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pour le Saint-Père, mais aussi pour un million et demi de personnes venues du monde entier. Andrea Tornielli et le Père Lombardi témoignent (3/6/2012)



Le Père Lombardi

«Un succès qui met en lumière la beauté de l'Eglise»
«De ces trois jours de joie, une aide pour résoudre les problèmes».

http://vaticaninsider.lastampa.it/
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«Mieux que cela, on ne pouvait l'espérer, il n'a même pas plu: tout s'est très bien passé» .
Le père Federico Lombardi, porte-parole du Saint-Siège, a commenté ainsi «le grand succès de la Rencontre Mondiale des Familles, qui - dit-il - a vu une participation totale, en additionnant ceux qui étaient présents aux divers événements, estimée entre un million et demi et deux millions».
«Ce fut - dit Lombardi - un événement ecclésial très significatif pour la société et l'humanité. Entièrement tourné vers le positif, pour aider à améliorer ce qu'il y a de bon dans le monde et l'Eglise».

Le pape Benoît XVI, a poursuivi le porte-parole, tirera des trois journées «de joie» passées à Milan une aide pour «affronter avec élan et espérance les problèmes» qui assaillent l'Eglise, en particulier après la publication de documents confidentiels qui ont conduit à l'arrestation de son majordome Paolo Gabriele.

En ces jours, a ajouté le père Lombardi, «nous avons vu le pape serein, très heureux. Il a fait ce que fait un pape dans son engagement pastoral, annoncer de bonnes nouvelles pour la société. Ce furent trois jours très beaux pour l'Eglise, un moment beau et intense. Il est toujours très attentif et sensible aux manifestations d'affection de la part des gens et il a vécu avec joie et gratitude même les applaudissements lors de la célébration de ce matin».
...

Enfin, Lombardi a indiqué que le Premier ministre Mario Monti a aujourd'hui brièvement salué le Pape Benoît XVI au terme de la messe, au parc de Bresso. Le Premier ministre, a déclaré le porte-parole du Vatican, attendait le pape à la fin du trajet avec la «papamobile» jusqu'à la sacristie, et il a échangé avec lui un bref salut.
« Un acte de courtoisie et de gentillesse, pas vraiment une conversation réelle», comme l'a défini Lombardi, soulignant la présence du Premier ministre, «dans un moment si important pour la société, et pas seulement pour l'Eglise, vu le thème de l'événement, à savoir la famille».
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Ndt: A la fin de la messe, le Pape a eu droit à une "standing ovation", et les caméras ont cadré le Premier Ministre, au moment où lui-même se levait pour applaudir.

Andrea Tornielli

Aucun anathème, mais l'encouragement aux familles: voilà le vrai Ratzinger
Le pape a donné le meilleur de lui-même dans les réponses a braccio.
La contribution des chrétiens dans la société? Non pas des prophètes de malheur, mais des témoins de «vie bonne»

http://vaticaninsider.lastampa.it
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Un million de personnes ce matin se sont pressées autour de Benoît XVI pour la messe qui a conclu la VIIe Rencontre Mondiale des Familles, un événement qui a été célébré dans un moment particulièrement difficile pour le Saint-Siège et pour la «famille» pontificale, en particulier en raison des vatileaks et de l'enquête qui a conduit derrière les barreaux le valet de chambre du pape, Paolo Gabriele.

Il a été dit et écrit que l'affection des fidèles de 153 pays, très recueillis au cours de la grande liturgie du Parc Bresso, mais tout aussi chaleureux dans les moments festifs, a réconforté et soutenu le pape en cette période difficile. La réalité que nous avons vue durant les trois jours de la visite à Milan, c'est que Benoît XVI lui-même a encouragé et soutenu, non pas la «famille normale», mais les familles concrètes, en chair et en os, qui de partout dans le monde ont accepté son invitation. Il a encouragé et soutenu les expériences positives déjà en place.

Un premier fait qui en a surpris plus d'un, c'est la capacité de Ratzinger à résister à la fatigue (ndt: pour ceux qui ne cessent de répéter "Le Pape est fatigué", alors qu'ils ne l'ont jamais suivi, encore moins observé!!). En particulier, samedi soir, lors de la Fête des familles, quand le Pape - qui donne le meilleur de lui-même en terme d'efficacité et de capacité de communication - a répondu a braccio aux questions qui ont été posées. Des questions qu'il connaissait à l'avance, bien sûr, mais auxquelles il a répondu avec concision et précision. Paradoxalement, c'est justement lors du rendez-vous public avec le moins de politiques présents au premier rang, alors que le soleil se couchait sur le Parc de Bresso, que le Pape a dit la chose la plus belle à propos des hommes politiques : «Il me semble que devrait croître le sens des responsabilités dans tous les partis, qu'ils ne promettent pas des choses qu'ils ne peuvent pas réaliser, qu'ils ne cherchent pas seulement des voix pour eux-mêmes, mais qu'ils soient responsables pour le bien de tous et que l'on comprenne que la politique est toujours aussi responsabilité humaine, morale, devant Dieu et les hommes».

Un deuxième élément concerne le registre que le Pape a choisi pour les messages livrés en ces jours. On aurait pu attendre des anathèmes contre les «menaces» qui sapent la famille, et pourtant, en dépit de certains titres répétés sur l' «avortement», l'«euthanasie» et «les couples de fait», Benoît XVI a parlé pendant trois jours de la famille et des familles sans jamais prononcer ces mots. Il a toujours parlé dans un esprit positif, encourageant. Et il a montré ce qu'est et ce que doit être la contribution des chrétiens dans la «société liquide» et plurielle : une minorité créative de personnes qui ne sont pas «des prophètes de malheur» (comme l'a rappelé le cardinal Scola dans le premier salut au souverain pontife sur la Place du Dôme), mais cherchent à témoigner des expériences de «bonne vie».

Même si elles ne présentent aucun changement doctrinal par rapport à la participation à l'Eucharistie, les paroles qu'hier et ce matin, le pape a prononcées pour les personnes séparées et les divorcés, montrant qu'il comprend et accepte leurs difficultés et leurs souffrances, et demandant à la communauté d'accorder plus d'attention au problème, ont été significatives. Et montrent une fois de plus combien le Ratzinger réel, que des millions de pèlerins ont rencontré à Bresso, est différent du Ratzinger «perçu» à travers le prisme des médias de masse.

Pas d'anathèmes, de jérémiades ou de condamnations. Pas de tableau sombre de la réalité - pourtant objectivement difficile - que le monde et les familles vivent. Benoît XVI n'a pas «volé haut», il a plutôt parlé d'Autre, de ce pour quoi cela vaut encore la peine de vivre et de construire une famille.