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L'Eglise de Rome en Estonie

Carlota a traduit un article étonnant du site espagnol religionenlibertad.com. "Un texte plein d'espérance, pour élever le débat par rapport à la religion du latex", dit-elle. (25/11/2010)

Texte original en espagnol ici: http://www.religionenlibertad.com/...

Parmi les extraits de "Lumière du monde" publiés hier par l'Avvenire, et que j'ai traduits ici (Luce del mondo: le Pape en privé ), il y avait cette réponse du Pape, parlant du déclin de l'Eglise vu depuis l'Europe:

En l'observant seulement du point de vue européen, elle semble sur le déclin. Mais ce n'est qu'une partie de l'ensemble. Dans d'autres parties du monde, l'Eglise grandit et elle est vivante, très dynamique. Ces dernières années, le nombre de nouveaux prêtres est en augmentation à travers le monde, et aussi le nombre de séminaristes. Sur le continent européen, nous ne faisons l'expérience que d'un aspect, et non de la grande dynamique du réveil qui dans d'autres parties existe vraiment (...)

Certes, on m'objectera que l'Estonie fait partie de l'Europe (mais aussi des satellites de l'ex-URSS)

On objectera aussi que le minuscule troupeau de 6000 âmes n'évoque pas exactement un raz-de-marée. Mais il est "jeune et dynamique", et pourrait bien se révèler le "sel de la terre". N'est-ce pas à ce type d'évolution que pense le Saint-Père lorsqu'il évoque les formes que pourrait revêtir le catholicisme de demain?

En Estonie, il n’y a que 16% des habitants qui croient en Dieu. Dans ce pays le plus éloigné de Dieu, l’évêque catholique est de l’Opus Dei et il est français
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Selon l’Eurobaromètre 2005, en Estonie, ce pays balte voisin de la Finlande et de la Russie, seuls 16% de la population croient en Dieu (54% pensent “qu’il y a quelque chose” et 26% des personnes sont convaincues “qu’il n’y a aucun esprit, Dieu ou force vitale”). D’autres sondages confirment ces chiffres. L’Estonie est le pays le plus éloigné de Dieu qui soit et son évêque Philippe Jourdan, est un Français de l’Opus Dei.
La faible religiosité de ce pays n’est pas la faute de son pasteur, mais de 50 ans de très dure répression soviétique et de 5 siècles de luthérianisme qui ont favorisé une mentalité très individualiste.

“Il y a quelques 6000 catholiques”, explique Mgr Jourdan dans la revue Palabra. La moitié sont des Estoniens convertis à partir de la fin des dernières années. Les autres proviennent de régions catholiques de l’ancienne Union Soviétique : Biélorussie, Ukraine et Lituanie ".

Chaque année nous formons quelques 50 à 60 convertis. Nous pourrions peut-être en former plus si nous avions plus de prêtres qui parlaient l’estonien. Cette difficulté linguistique est une limitation", explique-t-il.
L’estonien est une langue qui ne ressemble qu’au finnois: il est difficile à apprendre pour les personnes formées aux langues latines, slaves ou germaniques, avec lesquelles il n’a aucun point commun.

Comme dans d’autres lieux de la défunte URSS, “les conversions se produisent surtout dans les villes et le profil majoritaire des nouveaux catholiques est celui de gens avec une formation intellectuelle, et plutôt jeunes”. Ceux qui ont assisté au naufrage de l’URSS et qui avaient 20, 30 ans à l’époque continuent à être "marqués par les schémas marxistes et l’éducation soviétique”. Les plus jeunes sont au contraire plus ouverts à la foi.

Les catholiques, en plus d’être peu, se trouvent éparpillés dans le pays tout entier. Pour s’occuper d’eux, "nous n'avons que 15 prêtres ; parmi eux seulement 4 sont nés dans le pays : 3 Estoniens et un Russe né en Estonie".
La petite église catholique locale a des écoles catholiques à Tallin et à Tartu, qui ont beaucoup de prestige.

Mgr Jourdan explique par ailleurs que l’Église et le Pape, de par leur dimension universelle, sont une référence bien vue dans le pays : "Luthériens, orthodoxes et d’autres confessions prennent référence dans ce que dit l’Église Catholique, par exemple en ce qui concerne la morale et l’éthique. Quelques évêques luthériens m’ont dit que lorsqu’il y a une controverse morale, la première chose qu’ils font, c’est regarder ce que dit l’Église catholique", explique l’Évêque.

Le fait que les Luthériens d’Estonie regardent Rome est important, sachant que les Luthériens suédois mettent en avant leur évêque lesbienne, qu’en Finlande on donne des amendes aux pasteurs qui n’acceptent pas le clergé luthérien féminin (ndt le luthérianisme est dans ces pays religion d’état et les pasteurs sont fonctionnaires), et les anglicans, en communion avec les Luthériens des Pays Baltes et des pays nordiques, traversent une grave crise interne.

Officiellement les 30% des 1,4 millions d’habitants de l’Estonie disent avoir une religion (ce qui ne veut pas dire qu’ils croient en elle ; cela ne peut-être qu’une affiliation ethnique) : la moitié est luthérienne, l’autre moitié orthodoxe (à la base d’origine russe). "Les Estoniens disent que la foi catholique est très dure, dans le sens d’exigeante, mais ils comprennent l’exigence de sainteté qu’elle propose", explique l’évêque.

"Le tempérament estonien est porté à la réflexion et à la contemplation. Les Estoniens aiment beaucoup la liturgie latine, avec son chant grégorien, qui s’adapte particulièrement bien à l’âme estonienne. D’un autre côté ils ont une conception de la foi peu communautaire et c’est une certaine faiblesse", analyse Mgr Jourdan, incardiné à l’Opus Dei en 1988, travaillant en Estonie depuis 1996 et administrateur apostolique depuis 2005. "Mon prédécesseur dans cette charge, l’archevêque Eduard Proffittlich, mourut dans un camp de concentration soviétique en 1942". Et celui d’avant ? Il faudrait remonter au XVIème siècle… Le Pays fut plus de quatre siècles sans évêque catholique.

Un vent frais et pur Luce del mondo: erreur de traduction