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Deux nouvelles sorties simultanément, se font écho, et nous renvoient à LA question du rapport entre foi et science, c'est-à-dire de l'existence de Dieu (9/7/2012).

>>> Articles reliés:

¤ BENOÎT XVI, GALILÉE ET LE BOSON DE HIGGS (http://benoit-et-moi.fr/2011-III)
¤ Le Saint-Suaire n'est pas un faux (benoit-et-moi.fr/2011-III)
¤ Le Sant-Suaire dû à une radiation (benoit-et-moi.fr/2012-I)
¤ PAS DE CONFLIT EN VUE ENTRE SCIENCE ET THÉOLOGIE (benoit-et-moi.fr/2009)

     



Deux nouvelles récentes, relevant à la fois du domaine religieux et de celui scientifique, ont attiré mon attention ces derniers jours.
Toutes deux ont déjà fait l'objet d'articles dans ces pages, et se retrouvent - ce n'est pas vraiment un hasard - sur la première page du site décidément exemplaire "Vatican Insider".
Mais la première a, selon l'expression consacrée, été largement médiatisée (ceux qui conjuguent dans leur commentaire le néologisme "médiatiser" à la forme passive, de préférence négative, sont les mêmes qui ont toute latitude de le faire à la forme active!) alors que la seconde a été entourée par la plus grande discrétion pour des raisons qui ont déjà été expliquées ici: benoit-et-moi.fr/2011-III

1. Le boson de Higgs


La "découverte" (mais le mot est impropre, car cela fait un certain temps qu'on en parlait) du dit "Boson de Higgs", encore appelé "la particule de Dieu".
Cela relève de la science la plus pointue, domaine où (pas plus qu'en théologie!) je ne dispose de compétences autres que celle du "grand public".
Je lis sur ce site canadien (1) (les canadiens sont particulièrement concernés car il y a une canadienne dans l'équipe de recherche):
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Mercredi matin, le Centre européen de recherche nucléaire (CERN) a confirmé la rumeur qui courait depuis la fin de semaine: une particule encore jamais observée a été découverte. Et tout indique pour l'instant, bien que des vérifications restent à faire, qu'il s'agit en effet du boson de Higgs, la dernière particule prédite par le modèle standard et dont l'existence n'avait pas encore été vérifiée empiriquement.

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Ceux qui lisent mon site ont déjà rencontré cette "particule de Dieu": (Cf Benoît XVI, Galilée, et le boson de Higgs, benoit-et-moi.fr/2011-III)

Le cardinal Elio Sgreccia (né en 1928 - il a enseigné la bioéthique à l'Université catholique de Milan et a également été membre du Comité national italien pour la bioéthique, puis, de 2005 à 2008, président de l'Académie pontificale pour la vie; créé cardinal par Benoît XVI en novembre 2010, cette nomination étant un hommage à son érudition) commentait cette découverte sur Vatican Insider:

Un créateur a voulu l'univers
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L'importance de la découverte de la «particule de Dieu» est reconnue par la communauté scientifique dans son ensemble, mais un fait me paraît encore plus important. Et c'est qu'est ainsi consolidée la croyance que l'univers a une origine, et une cause proportionnée.
Tout au long de l'histoire de la Science se sont succédées des théories comme celles de la nébuleuse originelle ou du Big Bang. Cette fois, l'hypothèse va encore plus en profondeur, au cœur de la question: on suppose qu'il existe un élément primitif à partir duquel a émergé le monde. Nous l'appelons Création dans la mesure où il est l'action d'un créateur intelligent qui a pensé et voulu l'univers.

Ces différents points identifiés ont un certain rapport avec la phase initiale de la création; toutefois, la cause réelle ne peut pas être dans ces faits scientifiques, mais dans un Être intelligent que nous appelons Dieu, dont l'action est la Création. Il appartient à la science d'identifier le «facteur primaire» du point de vue matériel, cependant, supposer l'existence d'un créateur nécessite un saut philosophique.

Il se peut que même cette merveilleuse découverte n'indique pas l'acte initial de la matière, mais il est indéniable qu'il existe un commencement de la création.

Entre la foi et la science il n'y a pas d'opposition, malgré certains épisodes d'incompréhension au cours des siècles. La Bible nous parle de la création comme de la première langue à travers laquelle Dieu nous révèle quelque chose de lui-même.
Benoît XVI a maintes fois fait l'éloge des nombreux scientifiques inspirés par l'émerveillement et la gratitude devant le monde qui à leurs yeux semble l'oeuvre bonne d'un Créateur sage et aimant (ndt: voir par exemple benoit-et-moi.fr/2009). L'étude scientifique se transforme ainsi en un hymne de louange.

     


2. Le Saint-Suaire de Turin


Une étude d'un scientifique italien laisse entrevoir que l'énergie mise en oeuvre pour faire "disparaître" le corps enveloppé dans le linceul de Turin évoque le choc entre matière et anti-matière, c'est-à-dire rien moins que le big-bang.
On continuera bien sûr à se poser LA question (et il est normal qu'il en soit ainsi): Est-ce que Dieu existe?
Mais les hypothèses émises ici sont crédibles, et proviennent de chercheurs de haut niveau, qui ont été aussi loin qu'il était possible dans l'investigation scientifique.

Voici donc ma traduction d'un article de Marco Tosatti, qui nous invite à lire l'étude d'un chercheur italien sur le linceul de Turin.

Il s'agit de sa part, évidemment, d'une démarche de vulgarisation, avec ses limites, mais dans le meilleur sens du terme.


Le Saint-Suaire et le Big Bang

Vatican Insider, ma traduction.
4/7/2012
Marco Tosatti
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Giuseppe Baldacchini (ndt: déjà cité dans l'article «Le Saint-Suaire n'est pas un faux», benoit-et-moi.fr/2011-III), physicien depuis de nombreuses années à l'ENEA (ndt: Ente per le Nuove tecnologie, l'Energia e l'Ambiente est le centre national de recherche nucléaire italien, basé à Frascati près de Rome), avance une hypothèse fascinante pour répondre à une série de questions sur la formation de l'image, et sur la façon dont le corps dans le linceul a pu disparaître.

Giuseppe Baldacchini est un physicien, qui pendant de nombreuses années a occupé des postes de responsabilité à l'ENEA . C'est aussi un chercheur passionné par cet objet mystérieux qu'est le Saint Suaire de Turin, et ces jours-ci, il a rassemblé ses réflexions dans un document, disponible dans son intégralité sur http://www.sindone.info/BALDAKKI.PDF. En particulier, il avance une hypothèse fascinante pour répondre à une série de questions sur la formation de l'image, et comment le corps dans le linceul a pu disparaître.

Baldaccini pose deux hypothèses de travail: soit le Suaire est un faux médiéval utile à l'Eglise catholique pour les pratiques de dévotion et / ou de propagande religieuse, comme beaucoup d'autres reliques; ou bien il est authentique et a vraiment enveloppé le cadavre de Jésus-Christ, et a été témoin de Sa Résurrection.

«Le Saint-Suaire est un drap de lin ancien d'environ 4,40 x 1, 10 m, sur lequel il y a de nombreux signes, parmi lesquels une image corporelle faible (IC) frontale et dorsale, et des taches de liquides organiques et inorganiques. Dans les dernières décennies on a découvert que l'image du corps n'est pas un dessin ou une peinture exécutée avec des techniques connues, et plusieurs taches rouges ont été causés par du sang humain (Antonacci, 2000), (Wilson, 2010).
Bien sûr, nous ne pouvons pas écarter la possibilité qu'il s'agisse d'un canular, et donc supposer que le Suaire est un faux médiéval produit par le faussaire le plus génial jamais apparu sur Terre et encore inconnu (Baldacchini, 2011). Il s'ensuit que l'auteur hypothétique, ou les auteurs, connaissaient certaines informations ou technologies avant leur invention et divulgation.»

Baldacchini énumère onze éléments scientifiques déterminants pour conclure que le Suaire n'est pas un faux. Pour des raisons d'espace nous ne pouvons pas les énumérer tous, on se réfèrera au texte original.

Le chercheur souligne que «Le Saint-Suaire ne contient pas de traces de liquide et de gaz de putréfaction (ces signes se produisent environ 40 heures après le décès, donc le corps n'y était déjà plus à ce moment, mais pas trop avant, à cause des taches de sang qui ont pris du temps pour se former par la liquéfaction du sang déjà coagulé, processus d'hémolyse)» et que «Le corps n'a pas été enlevé manuellement (il n'y a pas de traces de glissement correspondant aux taches de sang)».

Mais alors, comment le corps a-t-il disparu?

Baldacchini répond: «Le seul phénomène connu en physique qui conduit à la disparition complète de la masse avec production équivalente d'énergie est le processus d'annihilation matière-antimatière (AMA), qui, aujourd'hui, ne peut être reproduit qu'au niveau subatomique dans les laboratoires des particules élémentaires, mais qui en revanche a été dominant peu de temps après le Big Bang, c'est à dire dans les instants initiaux de l'existence de notre univers».

La «théorie de l'annihilation» satisfait également les caractéristiques requises par les hypothèses ci-dessus: «En effet, seule une petite partie de l'énergie de la masse au repos est liberée, tandis que le corps s'annihile complètement, et réapparaît presque comme il était avant, même hors du Saint Suaire».

Les hypothèses précédentes envisageaient l'énergie radiante (REB) (cf. ici)[2], et l'hypothèse du corps mécaniquement transparent (MTB: "mechanically transparent body") et étaient complétées par l'hypothèse de la «méthode historique consistante» (Historically consistent method, HCM).
Toutes théories élaborées ces dernières années pour donner une explication de la disparition du corps, qui n'a pas été retiré mécaniquement du linceul. «Ensuite, le corps du Christ devient transparent pour le Saint-Suaire tel que requis par l'hypothèse MTB, tout en émettant une quantité limitée d'énergie rayonnante comme pour l'hypothèse REB, sans les problèmes de l'hypothèse HCM».

Dans la discussion qui conclut l'étude, le physicien affirme que «L'hypothèse AMA ne nous dit rien, sauf que le corps s'est dématérialisé dans le linceul et s'est instantanément matérialisée à nouveau dans un autre endroit mort ou vivant, ce qui ne fait pas de différence pour les lois de la physique qui ainsi ne sont pas en contradiction avec les récits évangéliques qui au contraire le décrivent ressuscité et donc en vie».

Et elle est en accord avec les caractéristiques chimiques et physiques du Saint Suaire de Turin. «J'ai été presque aux limites de la connaissance scientifique actuelle, mais j'ai essayé de rester dans les lois de la physique connus à ce jour, principalement la conservation de l'énergie et la non-conservation de certains paramètres fondamentaux dans les processus élémentaires qui sont à la bbase de l'existence de notre univers », conclut le chercheur.

Notes


(1) L'article fait de l'excellente vulgarisation:

>> Qu'est-ce qu'un boson?
Un boson, c'est une «particule d'interaction», comme le disent les physiciens, c'est-à-dire qu'elle sert à porter une force. Par exemple, le photon - la «particule» de lumière, si l'on veut - est un boson qui porte la force électromagnétique.

La suite à lire ici: www.lapresse.ca


(2) En 1934 un chercheur, Giovanni Battista Alfano, attira l’attention sur l’importance que peut avoir eu, dans la formation de l’image, le phénomène de la vie résiduelle des cellules dans les tissus cadavériques, dit « effet Kirlian » : effet selon lequel les organismes vivants sont capables d’absorber et de restituer de l’énergie électromagnétique. Avant de mourir, le corps de l’Homme du Suaire resta certainement plusieurs heures nu sur la croix et exposé à la lumière solaire ; ses cellules auraient ainsi absorbé des radiations qui auraient ensuite été émises après sa mort.

Ce qui n’est pas scientifiquement prouvé – et qui d’ailleurs paraît hautement improbable – c’est que les éléments cellulaires en phase d’extinction aient durant leur vie résiduelle la capacité de restituer une quantité d’énergie suffisante pour réussir à impressionner un tissu de lin.

La même théorie a été par la suite avancée par d’autres chercheurs, David Willis (1969) et José-Luis Carreño Etxeandìa (1976), en se référant explicitement à l’énergie atomique. Selon les deux auteurs, l’image serait née à la suite et en conséquence d’une émission d’énergie imputable à une réaction nucléaire transformant la matière en énergie. Cette théorie ne peut pas être prise en considération d’un point de vue expérimental, puisque évidemment non reproductible en laboratoire.