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Le Pape dans les Abruzzes (IV)

Un bouleversant reportage (et pas seulement sur la visite du saint-Père) sur Radio Vaticana (28/4/2009)
Lisez aussi le dernier paragraphe, il m'a tiré des larmes...

Texte ici: http://www.radiovaticana.org/...
Ma traduction:

Dans un climat de grande émotion, l'étreinte de Benoît XVI aux victimes du tremblement de terre
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Des nuages, de la pluie et de la boue n'ont pas atténué l'intensité avec laquelle, dans les diverses étapes de son parcours entre les campements, et les décombres - devant la Basilique Sainte Marie de Collemaggio comme devant les décombre de la Maison détudiants - Benoît XVI a parlé, a prié, a réconforté les survivants du séisme.

Parcourons à nouveau les instants qui ont rythmé la matinée du Pape dans les Abruzzes, avant son arrivée à la Caserne de Coppito.
Reportage de l'envoyé spécial à la suite de Benoît XVI, Fabio Colagrande :
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Il y en a qui le définissent comme le Pape "théologien", il y en a qui parlent à tort et à travers de sa "solitude": mais Benoît XVI, vrai Pasteur parmi les gens, transmet l'espoir de la Résurrection surtout à travers les regards et les gestes plus simples.


Dès l'arrivée dans le campement d'Onna - la zone presque complètement détruite par la séisme du 6 avril, qui a enterré sous les décombres au moins 40 de ses habitants - le Pape a montré que le but de sa visite était - au-delà des moments officiels - d'apporter directement la consolation de la foi à ces gens, déchirée par la douleur de tant de deuils et encore terrifiée par trois semaines de ces dramatiques 28 secondes qui ont blessé et mutilé pour toujours tant de familles. De manière informelle, Benoît XVI a écouté leurs histoires, serrant des mains et apportant des mots de réconfort aux membres des familles des victimes, émus de le voir enfin parmi eux.

Ecoutons leurs réactions aux mots du Pape :
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R. - il a été de bon augure. Nous faisons confiance à la foi, et à lui. Nous sommes confiants.

Q. - Cela a été un réconfort...
R. - Oui, un soutien. Nous sommes dans les mains du Seigneur, comme l'a dit justement Sa Sainteté. Nous espérons que les autorités nous aiderontnt et que Sa Sainteté pourra pousser les autorités, pour qu'elles nous aident à nous relever de ce grand désastre qui par malheur nous a frappés.

R. - C'est une émotion très forte qui remplit de joie tous nos coeurs et nous sommes vraiment honorés par la présence du Souverain Pontife parmi nous. Nous espérons vraiment que grâce à sa prière, Onna pourra renaître et nous sommes confiants. Sa présence ici est importante parce qu'elle ravive la foi dans nos coeurs et il est fondamental pour nous de dépasser cet instant de grand découragement et de grande douleur pour tous.


Q. - Qu'est-ce qui vous a frappé dans les mots du Saint Père ?
R. - C'étaient des mots splendides, merveilleux, et l'émotion est très forte dans nos coeurs. Et puis, cette proximité, cette humanité infinie qu'il a ; il partage avec nous cette immense douleur. Le Pape est grand et nous l'aimons.

Q. - Qu'a signifié cette visite du Pape à Onna ?
R. - C'est très important. Il nous apporte l'espoir et la sérénité, nous en avons vraiment besoin.
"Nous, les abruzziens, sommes forts et bons et nous le sommes grâce à notre foi. Nous avons senti le Pape proche, dès les premiers instants de cette tragédie". Il s'agit d'un passage du message que les survivants d'Onna ont préparé pour l'occasion.

Avec eux, aujourd'hui encore, pour les guider, il y avait le curé, don César Cardoso, qui commente ainsi la visite du Pontife :

R. - Avant tout nous avons éprouvé une émotion très grande avec la présence du Pape et avec ses mots, qui nous ont encouragés à vivre cet instant dans la sérénité et, surtout, avant tout, dans la foi, qui est l'unique arme qui nous aide dans ces instants si difficiles et de si grande calamité.

Q. - Que vous a t'il dit quand vous l'avez embrassé, à sa descente de voiture?
R. - Sa Sainteté nous a dit : « De l'instant où j'ai su, je prie pour vous. Je vous suis proche avec la prière et, donc, maintenant ma présence ici est une proximité physique, mais depuis que tout est arrivé, j'ai toujours pensé à vous. J'ai toujours prié pour vous ».

Après la rencontre avec la population, le Pape a vu les décombres du village, accompagné du sous-secrétaire Bertolaso, et ensuite il est allé vers l'Acquila, tandis qu'une foule d'abruzziens le saluait le long du parcours. L'hommage à Saint Célestin, dans la Basilique de Collemaggio dont le toit a été emporté par le tremblement de terre, a une grande valeur pour les aquiliens qui ont vu se rouvrir exceptionnellement la Sainte-Porte du Pardon, en même temps que l'espoir de rachat par la souffrance. Ensuite, après avoir visité le centre historique du chef-lieu, maintenant ville fantôme, Benoît XVI est arrivée dans la voie douloureuse, comme a été rebaptisée la rue du XX septembre, et devant les décombres de la Maison des étudiants il a rencontré un par un les universitaires survivants à ce dramatique écroulement, s'informant sur leurs études et les encourageant à poursuivre toujours dans la vie.
Avec eux, il y avait Don Luigi Epicoco, l'aumoniern universitaire qui décrit ainsi cette expérience dramatique :

R. - Ce fut une expérience terrible. Cette nuit-là nous avons tous cherché à nous enfuir. Nous, par chance, nous avons réussi à sortir de nos maisons avant qu'elles ne s'écroulent. La chose belle, cependant, c'est que si dans ces instants l'instinct de survie prévaut, là ce qui a prévalu c'est l'instinct de solidarité. Je voyais ces jeunes qui se cherchaient mutuellement. Malgré que le tremblement de terre continuait, ils n'avaient pas peur de rentrer dans les ruelles, de chercher à tirer dehors leurs amis, de les rechercher, de creuser à mains nues. Juste à côté de notre paroisse, qui s'est écroulée, il s'est écroulé aussi l'immeuble voisin où vivaient plusieurs familles et là un groupe d'étudiants, quelques minutes après le tremblement de terre, a entendu des plaintes et a commencé à creuser. Dans une famille, les parents avaient protégé leurs enfants de 10 et 7 ans avec leurs corps et, en effet, ces enfants ont été sauvé, les parents non. Ces enfants ont été sauvés parce que ces étudiants ont commencé à creuser dans le noir sans aucune protection et ils les ont tirés dehors. Je voyais tant d'émotion et d'égarement mais aussi ce sens de responsabilité. En une seule nuit, je pense que ces jeunes ont pris trente ans.

Discours du Saint-Père à L'Aquila Le Pape dans les Abruzzes