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Réflexions de lendemain d'élections, suite (7/5/2012)

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Le fusionisme en France


Je ne suis ni politologue, ni historienne, et je vais essayer d'éviter d'endosser des habits trop grands pour moi.
Mais il est dommage qu'avant d'aller voter, les gens ne puissent pas davantage profiter de l'expérience de leurs voisins, dont les medias font leur miel lorsqu'il s'agit d'y aller pêcher ce qu'ils font de pire.

S'ils avaient su comment avait commencé, et savaient mieux comment avait fini, l'épopée Zapatero - l'idole de la gauche française en 2007- , de l'autre côté des Pyrennées (larges échos grâce à Carlota sur ce site), ils auraient peut-être tourné sept fois leur bulletin de vote dans leur main avant de glisser dans l'urne un bulletin au nom de Hollande.

Révélatrice, aussi, la situation de l'Italie.
J'avais traduit sur ce site un article de Massimo Introvigne sur le thème "Vraie et fausse droite" (benoit-et-moi.fr/2010-III). Il y expliquait la notion de fusionisme, concept "né parmi les royalistes français à la fin du XIXe siècle, de la proposition de la famille d'Orléans de rassembler tous les monarchistes - qu’ils soient des catholiques hostiles à 1789, des libéraux prêts à défendre au moins certains aspects de la Révolution française, et même des anticléricaux et des francs-maçons - autour du projet commun de restaurer la monarchie en France".

Ce concept a été mis en oeuvre en Italie assez récemment par Silvio Berlusconi (cf. "Enquête sur le berlusconisme")... et c'est vrai que cela ne s'est pas trop bien terminé, le pouvoir mondialiste, relayé par les medias, ne le voulait à aucun prix. Mais on ne sait pas si cela n'aurait pas été encore pire s'il n'avait pas été là.

Je partage la remarquable analyse du Salon Beige qui identifie en France trois "droites":

¤ La droite régalienne (Schengen, immigration, sécurité...)
¤ La droite chrétienne (affirmation du mariage et refus de l'euthanasie, reconnaissance des racines chrétiennes de la France et de l'Europe...) - la vraie droite, donc.
¤
La droite économique et fiscale ("règle d'or", ...)

Ces trois droites n'ont rien d'autre en commun que le ... refus de la gauche. C'est un point de départ, mais pas forcément un liant suffisant.
Pour revenir durablement au pouvoir, la Droite a besoin d'un homme qui aura le courage (je pèse mes mots, il lui faudra se boucher les oreilles pour ne pas entendre les cris d'orfraie de la gauche) de réaliser le "fusionisme" en France.
Est-ce possible? Il est permis d'en douter. Big Brother veille.
Est-ce pour le bien de la Droite???
Et le "Sarkozy II" aurait-il pu être cet homme-là? Nous ne le saurons probablement jamais.