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Les catholiques face à Sarkozy

L'éditorial d'Hugues Kéraly, sur son site Sed Contra: une opinion dans laquelle je me reconnais assez bien (12/10/2010)


Les commentaires sur la visite de Nicolas Sarkozy au Vatican commencent à s'essouffler. Sautillement de ce qui tient lieu de pensée à l'info préfabriquée. Ils sont pratiquement unanimes (pas en bien). La palme de la grossièreté revient à "Marianne" qui titre délicatement: "Au Vatican, Sarkozy prend les cathos pour des (...)"
Les catholiques se moquent des avis de "Marianne"!

Voici donc un avis plutôt modéré, et à contre-courant, qui évite le piège de l'invective stérile et pousse à la réflexion.




Les catholiques face à Sarkozy
(Source)
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Des lecteurs catholiques continuent de nous taquiner, dans le courrier électronique de Sedcontra.fr, sur les “bons points” attribués ça et là aux actions du Président Sarkozy. Je tiens à préciser encore une fois que si ce soutien est réel, il reste bien entendu conditionnel et circonstancié.

Il ne faut pas juger un chef d’Etat sur ses paroles, comme l'étonnant et pieux discours prononcé le 8 octobre dernier au Vatican, ni sur les contradictions flagrantes entre ses professions de foi et sa vie privée, mais sur ses actes de gouvernement.

Un exemple : la conviction que le contrat de travail, sa durée hebdomadaire et sa rémunération relèvent d’une négociation directe entre la direction des entreprises et leurs salariés, protégée des abus par les minima légaux, nous paraît excellente à tous les points de vue. C’est une vision conforme au droit naturel, sur un registre où la liberté d’entreprendre, d’embaucher, d’être meilleur, de réussir et de gagner de l’argent n’a cessé de se voir combattue par les technocraties de droite et de gauche depuis près de soixante ans.

Les réformes entreprises depuis trois ans pour diminuer le poids du centralisme bureaucratique dans la société française, alléger les droits de succession et de donation, responsabiliser les fonctionnaires, les chômeurs, simplifier la création d’activité, ouvrir des portes à l’autonomie de gestion dans les universités, parmi tant d’autres, ces réformes constituent également des ruptures heureuses avec les pesanteurs technocratiques, liberticides et ruineuses du “tout-à-l’Etat”.

Personne ne saurait dire aujourd’hui si Nicolas Sarkozy trouvera un jour la force d’appliquer la même logique et la même énergie à la réhabilitation des autres libertés fondamentales et des principes vitaux qui en permettent l’épanouissement : protection de la vie, choix de l’école, promotion des familles et de l’autorité parentale, sécurité des personnes et des biens, autonomie et responsabilité des corps intermédiaires entre l’individu et l’Etat, défense de la langue, de la culture et de l’identité nationale, etc., etc., etc.

Je dis seulement que nous avons un critère tout simple pour juger de sa politique, celui du droit naturel. Un droit bafoué dans l’offensive d’hier contre le dimanche, et la si médiocre reconnaissance concédée aujourd’hui aux mères de famille dans le calcul des droits à la retraite. Un droit qu’il serait injuste cependant d’oublier quand notre Président se “défonce” tant bien que mal pour lui rouvrir des portes dans notre société.

Hugues Kéraly

Les 3 livres de Gaudi: Nature, Ecriture, Liturgie Les mineurs du Chili