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Explication sur un terme mystérieux utilisé par Lucetta Scaraffia pour définir le processus qui porte aux autels la grande mystique rhénane (12/5/2012)

-> Voir ici:
Hildegarde de Bingen canonisée

     



Il y a deux jours, j'ai traduit un article de Lucetta Scaraffia sur la canonisation d'Hildegarde de Bingen, et, mea culpa, j'ai donné raison à l'adage "traduttore traditore". Le titre en italien était "La canonizzazione equipollente di Ildegarda di Bingen", littéralement "La canonisation équivalente (ou équipollente, un terme mathématique qui m'est familier mais dont le rapport avec "canonisation" m'échappait).
Ayant cherché en vain dans mon gros dictionnaire français-italien Robert et Zanichelli différents sens qui, dans le contexte, pouvaient correspondre à "équipollente", et n'ayant rien trouvé, j'ai tout simplement zappé.

Or, aujourd'hui, l'OR apporte une explication. Je n'étais donc pas la seule à me poser la question.

Source: http://www.news.va/it/news/che-cose-la-canonizzazione-equipollente
Ma traduction.


* * *

Jeudi 10 mai, le pape Benoît XVI a étendu à Eglise universelle le culte liturgique en l'honneur de sainte Hildegarde de Bingen. Il s'agit d'un cas typique de «canonisation équipollente». Mais qu'est-ce que cela signifie?

Dans son oeuvre «De Servorum Dei beatificazione et de Beatorum canonizatione», Benoît XIV (ndt: Prospero Lambertini, né en 1675, pape de 1740 à 1758) a formulé la doctrine de la canonisation équipollente: c'est quand le Pape enjoint et étend à toute l'Eglise le culte d'un serviteur de Dieu non encore canonisé, par l'insertion de sa fête, avec messe et office, dans le calendrier de l'Eglise universelle .
Dans cet acte pontifical - écrit Fabijan Veraja dans son livre «Le cause di canonizzazione dei santi» (Libreria Editrice Vaticana, 1992) - Benoît XIV reconnaît les éléments d'une canonisation authentique, c'est-à-dire d'un jugement définitif du Pape sur la sainteté du Serviteur de Dieu
Ce jugement, toutefois, n'est pas exprimé avec la formule habituelle de la canonisation, mais par un décret obligeant toute l'Eglise à vénérer le serviteur de Dieu avec le culte réservé aux saints canonisés. De nombreux exemples de cette forme de canonisation remontent au pontificat de Benoît XIV: par exemple, les saints Romuald (canonisé 439 ans après sa mort), Norbert, Bruno, Pierre Nolasque, Raymond Nonnato, Jean de Matha, Félix de Valois, la Reine Marguerite d'Ecosse, le roi Etienne de Hongrie, Venceslas, duc de Bohême, et le pape Grégoire VII.

(© L'Osservatore Romano, 12 mai 2012)