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Transparence censurée

Des groupes de pression espagnols ont déposé une plainte en justice contre le Cardinal Bertone pour l'empêcher de mettre les pieds dans leur pays. Traduction par Carlota d'un article du 16 avril sur le site espagnol "Religion en libertad" (25/4/2010)

Carlota

Alors que certains hauts dignitaires britanniques d’instance internationale parlent de jeter en prison Benoît XVI pour crime contre l’humanité à l’occasion de son prochain voyage en Grande-Bretagne, des groupes de pression espagnols ont déposé une plainte en justice contre le Cardinal Bertone pour l’empêcher de mettre les pieds dans leur pays, alors qu’il vient présider à Barcelone la cérémonie de béatification du Père Père Josep Tous i Soler (Capucin catalan, -1811-1871, il créa des écoles chrétiennes dans sa province natale où il voyait que les jeunes étaient laissés sans repères dans une société qui commençait à se moderniser et n’enseignait plus suffisamment la Foi) et préparer la visite que le Pape Benoît XVI fera dans la capitale de la Catalogne pour consacrer l’Église de la Sainte Famille.
En effet le Front de Libération Gay de Catalogne (FAGC) et l’Observatoire contre l’homophobie ont demandé le 22 avril que les autorités interdisent l’entrée dans le pays au secrétaire de l’État du Vatican, pour « apologie de l’homophobie ».
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Juan Domínguez, avait écrit sur le site Aceprensa le texte suivant dès le 16 avril le texte suivant (original ici: http://www.religionenlibertad.com/... ) :

Les mots du Cardinal Tarcisio Bertone (Le Cardinal Bertone) au Chili sur l’homosexualité et la pédophilie ont provoqué la colère politiquement correcte de tous ceux qui, d’une part, demandent la totale transparence sur les cas d’abus et d’autre part censurent les données qui ne leur plaisent pas. À la question s’il y a un lien entre le célibat et les cas de pédophilie, le Cardinal Bertone a répondu : « Beaucoup de psychologues, de psychiatres ont démontré qu’il n’y a pas de lien entre le célibat et la pédophilie, et par contre, beaucoup d’autres ont démontré, et me l’ont dit récemment, qu’il y a un lien entre l’homosexualité et la pédophilie ».

Bien sûr, il faut tenir compte du fait qu’il s’agit d’une conférence de presse et non pas un symposium scientifique. Comme l’a déclaré ensuite le porte-parole du Sainte Siège, le père Lombardi, « il n’est pas de la compétence des autorités ecclésiastiques de faire des affirmations générales de caractère spécifiquement psychologiques ou médicales, pour lesquelles elles s’en remettent naturellement aux études des spécialistes et aux recherches en cours ». En ce qui concerne l’affirmation de Bertone, il a précisé, « elle fait évidemment référence au problème des abus commis dans le sein du clergé et non de ceux commis dans l’ensemble de la population ».

Les données disponibles sur les abus sexuels parmi le clergé obligent à poser la question de l’influence des tendances homosexuelles vis-à-vis de ce problème. Le rapport publie en 2004 par le John Jay Collège, considéré comme le plus complet sur le sujet aux EU, constate que 81% des victimes étaient de sexe masculin et que dans leur majorité il s’agissait d’adolescents qui avaient dépassé la puberté. La pédophilie, l’attraction pour des enfants avant la puberté, a été un phénomène mineur (ndt pour le nombre bien évidemment pas pour la gravité du fait) dans les cas d’abus de prêtres. Également dans les statistiques communiquées récemment par monseigneur Charles J. Scicluna au sujet des cas transmis à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, entre 2001 et 2010, il n’y a que 10% des cas qui étaient de pédérastie au sens stricte, tandis que les 90% avaient à avoir avec des adolescents : 60% faisaient référence à des actes sexuels avec des personnes du même sexe et 30% étaient de caractère hétérosexuel. C'est-à-dire que dans la plupart des cas, il s’agit d’adultes mâles qui abusent de mineurs du même sexe.
À partir de ces données, on remarque qu’un journaliste pose la question du lien entre le célibat et la pédophilie, alors qu’au contraire personne ne s’interroge sur le lien possible entre des prêtres aux tendances homosexuelles et des abus sur mineurs. Ce qui est curieux c’est que depuis le commencement de la crise, on a donné comme correct le soupçon, -quand ce n’en est pas une affirmation tranchée - selon lequel le célibat est le bouillon de culture des abus, alors qu’on a passé à la trappe le fait que ceux qui ont commis cette mauvais conduite ont commis dans la plupart des cas des actes de nature homosexuelle.

Toute généralisation sans preuve est mauvaise et cela vaut pour le célibat comme pour l’homosexualité. Bertone a raison quand il dit que les études ont démontré qu’il n’y a pas de lien entre célibat et pédophilie. Les données confirment que parmi le clergé catholique il n’y a pas plus de cas d’abus sur mineurs que dans les autres milieux, que cela soit la famille, les écoles laïques, les clubs d’entraînement sportifs ou parmi les ministres d’autres confessions religieuses qui ne sont pas soumis au célibat. Et si un prêtre ne veut pas vivre son célibat, comme homme hétérosexuel, ce qui l’intéressera ce seront les femmes et pas les enfants.

Certainement personne n’a dit, et pas plus Bertone, que tout homosexuel est un pédéraste ni que tout prêtre aux tendances homosexuelles abuse des mineurs. Mais il faudrait aussi reconnaître que dans l’Église le problème des abus sur mineurs ne vient pas des prêtres qui vivent leur célibat, mais de ceux qui ne le vivent pas et qui, comme on l’a vu, dans leur grand majorité se sentent attirés par des adolescents de sexe masculin.

Ce qui dérange c’est que les paroles de Bertone ont abordé un thème qui aujourd’hui est tabou, comme si toute donnée qui pourrait porter préjudice à la conduite homosexuelle devait être gardée sous silence. Comme l’a déclaré à Zenit, le professeur Massimo Introvigne (Le Saint-Siège contre le quai d'Orsay -> Massimo Introvigne ), ceux qui déchirent leurs vêtements, « cherchent à interdire la publication de ces données statistiques qu’ils considèrent comme politiquement incorrectes. C’est une forme de censure inacceptable, occasionnellement se déguisant sur l’appellation de scientifiques ». Mais les données statistiques sont des nombres et « ces nombres, en tant que tels, ne devraient offenser personne et on ne peut pas le faire dire plus, ni moins, que ce qu’ils disent ».

S’il s’agit d’en finir avec l’occultation de ce sujet, il n’y a pas de raison de garder sous silence ce qui dérange les nouveaux bien pensants.

Note de Carlota

La terrible affaire de l’ex-évêque de Bruges (Démission de l'évêque de Bruges) confirme encore ce qui vient d’être rappelé plus haut.
Je ne dirais pas que ces horreurs ne peuvent pas exister dans tous les groupes humains, mais je crois, comme beaucoup sans doute, que si l’on pense qu’il ne s’agit pas vraiment d’un péché, mais d’interdits religieux d’un autre âge, comme certains y compris au sein de l’Église catholique l’ont laissé peut-être entendre, il est encore plus facile de céder à la tentation.
Or, ce n’est certes pas dans les milieux les plus traditionalistes que la notion de péché a été la plus dissoute dans un brouet de modernisme et de relativisme, et où l’on a été le moins disposé à lutter contre le mal en oubliant les conseils de prudence et de bon sens face aux faiblesses humaines.
Les tendances homosexuelles sont une chose, ne pas lutter contre ces tendances par l’abstinence et passer à l’acte en est une autre. Quand des prêtres et en plus des évêques, succombent à une telle tentation, c’est une abomination. Et l’on peut mieux comprendre alors que certains diocèses soient partis à la dérive car, avec de si terribles péchés de la chair, comment ne peut-on pas se laisser entraîner dans des compromissions, des complicités et des chantages, dans une société décadente?
Néanmoins l’Église catholique reste un modèle irremplaçable quoi qu’en pensent les bien-pensants, qui sont actuellement incapables de se remettre en question et de commencer à déclarer publiquement leurs turpitudes.
Mais dans l’épreuve, je suis sûre qu’en Belgique comme ailleurs nous allons nous retrouver fortifiés dans notre foi à la suite de notre bien aimé Saint Père et des bons pasteurs qui suivent ses conseils « car le Christ ne rejette personne, son Église ne rejette personne, mais au contraire invite avec un grand amour chacun à changer » comme cela a été si magnifiquement rappelé lors de la triomphale escale de Benoît XVI à Malte.

Pour moi non croyant, Benoît XVI est fascinant Cinema et désinformation