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Du site italien 'Corrispondenza Romana', un parallèle entre deux évènements récents, très rassembleurs de foules: le Pape à Milan, et le jubilé de la Reine à Londres. (9/6/2012)

     



Internet est un outil fabuleux.
C'est en recherchant l'origine du texte de Massimo Introvigne sur la "Quatrième révolution" que je suis tombée sur ce site d'information hebdomadaire: Corrispondenza Romana.
A première vue, une pépite.

Voici, pour commencer, ma traduction de l'éditorial du 5 juin "Une extraordinaire coïncidence", qu'on pourrait également intituler "Le Trône et l'Autel", mettant en perspective le jubilé de la Reine Elisabeth, et la Rencontre des familles à Milan.
A lire évidemment avec l'esprit critique qui s'impose: certains ne manqueront pas de faire le rapprochement avec les rendez-vous sportifs planétaires (comme ceux qui se profilent, l'"Euro"!! de foot, et les JO)... mais cela n'ôte rien à l'engouement populaire systématiquement suscité par le Pape et la Reine, pourtant, chacun à leur façon, "démolis" par les medias. De quoi nous faire réfléchir.

* * *

Editorial: Une coïncidence extraordinaire
Massimo Viglione
Texte en italien
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Un million de personnes ont accueilli en triomphe et avec le cœur rempli de joie et d'espérance le Pape Benoît XVI à Milan, tandis que trois autres millions ont suivi à la télévision la grande Messe et les événements connexes.
Plus d'un million de personnes se sont rassemblées à Londres pour célébrer le jubilé des «noces de diamant» de la Reine Elizabeth II avec son Trône.

Fête de peuple et de joie à Milan. Fête de peuple et de joie à Londres. Toutes deux avec de grandes chorégraphies.
Il y a un peu plus un an, j'avais écrit un article semblable pour une situation semblable (et une coïncidence): d'une part, la béatification de Jean Paul II à Rome, de l'autre le mariage de l'héritier du trône d'Angleterre. Et, dans les deux cas, des dizaines de millions de personnes ont participé directement ou à travers la télévision aux événements. J'écrivais alors: «Peut-être que dans ce monde devenu fou et imprudemment ouvert à toutes les dissolutions des principes chrétiens et naturels, les deux seules valeurs qui peuvent encore apporter un intérêt joyeux et sincère à des dizaines de millions de personnes sont la religion chrétienne et la monarchie la plus traditionnelle ? »

D'un côté, la très sécularisée, immorale et multi-ethnique Grande-Bretagne, où, cependant, on n'a pas réussi, en dépit de tout, à effacer l'amour viscéral de tout un peuple pour la monarchie (et pour une famille royale loin d'être à la hauteur de son rôle!).

De l'autre, une Eglise dans le tourbillon de tempête de l'hérésie qui se propage partout, de la rébellion crypto-schismatique d'une bonne partie de ses clercs, religieux et théologiens, du scandale de l'immoralité la plus perverse, la plus scandaleuse et inacceptable, et, maintenant, dans le scandale de la «guerres des gangs» de ses gouvernants au Vatican; une Eglise pour laquelle, pas plus tard qu'il y a quelques jours, on prévoyait l'effondrement du Vicaire du Christ (et on l'invitait à démissionner); une Eglise apparemment de plus en plus haïe et méprisée dans toutes les parties du monde.
Eh bien, cette Église, ce Vicaire du Christ, ont une fois de plus prouvé que, malgré tout ce qui se passe, ils sont aimés par des centaines de millions de personnes partout dans le monde, qui reconnaissent en Elle et en lui la seule certitude spirituelle et morale pour cette vie et la seule voie pour assurer celle à venir.

Qui dans le monde d'aujourd'hui est capable de susciter une telle attirance des peuples, des gens, de ses propres fidèle, de ses sujets dans toutes les parties du monde? Quel chef d'Etat? Quel politicien? Quelle institution laïque (ou laïciste)? Quel représentant de la finance ou de la technocratie? Ou du spectacle, ou du sport?

Le vicaire du Christ, comme la Reine d'Angleterre, ne sont pas élus par le peuple. Ils sont là où ils sont, ils sont ce qu'ils sont, «par la grâce de Dieu» . Et ce sont indubitablement les deux figures publiques les plus aimées au monde (le Pape, aussi la plus décriée). Tous les autres politiciens dans le monde, à commencer l'Occident, sont élus (en Italie aujourd'hui ils ne sont même plus élus!), ils ont avec eux tous les médias (ou presque), ils font beaucoup de promesses terrestres: mais qui d'entre eux peut se vanter d'un tel amour et d'un tel succès?

Il y a une étrange coïncidence tout à fait anachronique et totalement politiquement incorrecte, la plus incorrecte possible.
Quelle est-elle? Le Pape est «l'Autel», Elizabeth «le Trône». Ensemble, ils représentent la Société du Trône et de l'Autel, cette société haïe et combattue par tous les moyens par la Société fille de la Révolution française et de Soixante-huit, aujourd'hui dominante partout. Les peuples d'aujourd'hui, commencent à être désintoxiqués de l'ivresse des idéologies, et désormais sans illusions sur les mythes démocratiques et consuméristes, ils aiment, suivent, rêvent, acclament le Trône et l'Autel. Comme une immense défaite pour la laïcité subversive et anarchiste, qu'elle soit libérale-démocratique, totalitaire ou technocratique.