La France bannit l'Immaculée
et cela n'a pas échappé au nouveau site italien La Bussola (9/12/2010)
La Bussola parle de la France... in primo piano (c'est-à-dire "à la une"!!)
Ce n'est pas en bien, et il y a plus qu'une pointe de sarcasme.
Voici la raison: 8 décembre, fête de l'Immaculée
On pourrait évidemment ajouter que le maire de Lyon est socialiste, que la "fête des lumières" coïncide, dans la religion juive, avec la belle fête de Hannoucah, "fête du partage", que La Croix laisse publier sur un des blogs que ce journal héberge des insultes contre la Sainte Vierge, et que bien sûr, en une époque rationaliste comme la nôtre, comment croire encore à la "fable" de la mère immaculée du Fils de Dieu?
On pourrait dire aussi "cela va ouvrir les yeux des gens".
Encore faudrait-il qu'ils soient informés.
Hors d'un microcosme très restreint, en France, personne n'en a entendu parler...;
Merci, donc, à nos amis italiens, de nous rappeler que la devise de notre belle République est désormais, pour faire dans la litote, bien sûr: Liberté, Egalité, laïcité.
Comment la France bannit l'Immaculée
Antonio Giuliano (Source)
9-12-2010
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Ils appellent cela la laïcité à la française.
En fait, la religion est bannie des pages d'un journal. Cela se passe à Lyon, où le journal gratuit "20 minutes" a rejeté la proposition du diocèse local de payer une publicité dans ses pages pour rappeler le caractère religieux de la fête du 8 Décembre.
Ce jour-là, depuis 1832 les habitants de Lyon mettent des lumières aux fenêtres pour manifester leur gratitude à Marie qui les auraient protégé contre le choléra. Une tradition récupérée ces dernières années par la ville, qui l'a transformé en une indistincte "fête des lumières", invitant des artistes du monde entier à éclairer les façades des bâtiments de la ville. Aussi, depuis quelques années, le diocèse de Lyon se préoccupe, par des processions et des célébrations, de rappeler les origines religieuses de cette fête. Dans cette optique, il a eu l'idée de payer quatre pages dans l'édition de Lyon du quotidien 20 minutes: dans la pratique, le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon aurait expliqué la solennité de l'Immaculée Conception et indiqué les lieux où les catholiques pourraient se réunir pour prier. Rien à faire (en français dans le texte). Les responsables du marketing du journal ont jugé l'annonce irrecevable, refusant de la publier.
Et dire que dans un premier temps, le diocèse avait accepté de négocier : le cardinal avait changé son texte à la demande de l'éditeur, pour préciser que seuls les catholiques étaient invités. Un premier accord avait été trouvé, mais finalement, l'éditeur a mis un veto final: la prière du "Je vous salue Marie" devait être tout simplement supprimée. A ce point, l'Église a refusé: les quatre pages sont disponibles sur le site du diocèse de Lyon, mais n'ont pas trouvé place sur 20 minutes le 8 Décembre.
Les responsables du journal se dérobent, se réclamant de la ligne éditoriale d'un journal "d'information sans opinion", qui concerne tous les articles et en particulier la publicité. Il s'agit, disent-ils, d'une «position éthique» (!!!): aucune promotion pour une religion, sinon, cela reviendrait à outrepasser une "principe non-négociable", et en plus une fête dont ils pensent qu'elle a toujours mêléles aspects laïcs et religieux sans que personne n'y trouve jamais à redire.
Et du reste, la loi laisse une grande liberté au responsable d'un journal qui peut à tout moment interrompre la diffusion d'une publicité qui serait "contraire aux lois et règlements en vigueur, ou qui serait contraire au bon goût, à la bonne présentation ou à l'image de marque du support.
Comment dire, un refus aux termes de la loi. Liberté, Egalité, laïcité (ndt: en français dans le texte) .