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Géopolitique: rapprochement est-ouest?

A propos de la visite au Vatican du président de Bielorussie, Alexander Lukashenko, un intéressant article du journal italien "Liberal" (28/4/2009)


J'ignore tout de ce journal...
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Dépêche AFP-Figaro, 27/04/2009
Loukachenko reçu par le pape

Le président du Bélarus Alexandre Loukachenko a été reçu aujourd'hui par le pape Benoît XVI au Vatican, dans le cadre de sa première visite en Europe occidentale depuis 1996, a annoncé le Saint-Siège dans un communiqué.
"Nous nous verrons au Bélarus si Dieu le veut", a déclaré le président Loukachenko, à l'issue de la rencontre qui a duré une vingtaine de minutes.
Le Vatican n'a pas donné d'indication sur le contenu des discussions (ndr: si!).
Le président Loukachenko avait indiqué samedi qu'il avait l'intention de transmettre une série de questions préparées avec le patriarche de Moscou Kirill au pape Benoît XVI.
Il s'agit de la première rencontre entre M. Loukachenko et Benoît XVI. Le président bélarusse s'était entretenu à Minsk en juin 2008 avec le numéro deux du Vatican le cardinal Tarcisio Bertone.
Les rapports entre le Vatican et l'Eglise orthodoxe russe sont tendus depuis de longues années, le patriarcat de Moscou accusant les catholiques de prosélytisme en Russie, un reproche que ces derniers rejettent.
Mais le nouveau patriarche russe, intronisé début février, paraît apte à améliorer ces épineuses relations: comme "ministre des Affaires étrangères" du patriarche Alexis II, mort en décembre, il a rencontré trois fois le pape Benoît XVI.
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L'article suivant est dans sa version en italien ici: http://www.liberal.it/primapagina/...
Ma traduction:

L'athée qui veut la rencontre entre les deux Églises
Massimo Fazzi [28 avril 2009]
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On le définit comme le « dernier dictateur communiste d'Europe » et de son côté, il s'en satisfait.
Mais l'ambitieux plan qui a amené Alexander Lukashenko, président de la Biélorussie, au troisième étage du Palais apostolique pour rencontrer Benoît XVI a le goût d'une mission médiévale. Réunir les églises d'Orient et l'Occident dans un Synode qui se déroulerait dans sa capitale, Minsk. Une ville que le président aurait présenté au pontife comme le meilleur endroit au monde pour rencontrer le Patriarche orthodoxe de toutes les Russie, Cyril, qui a succédé récemment au défunt Alexis II.
Le communiqué de la salle de presse du Saint Siège qui offre le compte rendu de la rencontre a les tonalités glacées de la diplomatie. Mais, dit à notre journal un représentant de la Curie, « cela ne veut rien dire, pour qui est habitué à interpréter. Le Pape a placé l'oecuménisme parmi les objectifs qui lui tiennent le plus à coeur, et dans le cours de son pontificat, il a montré qu'il tenait à faire succéder les faits aux mots ».
Dans le texte publié par le Vatican on lit : « Au cours des conversations [entre Benoît XVI et Lukashenko], qui se sont déroulées dans un climat positif, ont été affrontées des questions relatives au rapport entre foi et raison et au dialogue interconfessionale et interculturel. En outre ont été traités des thèmes de caractère international liés à la promotion de la paix et d'un authentique progrès de l'humanité, de même que quelques problématiques internes du Pays, des sujets concernant l'Église catholique en Bielorussie et les perspectives d'approfondissement de la collaboration entre les deux parties. On a enfin remarqué la cohabitation pacifique qui caractérise les relations entre les comunnautés catholiques et orthodoxes, ainsi qu'avec les autres confessions religieuses ».
De la part d'un athée notoire, il s'agit d'un résultat déjà admirable en lui-même. Et si le Président aime rappeller les recommandations du métropolite orthodoxe de sa capitale, Filarete (« Alexander, je vous en prie, au moins en public, ne dites pas que vous êtes athée ») il sait aussi que seul un nouveau rôle international pourrait le décrocher, lui et la Bielorussie de la présence encombrante du Kremlin.
Le 10 avril dernier, en rencontrant le patriarche Cyril à Moscou, il a tendu un hameçon: « La Bielorussie est le meilleur endroit possible pour une rencontre de ce genre : située au centre de l'Europe, au croisement des orthodoxes et catholiques, c'est un îlôt de tolérance entre des différentes religions ».
Ceux qui assistaient à la rencontre assurent que la réaction du successeur barbu d'Alexis a été plus que positive. Mais il reste le fait qui l'îlôt de tolérance n'est pas si tolérant que ça. Tout en étant assez nombreux (parmi les 10 millions d'habitants , un sur sept est de religion catholique), les catholiques et surtout leurs prêtres ont été durant des décennies dans la ligne de mire des autorités, suspectés d'activités « destructives " et souvent chassés comme persona non grata.
À Grodno (ville où la concentration de catholiques est particulièrement élevée), pendant des années on n'a pas réussi à obtenir la permission de construire une église catholique (obtenue seulement cette année). Les rapports se sont sensiblement améliorés dans la seconde moitié de 2008, avec la visite à Minsk du cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire d'État du Vatican, et l'invitation de Lukashenko au Pape pour une visite en Bielorussie « lorsqu'il lui plaira ». A quoi la chaire de Pierre a répondu avec une contre-invitation, immédiatement accepté.
La rencontre se produit après des années d'éloignement de la scène européenne, où Lukashenko ne met pas le pied depuis 1995. Une qui a pensé à amortir l'enthousiasme de ces "felouques du Christ " (?) c'est l'église orthodoxe bielorusse, directement intéressée. Le porte-parole du metropolite Filarete, Andrej Petrashkevich, a déclaré dans une interviewe au quotidien russe Kommersant que « les conditions d'une rencontre possible restent comme il y a 10 ans : il reste le problème du prosélytisme et des uniates uktainiens . Tant que le Vatican ne statue pas sur le sort des uniates catholiques en UKraine, ne pouvons pas parler d'une rencontre ».
Le problème remonte aux 1596, lorsque fut formée une église greco-catholique unie à Rome qui reconnaît les dogmes et le catéchisme catholique, mais qui maintient les rituels et traditions orthodoxes. L'Église orthodoxe russe ne voit pas d'un bon oeil les uniates, considérant leur présence en Ukraine comme une interférence dans leur territoire canonique. Mais le Pape pourrait, comme dans le cas des lefebvristes, revoir sa position en la matière. Au nom, évidemment, de l'oecuménisme avec l'Orient.

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