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Carlota a traduit le texte (éclairant) d'un prêtre espagnol "pas-tradi", le père Roberto Visier Cabezudo, ordonné en 1993, qui tient un blog sur le portail Religion en libertad (19/6/2012)

Image ci-contre: servindojesuscomalegria...

     



Carlota

Mon texte (cf. Les aveugles de la parabole) sur les journalistes, qui ne sont pas si catholiques que cela, selon l’expression consacrée, était peut-être un peu rude pour certains lecteurs très imprégnés de l’esprit du Concile, et qui connaissent sans doute très bien les textes de ce même Concile.
Mais je constate aussi souvent que ceux qui disent aujourd’hui que le Concile n’a pas été bien appliqué, ne s’en sont pas aperçus pendant 50 ans, et se sont tout à fait sentis à l’aise dans l’organisation de leurs paroisses de l’après-Concile, qui appliquaient mal le Concile .
Et certains continuent à ne rien remettre en cause, voire à s’accrocher bec et ongles aux erreurs de l’après-Concile.

Dans ce sens, j'ai traduit ce texte d’un curé espagnol, le père Roberto Visier Cabezudo, ordonnée en 1993: il anime notamment un blog intitulé « Parlons de Dieu ». Il a d’abord été curé diocésain dans son pays natal avant de partir pendant 12 ans comme missionnaire à Valencia du Venezuela (capitale de l’état de Carabobo) où il a pu constater entre autres le prosélytisme des sectes. Il a également participé à l’élaboration de programmes radio. Il est depuis 3 ans à Rome où il fait notamment partie de l’aumônerie de l’Université Tor Vergata.

Il revient sur une des dernières homélies du Saint Père, celle du jeudi de la Fête-Dieu.

Texte en vo ici: www.religionenlibertad.com

Des erreurs de l’après-Concile
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Dans son homélie du Corpus Domini (texte en français ici), le Pape Benoît XVI a parlé de l’adoration et de la sacralité de l’Eucharistie.
Mais ce qui a appelé mon attention a été la double référence à la mauvaise interprétation qui avait été faite du Concile Vatican II, avec de graves conséquences pour la foi des fidèles : « des visions incomplètes du Mystère lui-même, comme celles que l’on a pu constater dans un passé récent.… un malentendu sur le message authentique de la Sainte Écriture », a-t-il indiqué.
Il semblerait que le Souverain Pontife ait voulu profiter de cet anniversaire de l’événement du Concile pour mettre en lumière de nombreuses ombres de l’après-Concile.

Et l’on ne peut rappeler cet événement ecclésial le plus important du XXème siècle sans faire mémoire en même temps de la terrible crise qui s’est déchaînée ensuite. Une crise, précisons-le dès le début, dont le Concile n’est pas responsable, transparent dans ses approches, mais qui, et cela aussi il faut le dire clairement, se posait aussi comme présupposé et fondement de toute « nouveauté » que l’on voulait implanter : tout se faisait « au nom du Concile ». La confusion doctrinale générée fut telle en peu d’années que beaucoup de prêtres et de religieux ne savaient déjà plus comment vivre leur vocation; leur identité et leur rôle dans la société avaient été effacés à un point que beaucoup optèrent pour un changement de vie, abandonnant le ministère sacerdotal et la vie consacrée.
Ils ne furent pas quelques uns, ils furent des milliers.

Le 7 juin dernier le Pape a souligné l’abandon de l’adoration eucharistique et la perte du sens du sacré, mais les erreurs doctrinales, les arbitraires liturgiques, la confusion semée dans l’esprit et le cœur des fidèles en général furent innombrables… au point que le Pape Paul VI s'exclama: « il semble que la fumée de Satan est entrée dans le sein de l’Église ».
Quelqu’un a été jusqu'à affirmer que la théologie enseignée dans les séminaires catholiques durant deux décennies d’une manière générale, n’était pas catholique…

Il est triste de reconnaître que la société européenne sécularisée , le relativisme moral, la masse des catholiques plongée dans l’analphabétisme religieux, le manque d’engagement des catholiques dans la vie publique et un longue liste de maux spirituels et moraux, sont le fruit amer d’un clergé mal préparé, sans idées claires, à qui l'on a appris que prier n’était si important, que la morale officielle de l’Église était trop exigeante, et qu’évangéliser appartenait à l’époque de la découverte de l’Amérique, pour citer une geste évangélisatrice de première grandeur (ndt: pas pour le fait d’évangéliser, bien sûr, nombre de bien pensants disant sans doute que nous les catholiques avons empêché les Aztèques et autres peuples de continuer à pratiquer leurs religions ancestrales…).

Tout ce que j’ai montré n’appartient pas au passé. Il y a quelques mois j’ai écouté la conférence d’une théologienne relativement jeune (1) qui s’auto-définissait « fille du Concile » et qui enseignait exactement le contraire de ce que le Pape nous a dit lors de la Messe qui a précédé la procession du Corpus Christi à Rome. C’est précisément le magistère de Benoît XVI et la grande œuvre accomplie par le bienheureux Jean-Paul II, qui nous conduit cinquante ans après à comprendre et à continuer à mener à bien l’importante réforme conciliaire.

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(1) Il pourrait s’agir de la sœur bénédictine Teresa Forcades (née en 1966 en Catalogne). Beaucoup, sauf sans doute parmi les catholiques « adultes », s’étonnent d’ailleurs qu’elle n’ait pas encore été renvoyée de son couvent, où elle ne doit pas être très souvent, entre ses conférences, la promotion de ses ouvrages, et ses multiples interviewes ! Les lecteurs intéressées trouveront sur le net notamment en anglais, toutes ses activités. Théologienne mais ayant aussi fait des études de médecine, elle vient de déclarer récemment qu’elle était une admiratrice d’Hugo Chávez « qui fait un bien immense à son pays et au monde » et qu’elle craignait que « l’éliminent les intérêts géopolitiques des puissants ». En tout cas les évêques et l’Église au Venezuela n’ont pas forcément les mêmes approches. Il est toujours plus facile de juger quand on est à des milliers de kilomètres du lieu de l’action…