerciements en italien, allemand et espagnol, aux représentants des différentes télévisions]
Il n'est pas facile de tracer les traits de la figure d'une mère, parce qu'elle contient une richesse de vie difficile à décrire, et c'est encore plus difficile quand il s'agit de Marie de Nazareth, une femme qui est Mère de Jésus, du Fils de Dieu fait homme.
Vous avez axé le film sur trois figures féminines dont les vies se croisent, mais qui font des choix profondément différents.
Hérodiade (ndt: petite fille d'Hérode, http://fr.wikipedia.org... ) reste fermée en elle-même, dans son monde, elle ne parvient pas à lever les yeux pour lire les signes de Dieu et ne sort pas du mal.
Marie-Madeleine a une histoire plus complexe: elle subit la fascination d'une vie facile, basée sur les choses, et utilise divers moyens pour atteindre ses objectifs, jusqu'au moment dramatique où elle est jugée, est mise en face de sa vie, et là, la rencontre avec Jésus ouvre son cœur, et change son existence.
Mais le centre est Marie de Nazareth, en elle est la richesse d'une vie qui a été un «Me voici» à Dieu; c'est une mère qui aurait le désir de garder son Fils toujours avec elle, mais elle sait qu'il est à Dieu; elle a une foi et un amour si grands qu'elle accepte qu'il parte et accomplisse sa mission; c'est une répétition du «Me voici» à Dieu, de l'Annonciation à la Croix.
Trois expériences, un paradigme de la façon dont on peut organiser sa vie: sur l'égoïsme, sur la fermeture sur soi-même et sur les choses matérielles, se laissant conduire par le mal; ou bien sur le sens de la présence d'un Dieu qui est venu et reste parmi nous, et qui nous attend avec bonté si nous sommes dans l'erreur, et nous demande de le suivre, de lui faire confiance.
Marie de Nazareth est la femme du «Me voici» plein et total à la volonté divine, et dans ce «Oui», répèté jusque devant la douleur de la perte du Fils, elle trouve la béatitude pleine et profonde.
Merci à tous pour la bonne soirée!
