Rechercher:

Pages spéciales:

Page d'accueil

Vatileaks

Rencontre des familles

Toscane

Accord avec la FSSPX

Anniversaires

Massimo Introvigne, en 2006: pour sortir de la crise, il faut sortir du relativisme et réaffirmer les racines chrétiennes. Et diffuser le magistère du Pape. Depuis, la crise s'est emballée... (10/5/2012)

     



Pour comprendre ce qui suit, il faut connaître au moins un élément de la biographie de Massimo Introvigne, qu'il dévoile lui-même dans son site (malheureusement très fragmentaire): www.massimointrovigne.com
Depuis 1972, il est membre du groupe Alleanza Cattolica, qui se présente ainsi sur son site officiel:

Alleanza Cattolica (Alliance catholique) est une association de laïcs catholiques qui se propose comme but d’étudier et de diffuser la doctrine sociale de l’Eglise.
Elle vise la promotion et la construction d’une société "à mesure d’homme et selon le Plan de Dieu" (Jean-Paul II), sa devise est: Pour la plus grande gloire de Dieu, dans les coeurs et dans la cité! Alleanza Cattolica a ainsi développé une action d’apostolat culturel et civique, qui se situe dans le cadre des "oeuvres de miséricorde spirituelle".
...

L’organe officiel d’Alleanza Cattolica est la revue Cristianità (Chrétienté).

En 2006, pour marquer le 35ème anniversaire de son engagement dans ce groupe, il a écrit un essai, Il dramma dell’Europa senza Cristo. Il relativismo europeo nello scontro delle civiltà .
Il en fait ici une présentation pour la revue mensuelle Orientamenti Pastorali .

Même sans avoir lu le livre (il est vraiment dommage que Massimo Introvigne soit peu traduit en français, et ceux de ses ouvrages qui l'ont été sont généralement indisponibles, cf. wikipedia), il donne des éléments de réflexion extêmement intéressants pour nous aussi, français, même si bien sûr il s'intéresse en premier lieu aux réalités italiennes.
Après quelques notes biographiques, et avoir examiné les symptômes et identifié les causes de la crise (telle qu'elle se présentait en 2006, mais cela vaut encore plus aujourd'hui, où la crise morale et civilisationnelle se double d'une crise économique qui en est la conséquence directe, comme le dit le Saint-Père), il cherche, et propose, les remèdes.

Sa conclusion est sans appel:

Si elle veut que le "choc des civilisations" se transforme en rencontre des civilisations, l'Europe doit renoncer au relativisme et redécouvrir ses racines chrétiennes. Qui n'a pas d'identité ne peut communiquer de manière convaincante avec personne.
...
Une réponse à la crise existe, et elle se trouve dans la richesse du magistère pontifical, mais elle ne peut devenir culture et histoire que si on la diffuse.

C'est ce que j'essaie de faire à mon minuscule niveau depuis six ans, en essayant aussi bien sûr de mieux faire connaître la personnalité du héraut actuel.

En 2006, à l'occasion de la parution du livre, Massimo Introvigne avait accordé une intervoewe à Zenit en langue italienne: http://www.zenit.org/article-3319?l=italian


Le drame de l'Europe sans le Christ


(http://www.massimointrovigne.com/index.htm )
par Massimo Introvigne ( Orientations pastorales , année LV, n. 1, janvier 2007)
Ma traduction.
--------------------
Je remercie Orientamenti Pastorali pour l'invitation à présenter mon livre Il dramma dell’Europa senza Cristo. Il relativismo europeo nello scontro delle civiltà (Sugarco, Milano 2006) [Le Drame de l'Europe sans le Christ. Le relativisme européen dans le choc des civilisations]. Ce n'est certes pas mon intention ici de le résumer.

Mais je voudrais plutôt partager avec les lecteurs les circonstances dans lesquelles ce livre est né. C'est un livre qui a été recensé assez souvent, et de façon positive, notant, toutefois, son «anomalie» par rapport à ma production précédente; j'ai l'habitude d'écrire des livres de sociologie des religions, une science dont la première règle est de ne pas faire de jugements de valeur: décrire sans juger. Celui-ci, au contraire, est un livre où, pour employer une expression à la mode, «je vais sur le terrain», je parle de catholique à catholiques de ce qui me semble être des préoccupations dignes d'être partagées. Certes, le lecteur se rend compte que le texte provient d'un sociologue, mais en même temps c'est un livre écrit avec beaucoup de jugements de valeur, avec beaucoup de passion, avec beaucoup d'effort pour dénoncer ce qui semble être les maux de l'Europe de notre temps et les défauts de transmission et de notre tradition chrétienne.

L'occasion de ce livre était de m'arrêter et de réfléchir sur le fait que pour moi, 2006 marque exactement trente-cinq années de travail dans le cadre de ce que nous préférons appeler (selon la typologie de l'Exhortation apostolique Ecclesia in Europa ) agence, et non pas mouvement, qu'est Alleanza Cattolica, et trente-cinq ans sont plus d'un tiers de siècle. Alleanza Cattolica est un petit groupe (pas plus d'un millier de personnes à travers l'Italie) dont la vocation spécifique est en premier lieu la lecture, donc l'étude et la diffusion de l'enseignement pontifical, et en second lieu, (un domaine évidemment distinct du premier, où entre en jeu la responsabilité autonome des laïcs, et où n'est certainement pas engagée l'autorité de l'Eglise) l'application de cet enseignement sous la forme de jugement aux problèmes politiques, culturels et religieux de notre temps.

Il y a trente cinq ans, quand j'ai commencé ce travail à Alleanza Cattolica, j'étais au lycée des jésuites de Turin (ndt: http://fr.wikipedia.org/wiki/Istituto_sociale ) et le grand problème, qui semblait devoir nous accompagner toute notre vie, était le communisme. J'ai eu parmi mes camarades de classe dans une école où nous étions poussés à discuter intelligemment de politique, au risque de créer quelque conflit, Piero Fassino, et beaucoup d'autres qui, plus tard ont fait de la politique active.
Alors, aller lire la doctrine sociale, le magistère, signifiait avant tout trouver des raisons pour comprendre que s'il y avait de grands problèmes sociaux et de grandes injustices - et le communisme y présentaient des solutions séduisantes - ces solutions qui fascinaient aussi beaucoup de nos camarades de classe n'étaient pas uniques, parce que le Magistère de l'Eglise catholique nous en présentait aussi d'autres qui ne partaient pas du matérialisme ou de l'économisme, c'est-à-dire ne ramenaient pas tout à l'économie, mais partaient de la personne humaine.

En 2006, je me suis demandé de quoi on pourrait partir aujourd'hui pour engager le discours sur le Magistère, sur l'enseignement des papes et sur son importance. Bien sûr il y a encore des régimes communistes, il y a la Corée du Nord, et il y a Cuba: mais on ne peut pas dire que le communisme est le problème qui préoccupe le plus les jeunes et les moins jeunes. Et l'impression que j'ai eue en réfléchissant sur les dernières années du magistère des papes, c'est qu'ils ont beaucoup parlé de l'Europe. Peut-être parce que le pape est le vicaire de ce Christ qui est venu pour le malade et pas pour les gens en bonne santé, et dans l'Europe, surtout Benoît XVI, comme cardinal, puis comme pape, mais déjà Jean-Paul II, ont vu un continent particulièrement malade. Non pas que le reste du monde soit le royaume de la santé et de la sainteté, mais en Europe, les Papes ont vu des maladies particulières, qui nécessitent des interventions spécifiques.

C'est là que naît cette réflexion en trois points: quels sont les maux spécifiques de l'Europe que Jean-Paul II et Benoît XVI ont vus, quelles sont les causes et quels sont les remèdes possibles.


Crise en Europe
--------------

La première partie vise à souligner ce que les autres voient de l'extérieur, mais que nous Européens voyons plus difficilement de l'intérieur, (celui qui entre dans un endroit où il y a une mauvaise odeur, de dehors, le remarque immédiatement, mais pas ceux qui sont déjà à l'intérieur): il s'agit d'une crise qui est spécifique de l'Europe (et de ses appendices canadiens et australiens: différente est la situation aux États-Unis). La réflexion du magistère le plus récent a porté essentiellement sur trois points.

Primo, la fatigue morale de l'Europe qui face à l'agression de l'ultra-fondamentalisme islamique (à ne pas confondre simpliciter avec l'islam en général) n'est pas en mesure de réagir - ou du moins pas de façon unitaire - mais reporte, diffère, cherche surtout à ne pas être dérangée dans ses divertissements et ses commerces, pensant que «les choses s'arrangeront avec le temps». La réflexion insiste sur le fait que l'Europe s'est comportée ainsi face au nazisme et face au communisme, et que le problème n'est pas d'abord géopolitique mais moral (après la publication de mon livre, l'admirable discours de Benoît XVI à Auschwitz a ultérieurement approfondi ce point). Certes, les agressions sont l'œuvre de ceux que le Pape a appelé des «criminels», mais le succès des agressions dépend de la veulerie des présumés bons, qui possède bel et bien les caractéristiques du vice.

Secundo, l'introduction de lois particulièrement aberrantes qui marquent une séparation d'un radicalisme qui est sans précédent dans l'histoire entre politique et morale. Il ne s'agit pas de la présence de politiciens corrompus ou de liens entre la politique et le crime organisé - qui existent partout dans le monde -, mais d'un assaut brutal aux fondements de l'éthique sociale, dont le mariage des homosexuels et l'euthanasie à la néerlandaise (dont l'analyse est rappelée dans un document de l'Académie pontificale pour la Vie en 2004: l'euthanasie aux Pays-Bas: pour les enfants aussi, voir ici http://benoit-et-moi.fr/2012-I/) sont des exemples cruciaux.

Tertio, le «suicide démographique» de l'Europe (le terme a été inventé par Jean-Paul II), dont on peut s'étonner que l'on en parle si peu alors que les statistiques sur la démographie sont typiques de la fin d'une civilisation.

Le pourquoi de la crise
----------------

Dans la deuxième partie du livre, après avoir résumé les termes de la crise de l'Europe, la question se pose: pourquoi l'Europe est-elle en crise?

La réponse tirée une fois de plus principalement du magistère de Benoît XVI et Jean-Paul II, est articulée en trois points.

La première est une réponse historique, selon laquelle tout ne commence avec le 11 septembre, même pas avec le communisme et le national-socialisme, mais avec la Première Guerre mondiale, fruit mûr de la Révolution française et des nationalismes révolutionnaires; c'est là que, selon l'expression du ministre britannique des Affaires Etrangères Sir Edward Grey (1862-1933) «Les lampes s'éteignent dans toute l'Europe, et dans notre vie, nous ne les verrons plus jamais allumées». Les «nationalismes sans nations», qui séparent les nationalités des racines chrétiennes, conduisent à une guerre que la morale ne peut pas contrôler, et sont à la racine du rejet du christianisme, l'actuelle "christophobie" selon l'expression forgée par le grand juriste ( Juif orthodoxe, non-chrétien) Joseph HH Weiler, qui caractérise l'Europe et trouve son expression éloquente dans l'idéologie du Premier ministre espagnol Zapatero et sa formule de la religion non plus comme l'opium, mais le tabac du peuple

La deuxième et la troisième réponse à la question sur les raisons de la crise dénoncent deux équivoques ou chantages.

La deuxième réponse est qu'on a confondu multiculturalité et multiculturalisme. La multiculturalité est un fait: la même vérité peut être exprimée en langues, coutumes, goûts, cuisines, arts, extrêmement divers. L'Eglise est l'institution la plus multiculturelle qui existe. Le multiculturalisme, au contraire, est une idéologie selon laquelle les différentes cultures ne peuvent faire l'objet de jugements de valeur parce qu'il n'y a pas de critère supérieur à chaque culture qui les transcende et permet de les comparer (ndt: se rappeler la polémique Guéant, durant la campagne électorale). Chaque jugement vaut uniquement au sein d'une culture donnée, les cultures ne peuvent pas être comparées entre elles. C'est l'essence même du relativisme dans sa forme constamment critiquée par Benoît XVI. Ce relativisme multiculturaliste découle de tendances de la science anthropologique moderne, qui peu à peu ont envahi d'autres domaines de la science.

La troisième réponse - qui est au centre de plusieurs interventions de Benoît XVI - est qu'on voit en oeuvre un véritable chantage qui suggère que sur les rapports entre religion et politique, entre religion et culture, il n'y a que deux positions possibles: le laïcisme, qui érige une muraille de Chine entre la religion et la culture, et le fondamentalisme, qui les fond au point de nier l'autonomie des réalités humaines et donc les confond. Pas du tout, répond Benoît XVI: les positions possibles ne sont pas seulement deux, mais trois, et la troisième est la vrai, la «saine laïcité» qui ne sépare pas (contre le laïcisme) et ne confond pas (contre le fondamentalisme) la religion et de la culture, la religion et la société, la religion et la politique, mais qui les distingue dans la perspective d'une collaboration.

Ici, le Magistère met à mal toute analyse qui utilise des grilles comme gauche / droite, nous / eux, chrétiens / laïques, parce que des éléments de multiculturalisme relativiste et de laïcisme sont également présents dans la culture soi-disant de «droite» (à travers un tiersmondisme anti-occidental) et même dans l'Eglise à travers cette interprétation erronée de Vatican II lu comme une rupture et non pas comme un approfondissement de toute la tradition antérieure de l'Eglise, expliquée, et dénoncée par Benoît XVI dans le fondamental Discours aux membres de la Curie et la Prélature romaines pour la présentation des vœux de Noël du 22 Décembre 2005, un discours long et dense comme une encyclique.

Que faire
--------------------
La troisième partie du livre, qui part des deux premières - il y a une crise spécifique à l'Europe, et cette crise dérive de la «christophobie» et du relativisme - répond à la question: «Mais alors, il n'y a rien à faire »?
En substance, cette troisième partie veut faire passer deux messages.

Le premier est qu'il n'est pas vrai qu'il n'y a rien à faire . Là, une utilisation prudente des statistiques des sociologues (dès lors que, comme le montre une récente enquête à Venise, les affirmations des personnes interrogées sur leur comportement religieux ne correspondent pas toujours au comportement lui-même) montre que, entre le début et la fin du pontificat de Jean-Paul II, en dépit de la «christophobie» des lobbies au pouvoir, dans certaines parties importantes de l'Europe (y compris, certainement, l'Italie) ont augmenté à la fois le nombre de ceux qui se disent chrétiens et catholiques, le nombre de ceux qui fréquentent (ou plutôt qui disent fréquenter) la messe au moins une fois par mois (le critère «au moins une fois par mois» étant considéré par la majorité des sociologues comme plus significatif qu'une fois par semaine), et enfin le nombre de ceux qui se déclarent chrétiens ou catholiques ou revendiquent la présence à au moins une messe mensuelle dans les tanches d'âges les plus jeunes (14-18 ans et parfois 18-25 ans). Bien qu'il reste des situations (qui ont des explications historiques précises) comme celle de la France où rien ne semble bouger (et d'autres bien meilleures que l'Italie, comme la Pologne), et que tout triomphalisme est déplacé parce que les pratiquants restent une minorité, les données montrent que nous sommes sortis des «années de plomb» de la religion, les années 1970, et qu'il y a vraiment une «génération Jean-Paul II» (qui se poursuit avec Benoît XVI, dont les audiences sont encore plus fréquentées que celles de son prédécesseur). Certes, les données ne permettent pas un optimisme excessif, mais démontrent que le train de l'intérêt pour la religion et même pour la religion catholique n'est plus arrêté en gare, mais est reparti. Parfois, nous y voyons même monter des intellectuels non-croyants, et pas seulement en Italie.

Donc, un pourcentage minoritaire, mais non négligeable, d'italiens, et dans une certaine tranche d'âge, en augmentation, va à l'Église, mais l'enseignement de l'Église ne les atteint pas suffisamment. Cela pose un gigantesque problème de communication: à part la valeur énorme et indiscutable des sacrements, de quoi parle-t-on, qu'est-ce qui est enseigné dans les églises?
Il n'y a certes pas carence d'enseignement au niveau du magistère pontifical, et avec Jean-Paul II et Benoît XVI, il s'est fait au contraire d'une richesse extraordinaire, et même touchante. Il y a en revanche carence de transmission du magistère. Et dès lors qu'à la transmission les medias ne pourvoient pas - ou du moins pas toujours et jamais assez - , ni ne peuvent suffire les homélies dominicales, il est légitime (et le magistère lui-même le désire) que s'emploient des fidèles laïcs, non pas tant des «mouvements», mais des «agences» spécialisées comme veut être Alleanza Cattolica (qui n'est pas un mouvement). L'invitation à collaborer avec Alleanza Cattolica est donc avant tout invitation à être parmi ces laïcs qui étudient et diffusent (où les mots «et diffusent» est fondamental, étant donné qu'à Alleanza Cattolica, en théorie, il n'y a pas de simples auditeurs) le magistère, lequel offre la seule réponse adéquate au relativisme et à la crise de l'Europe. Le message qui conclut le volume peut être résumé ainsi: une réponse à la crise existe, et elle se trouve dans la richesse du magistère pontifical, mais elle ne peut devenir culture et histoire que si on le diffuse.

Et que le magistère devienne culture et histoire n'est pas indispensable seulement pour les catholiques: il l'est pour tous ceux qui aiment la justice et la paix. Les exemples proposés par le volume ne sont pas aléatoires, et ils renvoient à la thèse de Samuel Huntington sur le choc des civilisations et à la réponse que le magistère - spécialement de Benoît XVI - a donné implicitement et parfois explicitement sur ces questions. Seule l'Europe - ou la Magna Europa, l'Occident - peut transformer le choc des civilisations en une rencontre des civilisations, en forme de dialogue difficile mais pas impossible avec les cultures décrites par Huntington comme potentiellement hostiles (la russe et la chinoise, et pas seulement l'islamique dont on parle presque exclusivement). Toutefois, pour devenir «partner» dans une difficile rencontre des civilisations, partie de la solution, et non pas (comme c'est le cas aujourd'hui, malheureusement) partie du problème, l'Europe doit renoncer au relativisme et redécouvrir ses racines chrétiennes. Qui n'a pas d'identité ne peut communiquer de manière convaincante avec personne.

Out of the Maze

William Kurelek, 1971

Les allusions finales du livre au fait que dans la culture occidentale, y compris moderne, on conserve les valeurs de l'élégance et du style (dans notre pays aussi: le made in Italy , la cuisine, le design) et de la beauté (le livre se termine par l'évocation du plus grand peintre du Canada du XXe siècle, William Kurelek, 1927-1977, scandaleusement ignoré en Europe pour ses convictions en tant que catholique intransigente) ne sont pas dûes au hasard.

Northern Nativity

William Kurelek

L'élégance et la beauté sont en effet des éléments loin d'être secondaires de l'identité et des racines européenne, et ce sont des thèmes à cultiver pour créer un climat dans lequel l'annonce de la leçon du Magistère et son application en tant que solution à la crise de l'l'Europe et nourriture pour ceux qui timidement recomment à fréquenter les églises seront possibles. La vraie beauté pourtant - que le relativisme ne connaît pas - n'est certainement pas dans l'art pour l'art ou dans une élégance comme fin en soi, mais ultiment en Dieu, la source de la beauté comme il l'est du Vrai et du Bien. D'où une invitation à la découvrir dans la liturgie et la prière, qui ne peut être que l'âme de l'opération culturelle de reconquête des racines chrétiennes de l'Europe.