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Obama, encyclique, G8

Actualité chargée pour le Saint-Père, pour sa dernière semaine avant les vacances: une interviewe de Sandro Magister dans Il Sussidiario. (13/7/2009)


Sandro Magister, le plus grand des vaticanistes, admet que l'encyclique est un texte difficile. Cela ne m'a pas échappé non plus (je suis donc admirative devant la promptitude de certains commentaires). C'est sans doute pourquoi il s'était contenté dans un premier temps d'en extraire des "morceaux choisis". Une modestie que j'apprécie.
Il constate aussi, ce qui saute aux yeux, que c'est un texte à plusieurs mains.
Enfin, il connaît à fond le style de l'écrivain Ratzinger, qu'il a étudié dans plusieurs articles autour "des homélies cachées du successeur de Pierre", càd des Angelus.
Or, là, il dit ceci, que je trouve particulièrement intéressant, et qu'il serait pertinent de creuser:
Mais les passages substantiels, qu'on retrouve dans un ensemble peut-être excessivement long et pas particulièrement clair (évident), sont très efficaces et ce sont ceux dans lesquels la main du professeur Ratzinger se remarque le plus.

PAPE/OBAMA: Le président a les cartes en mains pour entamer un nouveau cours.

lundi 13 Juillet 2009
http://www.ilsussidiario.net/articolo.aspx?articolo=30802
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Des thèmes éthiques, comme l'avortement et la recherche sur les cellules souches, et la lutte contre la pauvreté ont été au centre de la rencontre entre Benoît XVI et Barack Obama, qui a été reçu par le Pontife vendredi à Rome après le G8. Les points de désaccord sont bien connus, le président américain étant sur des positions pro-choice ; d'autre part la hiérarchie apprécie beaucoup la disponibilité au dialogue du président, qui s'est engagé à diminuer le nombre des avortements aux Etats Unis. Sandro Magister, vaticaniste de l'Espresso, commente la visite historique du président américain, survenue au terme d'une semaine dense d'événements de grande portée.
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- Magister, vendredi la rencontre attendue entre Obama et Benoît XVI, au début de la semaine dernière la lettre à Berlusconi à l'occasion du G8, avec l'invitation à chercher des solutions pour aider les pays pauvres ; et pendant le sommet, la rencontre de sa Sainteté avec les first ladies, auxquelles le pontife a demandé « de ne pas oublier l'Afrique ». Les 20 milliards de dollars en 3 ans alloués par le sommet suffiront-ils ?
- Certainement le Pape aura apprécié. En tout cas, les distributions financières des pays riches ne suffiront pas pour résoudre le problème du développement. Il reste une donnée essentielle : l'Afrique est absolument prioritaire dans la géopolitique du Saint siège. C'est l'unique continent où le catholicisme, et le christianisme en général, sont en expansion. On peut maintenant affirmer que la moitié de la population africaine est chrétienne et que de celle-ci, la plus grande partie est catholique. Voilà expliquée la préoccupation du pape pour l'Afrique, en un instant où le continent est au centre de l'agenda du G8. Et ce n'est pas un hasard que les premiers échanges entre Obama et le pape aient porté sur le sommet.

- Hors programme, le pape a offert à Obama Dignitas personae, document dédié aux thèmes de bioéthique les plus controversés, en plus d'une copie autographiée de Caritas in veritate. Cela semble des messages très clairs…
- Les deux textes ne sont pas sans lien entre eux. Dans l'encyclique aussi, il y a des passages d'importance cruciale qui concernent la question anthropologique sous forme du rapport tres fort qui subsiste entre natalité et développement économique. Nous savons bien que la thèse de l'Église, partagée par des économistes de valeur, est opposée à la thèse malthusienne, selon laquelle le développement économique est corrélé à une diminution de la natalité.

- Dans l'interviewe accordée à l'Avvenire, Obama cite « la lutte à la pauvreté, la protection de l'enfance, la peine de mort » et dit que « cette partie de la tradition catholique » « l'inspire continuellement ». Mais quelque chose, de son propre aveu, a changé aux Etats Unis. Qu'en pensez-vous ?
- C'est vrai, quelque chose a certainement changé dans le monde catholique et même dans la hiérarchie américaine : pratiquement un tiers de l'épiscopat, environ 80 évêques sur plus de 200, se sont prononcés dernièrement de manière très nette sur les thèmes du respect de la vie, et de manière critique envers l'administration. C'était impensable jusqu'à il y a peu de temps. Il y a cependant la compréhension que les thèmes éthiques ne sont pas tout à fait détachés de ceux que l'on classe communément, de manière expéditive, dans la rubrique « sociale ». Nous sommes au début d'une phase nouvelle.

- Il y a cependant aussi une certaine composante qui regarde avec admiration le nouveau cours de la présidence Obama. Que devons-nous penser ?
- Aux sommets de l'Église il y a des accents contrastés dans les rapports avec l'administration Obama. Il y a ceux qui sont critiques, que j'ai cités, et qui comptent le président de la Conférence épiscopale américaine, le cardinal George qui, il ne faut pas l'oublier, connaît bien le président parce qu'il est évêque du diocèse de Chicago, mais ce n'est pas le seul. Il y a aussi une position beaucoup plus compréhensive, que je définirais de type « européen », avec une sensibilité différente surtout dans l'approche du pouvoir politique, envers lequel prévalent des logiques plus complexes, qui font appel à la médiation plus qu'au conflit. Et le cardinal qui s'est fait porte-parole d'une lecture nettement « amicale » envers la présidence Obama a été le cardinal Georges Cottier, ex-théologien de la Maison Pontificale.

- Pour en revenir aux évènements de la semaine, l'encyclique est sortie à la veille du G8. Quel est votre opinion de vaticaniste ?
- Sans aucun doute, c'est un document pas facile de lecture. Mais les passages substantiels, qu'on retrouve dans un ensemble peut-être excessivement long et pas particulièrement clair (évident), sont très efficaces et ce sont ceux dans lesquels la main du professeur Ratzinger se remarque le plus. À commencer par le titre, qui souligne le rapport indissoluble entre charité et vérité. Sur la forte base théologique fleurissent les autres éléments, dont quelques-uns sont d'une indéniable actualité, comme l'appel au rapport vertueux entre natalité et développement et le principe de subsidiarité. La présence d'une « Autorité politique mondiale » (n. 67, ndr.) est même souhaitée. Sans arriver à ces niveaux que je qualifierais presque d'utopies, la demande d'une gouvernance basée sur des règles morales reste forte et essentielle.

- Selon vous, la rencontre entre Obama et Benoît XVI inaugure t’elle un nouveau cours dans la relation entre Église catholique et administration américaine par rapport à ce que nous avons vu jusqu'à présent ?
- Je dirais que l'élément de continuité est beaucoup plus de fort que l'élément conflictuel qu'il peut y avoir sur quelques points critiques. La continuité vient du fait que les sommets de l'Église sont parfaitement conscients d'avoir à faire avec un pouvoir politique de poids mondial et au même temps avec un pays dans lequel la démocratie, la liberté et l'aspiration au bonheur occupent le tout premier plan et dans lequel il y a un rapport fécond entre religion et sphère politique. Ce sont des facteurs qu'un Pape comme Joseph Ratzinger ne peut manquer d'apprécier.

- Et les points de désaccord ?
- Benoît XVI en est parfaitement conscient et il en est de même d'Obama. Il y a en même temps, cependant, la conscience qu'une route commune est possible et surtout que cela vaut la peine de la tenter. C'est un élément non négligeable, qui surtout de la part du Saint siège est très apprécié. Obama lui-même a envoyé des signaux très clairs.

- À quoi pensez-vous ?
- Chaque fois qu'un président américain, dans les dernières décennies, est venu en Italie, il s'est fait précéder d'une interviewe à un grand quotidien italien, généralement choisi entre Repubblica, Correre della Sera, Sole 24 Ore et La Stampa. Cette fois il a rompu avec la règle, en donnant l'interviewe à l'Avvenire et à Radio Vatican. Envoyant un message sans équivoque: la rencontre avec le Pape était, et est, une priorité

First "ladies" chez le Pape Un Pape si proche des gens