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Inutiles spéculations sur les nominations du Pape

L'annonce du consistoire a télescopé les travaux du Synode. Et de quoi se sont occupés les "vaticanistes"? Une excellente analyse de Bruno Mastroianni. (29/10/2010)

Le Saint-Père a annoncé lors de l'Audience générale du 20 octobre la liste des 24 nouveaux cardinaux.
De quoi alimenter les gazettes vaticanes - je veux parler des analyses des "vaticanistes". Ceux qui 'examinent, calculette à la main, le poids respectif des différentes aires géographiques, celui de l'Italie, celui de l'Europe, celui du "Sud"... et celui de la Curie (le Saint-Père a bien pris soin de préciser que le collège des cardinaux reflétait l'Eglise universelle). Et aussi qui dressent l'autre liste, celle des absents'...

Les hasards du calendrier ont fait se télescoper cette annonce avec le synode pour le MO. Ce qui inspire à Bruno Mastroianni une analyse que je partage à 100%.

Texte ici: http://brunomastroianni...
Ma traduction:

L'inutilité de spéculer sur les nominations du Pontife
Bruno Mastroianni
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La semaine dernière, annonce du consistoire de Novembre, lors duquel Benoît XVI nommera 24 nouveaux cardinaux. Et en avant pour les pronostics, les analyses et les considérations à la saveur typiquement profane. Certains ont été jusqu'à jeter plusieurs noms de possibles "papabili" pour l'avenir.
Allons, soyons sérieux! Est-il possible qu'après tant d'expériences accumulées, après tant d'épisodes dans la vie de l'Église (et du Pontificat même de Benoît XVI) qui ont désavoué les raisonnement les plus plats, les plus horizontaux, il y ait toujours la tentation de l'interpréter avec des catégories aussi inappropriées?
C'est une histoire qui dure depuis un certain temps. Et c'est dommage. Parce qu'elle nous détourne des choses importantes. Par exemple, en ces jours, tandis que les diverses élucubrations pseudo-politique sur les nouveaux cardinaux occupaient un large espace, il en restait d'autant moins pour la rencontre extraordinaire sur le Moyen-Orient, qui se déroulait à Rome
Pourtant, le Synode a parlé des relations entre juifs, musulmans et chrétiens, de dialogue, de paix, de liberté politique et de coexistence. En bref, de tout ce sur quoi depuis des décennies (et même depuis des siècles) se joue l'avenir d'une grande partie du monde.
Il ne faut pas s'en étonner. Ce n'est que le dernier épisode de ce destin auquel ce Pape semble voué: travailler dur sur des choses vraiment importantes, même si autour de lui, l'attention se disperse sur autre chose.
Qui dit que c'est une mauvaise chose?
Dans un monde marqué par le "désir d'épater" (passant souvent avant tout autre intérêt), ce "style Ratzinger ", plus que comme un destin subi, apparaît de plus en plus comme un exemple à suivre.

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