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Primauté absolue de l'homme. Article dans Vatican Insider, ma traduction. Et, en marge, un commentaire personnel sur les "maîtres du monde" (*) (16/6/2012)


Rio de Janeiro

Une image chargée de symbole



Lu sur Internet:

Le sommet Rio+20 s'est ouvert mercredi à Rio, en quête d'un développement durable pour la planète mais des doutes planent sur la possibilité d'arriver à un consensus ambitieux d'ici le 22 juin.
(http://www.nordeclair.fr)

15/06/2012
«Conjuguer éthique et technique pour la sauvegarde de la planète»
L'Osservatore Romano a publié la note du Saint-Siège en vue de la Conférence des Nations Unies pour le développement durable, «Rio +20»: au centre, il y a l'homme.

(Ndt: la note est ici: //www.vatican.va/roman_curia )
Alessandro Speciale
Vatican Insider
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Il est sorti en catimini, publié dans les pages de L'Osservatore Romano, le position paper préparé par le Saint-Siège, qui sera présenté en vue de la Conférence des Nations Unies pour le développement durable, baptisé «Rio + 20» car il se tiendra la semaine prochaine dans la ville brésilienne exactement vingt ans après la première rencontre historique sur ce thème en 1992.
Le Vatican, plutôt que de proposer des «solutions techniques», met l'accent sur la nécessaire «orientation éthique» de chaque initiative, parce que - et c'est l'un des leitmotivs du document - on ne peut pas réduire à des «problèmes techniques ce qui touche la dignité de l'homme et des peuples». La solution au problème du «développement durable» - un concept qui repose sur les trois piliers de la croissance économique, de protection de l'environnement et la promotion de la protection sociale - ne peut pas être séparé de «notre compréhension de l'être humain».

En effet, rappelle le document du Vatican, l'être humain «vient en premier»: «La personne humaine, à laquelle est confiée la bonne gestion de la nature, ne peut pas être dominé par la technologie et en devenir l'objet». Cela signifie, d'un côté, rejeter «une approche réductionniste et inefficace de nature néo-malthusienne, qui voit l'être humain comme un obstacle au développement durable»; mais de l'autre, cela ne veut pas dire non plus que l'homme peut ignorer la protection de l'environnement».

En effet, la prise de conscience de la centralité de la personne humaine signifie justement qu'il y a une «alliance» entre l'homme et l'environnement, qui devrait conduire les Etats à «réfléchir sur l'avenir à court et moyen terme de la planète, rappelant leur responsabilité envers la vie de chaque personne, ainsi que les technologies pour aider à en améliorer la qualité».

Dans le même temps, le Saint-Siège tient à réaffirmer avec force «la primauté de l'être humain sur la technique». Si il est vrai, en effet, que «la technique imprime à la mondialisation un rythme particulièrement accéléré» dans le même temps, justement le fait que «la technologie court plus vite que tout le reste fait en sorte que souvent, les sédimentations des "pourquoi" sont submergés systématiquement par l'urgence du "comment" et n'ont donc pas le temps de se coaguler». (ndt: autrement dit, on se précipite sur les remèdes avant de connaître ou comprendre les causes). Il est donc important - pour le Vatican - de parvenir à conjuguer la technique avec une forte dimension éthique fondée sur la dignité de l'être humain».

Si ceci constitue les prémisses de la participation du Vatican à Rio +20, le document du Saint-Siège fait également référence à quelques points plus spécifiques: la nécessité pour la communauté internationale, d'«une réflexion approfondie sur le sens de l'économie et ses objectifs» ; l'importance de la subsidiarité et de la famille, qui,plus qu'une cellule de la société reste une «ultime ligne de défense ... contre le totalitarisme»; le refus de la contraception et de l'avortement, qui ne devraient pas être considérée comme des «problèmes de santé» mais comme «des instruments qui s'opposent gravement» au droit fondamental de la vie; et enfin, un appel aux Etats afin qu'ils promeuvent «un système commercial mondial plus équitable et inclusif», respectent «les engagements pris pour l'aide au développement» et trouvent «des instruments financiers novateurs qui mettent au centre de la vie économique la dignité humaine, le bien commun et la protection de la création».

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Les maîtres du monde (*)

Les options de l'Eglise sont si diamétralement opposées au pouvoir dominant qu'elles pourraient expliquer la campagne d'indimidation que constitue Vatileaks.
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En traduisant cet article, il m'est (re)venu la confirmation d'une intuition que je livre pour ce qu'elle vaut.
Les options de l'Eglise, qui peuvent s'exprimer par la voie de son organe institutionnel, le Saint-Siège, sont tellement diamétralement opposées aux plans des maîtres du monde (lisez le dernier paragraphe ci-dessus!) que ceux-ci ont toutes les raisons de chercher par tous les moyens à la réduire au silence. Et quelle meilleure persécution que celle médiatique, quel meilleur moyen de faire taire cette voix que le discrédit?
Dans notre monde, où les medias (porte-paroles de ceux qui les paient - on est très loin de la courageuse petite feuille de province qui parvient à faire éclater la vérité contre les puissants, et que l'on rencontre seulement dans les fictions!) font la loi, la mort médiatique est plus efficace que la mort tout court.
Losque le Saint-Siège lance un appel aux Etats afin qu'ils promeuvent «un système commercial mondial plus équitable et inclusif», respectent «les engagements pris pour l'aide au développement» et trouvent «des instruments financiers novateurs qui mettent au centre de la vie économique la dignité humaine, le bien commun et la protection de la création», les autres auront beau jeu de lui répondre (par opinion publique - préalablement bien formatée - interposée): IOR, magouilles financières au Vatican, blanchiment d'argent.
Tel pourrait bien être le rôle des fuites organisées. FAIRE TAIRE L'EGLISE.
A mon avis, bien sûr... Et bien sûr aussi, comme toujours dans ce genre de situation, il est impossible de trancher avec certitude ce qui est la cause, et ce qui est l'effet.