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Bien que la presse française en ait donné un maigrissime écho, les trois jours à Milan ont confirmé une évidence. Impossible de traduire les multiples articles en italien, reproduits sur l'irremplaçable blog de Raffaella. En voici deux. (4/6/2012)



Edito de l'Avvenire

Notre pape est notre force. Gare à qui nous le touche
(Source)
Francesco Ognibene
Avvenire, 5 juin 2012
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Il le fallait.
Pour le pape, l'heure et demie avec les 80 mille confirmés du diocèse de Milan et avec leurs enseignants, hier matin, a dû être comme une source d'eau fraîche dans une journée caniculaire. Un soulagement, une caresse, le signe sans équivoque d'un amour qui ne connaît pas de réserves. Rien de plus évident et direct, et même éclatant dans ses dimensions. Il était difficile d'inventer une meilleure manière de lui montrer, justement maintenant, toute l'affection immédiate et profonde que les gens lui portent, et qui, en ces jours, déborde dans les rues de Milan. L'amour de l'Église, des paroisses et des familles serrées dans un solide pacte éducatif et agrippées à la paternité du pape, emporte toute subtilité, tout distingo, quand il trouve le moyen de s'exprimer en face à face. Il fallait voir Pierre, et laisser son coeur faire le reste pour donner voix à ce qui se presse au fond de soi.
Et pour le dire si bien, il fallait justement les jeunes, qui ne sont plus des enfants ingénus, mais sont encore allergiques aux malices des grands, un regard limpide qui d'instinct cherche le Maître. Exactement comme dans l'Evangile: laissez-les aller à lui, ils savent comment lui dire ce que nous voudrions nous aussi, mais que nous nous ne pouvons exprimer qu'en le mêlant à leur langage spontané. Ce n'est donc pas un hasard si, essaimant hors du stade au terme d'une matinée mémorable, les plus heureux semblaient être les parents et les catéchistes.

Et si l'enthousiasme des jeunes pour un événement qui est toujours unique dans une vie - le traditionnel rassemblement que le diocèse de Milan organise à la fin de l'année dans laquelle ils sont passés à l'âge adulte dans l'Eglise - est très prévisible, il en est tout autrement de le voir se matérialiser bien au-delà du simple climat d'une belle journée de fête, mais exceptionnellement solennisé par la présence du pape.
Au stade, c'était quelque chose de complètement différent, le souffle de sentiments qui vibrent à l'unisson, l'attente de pouvoir dire quelque chose tous ensemble, et de le faire de la façon la plus clairement audible. Ce que nous avons vu hier se concrétiser dans la cuvette vertigineuse de San Siro (ndt: stade de football de Milan, lieu de résidence des deux clubs de la ville : l'Inter Milan et le Milan AC) habituée aux rugissements et aux acclamations et transformée en un immense oratoire, avec à l'oeuvre des centaines d'animateurs émouvants et intensément préparés, c'est une vague descendue des tribunes pour entourer doucement cet homme d'apparence si fragile mais qui pourtant est la pierre sur laquelle est fondée la maison de notre foi. Nous y comptons: elle est solide, et ainsi nous savons que nous n'avons rien à craindre.

Et à San Siro, c'était comme si tout le monde avait ressenti tout à coup indispensable, urgent de lui dire «à qui irions-nous?». Nous sommes avec toi - lui ont-ils chanté et crié - sans discussion ni ombres, ambiguïté ou hésitation. Il a souri, il a improvisé, élargissant pas peu le discours écrit, comme pour le colorer des sentiments qui transparaissaient de son regard lumineux. Dans la parole ferme et sereine, dans sa simple présence qui assure la continuité assurée d'une histoire de foi et de vie bonne qui passe d'une génération à l'autre, tous ont compris que nous avons la garantie de pouvoir l'utiliser dans le défi contre ceux qui ont des mégaphones puissante et omniprésents. Sans cette confiance en Dieu et la personne humaine, sans le soutien de ce Père, comment ces enfants, promesses d'adultes, peuvent-ils grandir? Comment peuvent-ils affronter les architectes d'une société qui les voudraient perdus dans la brume du tout-se-vaut, qui manipulent et plient les valeurs, qui ne font pas de distinction entre des choix de vie objectivement différents, qui truquent les mots et les concepts?

Loin d'ici, sans la voix sereine et forte de l'Eglise, sans la voix de Pierre, qui est vraiment à nos côtés? De qui pouvons-nous attendre des principes fermes, des exempleslimpides? Et qui ne cesse de donner la lumière , et non pas l'espoir vain à nos jeunes, et aux prêtres, aux religieuses, aux éducateurs, aux catéchistes qui se prodiguent pour eux? Où trouver des gens d'une substance humaine similaire, capable de donne vie à une journée aussi dense, riche, réconfortante, vraie, que celle d'hier?
Hors de l'Eglise qui brille dans la matinée d'un samedi de Juin, nous nous sentirions seuls . Et notre Pape, qui nous salue de la pelouse d'un stade plein de lumière et de chœurs de joie, nous le gardons bien serré. Gare à celui qui nous le touche.

     



Antonio Gaspari, Zenit en italien

Plus on le critique, et plus les gens accourent pour l'écouter
Benoît XVI anime les familles du monde pour renouveler et alimenter la civilisation de l'amour
Antonio Gaspari (1)
(Zenit)

Ils le critiquent, ils trahissent sa confiance, certains font scandale par leurs comportement, il y en a même qui proposent sa démission, eh bien, juste au moment qui semble le pire, le Pape Benoît XVI a montré aux peuples du monde entier les raisons de la beauté et de la force régénératrice du christianisme.

Ils ont dit de Lui qu'il était trop vieux pour conduire et renouveler l'Eglise, qu'il était trop universitaire pour être compris par les gens, qu'il était trop dogmatique pour dialoguer avec la modernité, qu'il était trop faible pour lutter contre la trahison, la corruption, la perte de la foi.
Eh bien, tout comme Saint-Paul a déclaré: «Quand je suis faible, c'est alors que je suis fort», le pape Benoît XVI a montré à Milan lors de la VIIe réunion mondiale de la Famille, la capacité renouvelée du christianisme pour convertir les cœurs et donner de l'espoir aux peuples du monde entier.

Dans un monde où tout semble s'effondrer, les finances, les idéologies, les idoles, les partis politiques, les édifices publics et même ceux religieux, le pape a réuni quatre-vingt mille jeunes confirmands et leurs enseignants dans le stade de Milan, et plus d'un million de familles de toutes les régions du monde, pour leur dire que l'avenir appartient à ceux qui ont la foi en Jésus-Christ.

Aux administrateurs, l'évêque de Rome a déclaré que pour surmonter la crise «Nous avons besoin non seulement de choix techniques et politiques courageux, mais de cette "gratuité" qui doit motiver les choix des chrétiens.»
« Contre la crise - a-t-il souligné - la justice ne suffit pas si elle n'est pas accompagnée par l'amour de la liberté» et c'est dans ce contexte que la politique doit devenir «une forme supérieure de l'amour» pour les personnes et pour le bien commun.

Aux jeunes qui ont rempli le stade "Giuseppe Meazza" (ndt: San Siro) le pape a indiqué la sainteté comme « le chemin normal du chrétien», et a appelé à être «utile et généreux envers les autres, car l'égoïsme est l'ennemi de la vraie joie».
«Soyez ouvert à ce que suggère le Seigneur - a-t-il souligné - et s'il vous appelle à le suivre ne lui dites pas non! parce que "Jésus remplira votre cœur pour toute votre vie"».

Aux familles, Benoît XVI a rappelé qu'elles sont «la principale ressource de toute société».
« Chers époux, - a dit le Pape - en vivant le mariage, vous ne vous donnez pas quelque chose ou quelque activité, mais la vie entière. Et votre amour est fécond avant tout pour vous-mêmes, parce que vous voulez et réalisez le bien de l'autre, expérimentant la joie de recevoir et de donner».

Le Souverain Pontife a expliqué que le mariage entre un homme et une femme «est fécond dans la procréation généreuse et responsable des enfants, dans le soin attentif d'eux et dans l'éducation bienveillante et sage».

«Il est fécond pour la société - a-t-il relevé - parce que la vie de famille est la première et irremplaçable école des vertus sociales telles que le respect pour les personnes, la gratuité, la confiance, la responsabilité, la solidarité, la coopération».

Dans un contexte de bains de foules et de rencontres, à Milan, Benoît XVI a montré sa détermination sereine et forte à diriger la «barque de Pierre», illuminant et réchauffant les cœurs et les esprits du monde entier.

Quand il a été élu, le 19 Avril 2005, le souverain pontife a déclaré qu'il serait «un humble travailleur dans la vigne». Jusqu'à présent, il a tenu ses promesses, Il la taille, la vigne, la rendant plus libre et plus forte contre les tentatives de conditionnement et d'empoisonnement.
Papa Ratzinger est âgé, et semble frêle dans son corps, mais la manière dont il nettoie la maison Pierre, la rendant transparente et ouverte, est quelque chose d'extraordinairement héroïque.
Aucun pape n'a réussi en si peu de temps à couper les parties sèches, libérer les sarments et faire croître la vigne au milieu de mille difficultés.
Pour les catholiques, et pour le monde le Pape assume de plus en plus la dimension de la "bénédiction de Dieu."