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Une famille du diocèse de Milan a partagé hier, dans la cour de l'archevêché, ce privilège avec six autres, venues du monde entier. Récit de Giacomo Galeazzi (4/6/2012)

Plus que l'anecdote (charmante, malgré tout), ce qui frappe, c'est à quel point les clichés ont la vie dure.
7 ans après le début du Pontificat, de braves gens, sans nul doute d'une parfaite bonne foi, et même bienveillants, persistent à "découvrir" un Benoît éloigné de son image....

Repas à l'Archevêché

Un Pape Benoît XVI "fatigué mais serein, content et souriant": telle est l'image qu'emporteront dans leurs souvenirs Alfonso Colzani qui avec sa femme Francesca et leurs 4 enfants, a eu la joie de manger avec le Pontife avec 6 autres familles du monde entier, les cardinaux et les évêques qui ont participé à la Rencontre Mondiale des Familles. Le repas, qui a duré à peu près une heure, s'est déroulé dans la cour de l'Archevêché.
Le Pape était assis à table avec la famille Tumco, de Philadephie (le papa, la maman, et les 5 enfants) et avec les cardinaux Bertone, Scola, Ravasi (ndt,: d'après la photo, il s'agit plutôt du Cardinal Antonelli, Président du Conseil Pontifical pour la Famille) et Tettamanzi. Aux autres tables, en plus des Cozani, il y a avait des familles de Bagdad, Mexico, d'Espagne et d'Australie, et un couple du Congo. (Récit et photo sur le site de la Repubblica).

La famille Colzani: «Durant le repas, le pape nous a étonnés par sa douceur»
«Ce n'est pas un homme distant»
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Giacomo Galeazzi, La Stampa

«Impliquez-vous beaucoup dans l'étude parce que dans la vie, la compétence est importante».
Avec ce conseil d'ex-professeur et de «grand-père» sage, Benoît XVI a exhorté les quatre fils étudiants d'Alfonso et Francesca Colzani. Le «repas inoubliable» à l'archevêché avec le pape est une fresque d'émotions pour le chef de famille, 53 ans, enseignant à Inverigo (province de Côme, dans le diocèse de Milan). Sa famille est l'une des sept qui, hier, se sont assises à table avec le Pontife.

- Comment est Joseph Ratzinger comme convive?
« Très sobre, simple, attentif au dialogue. Nous avons dîné sous les grandes arcades de la cour des chanoines. Tout d'abord, le pape a demandé le nom de mes quatre enfants, des jeunes de 15 à 25 ans. Ils étaient un peu émus mais très heureux. Il s'est informé sur leurs études. On voit qu'il vient de l'enseignement, il a tout de suite mis à leur aaise Zénon, Matthieu, Camille et Léa. Ils les a exhortés à devenir compétents dans les matières qu'ils étudient à l'université et au collège. Il était un peu fatigué (!!) de ces journées si intenses, mais serein, et a beaucoup participé à la discussion. Il nous a encouragés avec des mots d'une grande profondeur, loin d'être génériques ou de circonstance».

- Comment s'est déroulé le repas?
« Au début, le Pape a donné une bénédiction, puis ont été servis peu de plats, mais d'excellente qualité: hors-d'oeuvre de bresaola , risotto à la milanaise, vitel tonné (vitello tonnato) tarte aux fraises des bois et un seul type de vin. Un menu simple, consommé dans une atmosphère d'harmonie. Il y avait aussi ses plus proches collaborateurs. Pour moi et ma famille c'était la première rencontre avec le Saint-Père. Le vendredi nous l'avions vu à la Scala, mais pas d'aussi près. Au déjeuner, nous avons été frappés par sa profonde humanité. Certes, ce n'est pas un méditerranéen, c'est un allemand, très contrôlé, mais il a un regard vif et réussit spontanément à être en empathie avec son interlocuteur».

- Quels conseils vous a-t-il donné?
« Des suggestions d'ordre pratique, sans stéréotypes ni modèles abstraits. Il connaît la réalité et sa vie démontre la validité de l'enseignement qu'il nous a laissé: «Soyez compétents». Il a interrogé les enfants sur les cours, les examens de lettres et de médecine, à nous il a posé des questions sur la difficulté d'être parents. Son regard semble vous lire à l'intérieur. Après le déjeuner, le cardinal Scola lui a porté un toast avec un mousseux. Le pape n'a pas bu mais il était visiblement heureux. A la fin nous avons prié ensemble pour la nourriture, la nourriture que Dieu nous a donnée.

- Quelle a été la réaction de vos enfants?
« Les jeunes, aujourd'hui, ont d'autres modèles, cependant, ils étaient très émus d'être à côté d'un monument vivant, d'un protagoniste de l'histoire contemporaine. Ils n'ont pas grandi dans le culte de la personnalité. Ils ont compris l'importance du moment et surtout ils ont été conquis par les mavières douces et sensible d'un homme doux, presque timide. Ce sera l'image que nous emporterons dans nos souvenirs. On le dépeint souvent comme une personne absorbée par ses pensées, distant, mais j'ai eu au contraire l'impression d'un pontife très attentif à ce qui se passe dans l'Eglise et dans le monde tous les jours».